300, c'est une épopée héroïque, un combat spectaculaire contre l'envahisseur. Un combat. Mais de quel combat parlons-nous ? De celui que le spectateur mène pour rester devant le film ? Étouffé par un sac en plastique que l'on rêverait d'enlever pour pouvoir respirer ? Mais ce sac ne s'enlève pas, reste, nous fait souffrir, et nous fait pleurer, de tristesse, de désespoir, de peur. Car soyons direct dans les propos et dans le discours argumentatif que certain ne percevront pas, jouissant du visuel allant de beau à franchement irregardable. 300 est à la base une œuvre graphique de Franck Miller, artiste humaniste qui tomba ensuite dans le désespoir, la tristesse et la haine, depuis le 11 septembre. Franck Miller auto-proclame son œuvre de propagande. Car oui, durant tout le film, le message diffusé est plus qu'explicite: Iran, peuple sous-devellopé, barbare, essaie de conquérir les américains ( spartiates dans le film) qui eux, issus de l'eugénisme ( race parfaite, trié sur le volet) ont des principes, des corps qu'un Dieu grec envierait, une force capable- à 300- de rivaliser contre des centaines de milliers de perses, doux euphémisme. Les perses, ancêtre de l'Iran actuel, sont des être tout droit issu du Seigneur des anneaux, le spectateur peut admirer entre autre des orks, hurrukai, et même un gobelin ! Leur chef est un transsexuel, accessoirisé avec des percings, qui élaborera mille vils plans afin de conquérir Sparte. Le scénario !!! Je vais parler du scénario ! Mais de quel scénario ??? Car voire des Spartes tabasser des perses dans des élans de sang et de têtes tranchés n'a jamais suffit à un scénario ( sauf Tarantino mais c'est un autre monde). Vous l'aurez compris un film de propagande où des hommes se tiennent chaleureusement la main avec des corps body-buildé contre des transsexuels vicieux n'est pas masse de thé. Le pire dans tout cette affaire est que le public apprécie. Ma note ne sera toutefois pas nulle car un effort graphique de la part de le réalisation a été fait, même si je n'aime pas, et ces propos ne viennent pas du réalisateur mais de l'auteur.