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kibruk
144 abonnés
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2,5
Publiée le 27 février 2016
Malgré des dialogues très bien écrits où les répliques savoureuses fusent (dont le fameux 'atmosphère' d'Arletti), le film s'éparpille trop sur les personnages secondaires. Même si cela ne perturbe pas la cohérence de l'ensemble, cela crée de nombreuses ruptures de rythme. Il est dommage de ne pas avoir resserré l'histoire autour des trois principaux protagonistes, et en particulier des excellents personnages joués par Arletti et Jouvet.
L’hôtel du nord de Marcel Carné. C’est le dernier grand film français avant la seconde guerre mondiale. Il y a d’immenses d’acteurs et actrices de l’époque, Arletty et Louis Juvet. Mais il y a aussi des jeunes premiers, comme Bernard Blier et François Périer, deux acteurs qui ont débuté avant la guerre. Bernard Blier a vingt deux ans et semble en avoir quarante. Arletty et sa célèbre phrase sur le pont du canal Saint-Martin. Mais il y a tout le reste, cette ambiance de Paris d’avant-guerre. Cette précarité et cette fête perpétuelle. Le Paris facile et insouciante. Il y a aussi l’actrice Annabella, dont toute la finalité du film tient sur ses épaules. C’est un film réfléchit et magnifiquement bien réalisé. Un chef d’œuvre du génie humain. Un film à voir.
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5,0
Publiée le 29 avril 2020
Un monument du cinèma français d'avant-guerre que l'on ne prèsente plus où Marcel Carnè continue d'exploiter avec bonheur le rèalisme poètique en y dècrivant cette fois la clientèle d'un petit hôtel situè sur les bords du Canal Saint-Martin, quai de Jemmapes, dans le 10e arrondissement! Une distribution royale avec une gouaille bien parisienne : l'immense Louis Jouvet, Arletty et son « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? » , mais aussi Bernard Blier (« Ma petite reine ! ») , Jane Marken, Paulette Dubost et le couple maudit Annabella-Jean-Pierre Aumont dont l'amour culmine dans un double suicide! La peinture sensible d'un milieu, la vie simple des petits gens qui y vivaient, l'atmosphère de toute une èpoque, le climat noir et dèsespèrè, les dialogues merveilleux de Jeanson...Tout y est parfait dans cette double histoire d'amour contrarièe même le dècor construit sur le terrain jouxtant les Studios de Billancourt! Inoubliable moment de cinèma...
"Atmosphère, atmosphère, Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère", réplique célèbre !! "Hotel du nord" de Marcel Carné est sortit en 1938 au cinéma peu avant la seconde guerre mondiale. C'est un film choral ou l'on croise d'excellents comédiens de l'époque comme Louis Jouvet, Annabella, Arletty, Bernard Blier, François Périer ou Jean-Pierre Aumont pour citer les plus célèbres. Ce long métrage a était monter en studio avec de beaux décors et un canal qui flotte à coté de "L'hotel du nord" avec un escalier qui remonte sur le pont, c'est merveilleusement bien écrit et mis en scène et les personnages sont vivants. L'histoire se passe autour de l'hotel et plus ancré sur trois personnages , l'un veut tuer sa copine, prison, la fille tombe bas et se retrouve dans les bras du propriétaire. Un beau film à voir et revoir.
Forcément culte avec sa réplique "Atmosphère, atmosphère est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère" mais le film va bien au-delà avec ses histoire de passions, ses histoire d'amours, ses tragédies, et sa vie de quartier dans les années 30, des dialogues souvent caustiques mais parfois exagérés qui donnent un charme unique et inoubliable à ce film marquant.
Chef-d’œuvre du cinéaste Marcel Carné – et chef-d’œuvre tout court – Hôtel du Nord est l’un des plus grands films français du XXème siècle. Adaptation du roman de l’écrivain prolétarien Eugène Dabit, dont les parents furent un temps gérants du lieu, Hôtel du Nord est un condensé de l’âme et de la gouaille du Paris des années 30. Dans cet hôtel où vivent à la semaine des ouvriers et des petits marginaux, Carné et ses scénaristes Jean Aurenche et Henri Jeanson nous offrent des tranches de vie mythiques, oscillant avec bonheur de la comédie au drame et du drame à la comédie. C’est qu’il faudrait une vie pour raconter tout ce que portent en eux Mme Raymonde, M. Edmond, Pierre, Renée, Prosper, Ginette, Adrien, interprétés par les extraordinaires Arletty, Louis Jouvet, Annabella, Jean-Pierre Aumont, Paulette Dubost, Bernard Blier, François Périer… pour ne citer qu’eux. Au-delà de la réplique culte Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? prononcée aux abords du canal Saint-Martin, au-delà de ses dialogues magnifiques et de sa mise en scène superbe, au-delà de sa représentation d’un Paris à la fois révolu et éternel, Hôtel du Nord appartient tout simplement au patrimoine cinématographique mondial.
Dans la série je découvre les classiques aujourd’hui: Hôtel du Nord. Et je le dis sans détour : je n’ai pas accroché plus que cela. Les personnages m’ont intéressés de manière vraiment inégal, de plus l’interprétation pour certains fait un peu datée, trop sur jouée, trop expansive. Ce qui m’a intéressé par contre c’est la plongée dans cette ambiance année 30, ces bancs publics, vin rouge et gauloises, une France laborieuse qui s’amuse au bal du 14 juillet, cette gouaille typique symbolisée notamment par Arletty déclamant une des répliques les plus célèbres du cinéma français. Mais si je fait le bilan même si je lui reconnais des qualités ça ne m’a pas touché.
Une belle reconstitution, des dialogues bien sentis et de grands acteurs (Jouvet surtout). Mais Hôtel du Nord, n'est pas pour autant le chef-d'oeuvre auquel je m'attendais. La faute principalement à la platitude de la romance du couple des amants suicidaires.
Film vieilli dans lequel il ne se passe rien ou presque, « Hôtel du Nord » suscite un tel désintérêt lorsqu’on le regarde au XXIème siècle, qu’on ne parvient même pas à comprendre ce qui a pu retenir l’attention du public lors de sa sortie au siècle passé.
Dans les échos d’«Hôtel du Nord» (France, 1939) de Marcel Carné, c’est le titre d’un film d’Henri Decoin qui résonne à l’esprit et dans lequel joue également Jouvet : «Les amoureux sont seuls au monde». Mais il y a très peu d’autres analogies à conter entre Carné et Decoin, le premier se faisant bien plus illustre que le second. Cette fameuse réputation que détient Carné provient de son style de mise en scène (aux dépens des décors de Trauner ou du jeu des acteurs), tout autant que de l’allégresse rythmée des dialogues de ses scénarios. L’«Atmosphère ! Atmosphère !» débité par Arletty conserve son humour non pas tant pour la pirouette de la réplique que pour le rythme vulgaire avec lequel elle est dite. Echange de rythme, match de tempo, le film se fait le canevas sur lequel brodent les cadences de chaque acteur. Cette notion de rythmique sémillante propre au cinéma français de l’époque, où les acteurs viennent du théâtre populaire, n’a rien d’essentielle à «Hôtel du Nord», elle n’a de fonction que de relever la profonde mélancolie du film, au risque d’en voiler, justement, l’atmosphère joviale. Réalisé en 1939, alors que la France entre en guerre contre l’Allemagne, Carné fait du «réalisme poétique» le tissu d’un désespoir national dans lequel s’exprime toute une ambiance d’époque. Les habitants de l’Hôtel du Nord sont un échantillon de la vox populi. De ces ingrédients humains, Carné en extrait un film léger autant qu’il se peut grave. Avant la drôlesse de la réplique d’Arletty, Jouvet lui apprend qu’où qu’il soit, ça n’ira pas. Le malaise des personnages prétexte la joie des dialogues, mais il est également nécessaire à la résurrection de chacun. Jouvet incarne cet être du malaise et de la mélancolie. Il lui faut quitter le personnage d’Arletty pour que celui de Blier retrouve un amour et ce n’est que mort qu’il peut enfin combler Annabella. En vue d’«Hôtel du Nord», ce ne sont pas que les amoureux qui sont seuls au monde.
Il y a du bon, même du très bon. Mais pourquoi toujours casser le rythme? Annabella fut une star à l'époque mais ce n'est pas ce qu'on retient du film aujourd'hui, plutôt le bon sens faubourien d'Arletty (plutôt qu'"Atmosphère, atmosphère..." c'est la fin de la tirade qu'il faut célébrer), l'irradiante Paulette Dubost, François Périer dont l'homosexualité est donnée à comprendre par petites touches, ainsi que l'impression de vérité donnée par le sordide Hôtel du nord.
Dès les premières minutes Marcel Carné impose son style très "réaliste poétique" mais on remarque aussi que le trio Carné-Jeanson-Aurenche ont pris énormément de libertés avec le roman originel. Ils ont mélangé et/ou mixé les personnages et leurs caractères, ils ont atténué un peu la noirceur du livre et surtout ils ont un peu arasé les tragédies que subissent les femmes, ou plutôt ils suggèrent plutôt que le montrer frontalement, jusqu'à une grande partie des dialogues qui sont justement essentiels dans le film. Evidemment, quand on parle dialogue on pense forcément à la mythique tirade de Raymonde alias Arletty qui est désormais entrée dans la panthéon du cinéma français. Il faut aussi rappeler que les acteurs ne sont pas pour rien dans la mise en valeur de l'écriture, Louis Jouvet et son flegme inquiétant et faussement détaché et surtout la gouaille de Arletty transcende les répliques. Derrière ces mots d'auteur il y a pourtant tout un monde, toute une France d'alors qui est dépeinte avec ses ouvriers, ses gens d'en-bas, tout une société réunie dans un hôtel façon microcosme où les femmes tentent d'exister et de croire au bonheur. On laissera le dernier mot à Arletty qui dira du film : "Rien n'est démodé dans ce film. Pas une phrase. Pas un mot. Ce n'est pas de l'argot - l'argot se démode - ce sont des images. Il n'y a rien à retirer, rien à y remettre. C'est un morceau "fait", une partition." Site : Selenie.fr
« Atmosphère, atmosphère est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?». Grand classique du cinéma français, une chronique désenchantée aux dialogues sublimes, servis par la gouaille d'Arletty et l'éloquence de Jouvet.
"Hotel du nord" est considéré comme un monument du cinéma français et je vais donc commettre une espèce de crime de lèse majesté. Après avoir vu bon nombre de films de l'époque, ce melo très typique des années 30/40 ne parait pas très au dessus du lot, j'en ai vu des meilleurs. Evidemment on ne peut qu'applaudir à 2 mains (et c'est un minimum) les prestations de Louis Jouvet et d'Arletty qui sont servis par la partie la plus croquignolesque des dialogues mais à côté de ca l'histoire elle même (banale) et les scènes entre Annabella et Jean-Pierre Aumont (bien mièvres) plombent le film. 3 / 5
Quel dommage que le débit rapide comme une mitraillette d'Arletty rende certains dialogues incompréhensibles. Sinon le scénario est plutôt dérangeant voire scabreux pour l'époque. Elle et Louis Jouvet vole la vedette au couple principal. Pendant ce temps, la caméra évolue avec la légèreté propre à Carné, et enveloppe le Paris populaire de l'époque. Tout lâcher et partir à Port-Said, quelle atmosphère tout de même! Et qui a de la gueule. Les décors sentent le reconstitué, mais avec l'ambiance gouailleuse est là, la poésie et les beaux sentiments aussi. Bientôt les enfants iront au Paradis. TV1 juillet 21