Lors de la campagne pour les élections présidentielles américaines de 2000, les Yes Men ont créé le site www.gwbush.com. Conçu pour ressembler de très près à celui de George W. Bush, le site mit le candidat dans une telle rage qu'il appela publiquement les Yes Men des "éboueurs" et déclara même "qu'il devrait y avoir des limites à la liberté" ! La publicité que cette déclaration engendra valut au site une popularité bien supérieure à ce dont avaient rêvé les Yes Men...
Lauréat du Prix du Meilleur documentaire à l'US Comedy Arts Festival, The Yes Men a été présenté dans les prestigieux festivals de Berlin, Sundance et Toronto.
The Yes men est inspiré de la véritable expérience de Andy et Mike, deux modestes activistes qui, sans réelle formation économique à leur actif, se sont fait passer durant de longs mois pour de véritables membres de l'Organisation Mondiale du Commerce. Après avoir créé un faux site internet affilié à l'OMC, leur ruse fonctionne au-delà de toutes les espérances et il sont vite invités à rejoindre -pour de vrai- les rangs de l'OMC. L'occasion pour eux, désormais installés dans une organisation à laquelle ils sont politiquement opposés, d'égratigner les manières du libre-commerce mondial.
Pour American Movie , leur premier film, Chris Smith et ses acolytes avaient remporté le Grand Prix du Jury à Sundance. Dans ce film au ton singulier, ils s'intéressaient à Mark Bochardt, un ouvrier dans une banlieue du Wisconsin, qui rêve de devenir réalisateur de films gore.
Andy Bichlbaum raconte : "Notre spécialité est la "correction d'identité". A l'inverse de l'usurpation d'identité, où un criminel utilise votre identité pour voler quelque chose, nous prenons pour cibles les plus grands criminels et endossons leur identité pour les rendre plus honnêtes. Nous les incarnons pour les obliger à se montrer tels qu'ils sont..." et son comparse, de rajouter Mike Bonanno : "Nous caricaturons ou déformons le discours des vrais imposteurs, les Bush, les multinationales comme Enron ou Dow Chemical". Des activistes virulents donc, d'ailleurs dans le film, ils interviewent d'autres personnages influents, dont l'un des plus célèbres : Michael Moore.