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Un visiteur
5,0
Publiée le 23 février 2007
Avec Bug, le réalisateur du très mauvais Traqué nous livre ici son oeuvre la plus aboutie, où la folie n'est pas bien loin, tout à la fois réflexion sur son art, leçon de mise en scène, et questionnement politique dans une société de où l'individu est sans cesse broyé par la machine administrative. Tout d'abord, Friedkin peut exorciser ses vieux démons, allant jusqu'à se parodier (de nombreuses références et autres clins d'oeil sont parsemés tout au long du film) et au final déclarer son amour au film de genre, lequel doit être tout entier dévoué à un but et ne pas s'auto-suffir (véritable plaie des séries Z contemporaines). Friedkin a inévitablement mûri dans sa vision du cinéma, lui permettant ainsi de prendre plus de recul et d'offrir une esthétique assez jouissive. Il serai donc malsain de réduire Bug à un film de genre tant la mise en scène est maîtrisée (la réalisation, faite de plans caméra à l'épaule, est tellement réaliste que les scènes finales font naître une atmosphère surréaliste), les clichés et la frontière entre le Bien et le Mal repoussés. C'est là qu'interviennent les ébourrifantes interprétations d'Ashley Judd (qui renaît de ses cendres à travers ce portrait brut et sensible d'une mère perdue dans la perte d'une partie de soi, son fils, son esprit), de Harry Connick Jr. (sorti lui aussi de nul part après quelques déboires musicaux) et surtout de Michael Shannon, très borderline par rapport à sa santé mentale. Au final, on retiendra surtout le questionnement politique, montrant à quel point la théorie du complot est ravageuse car très commerciale : en celà, Friedkin lance un gros pavé dans la mare de ce "cinéma" (peut-on encore l'appeler ainsi) bien-pensant, faisant appel à nos plus bas instincts et guidé par une soi-disant volonté de faire surgir la vérité, ces films où l'"autre" est toujours l'ennemi. Peut-être faudrait-il d'abord soi-même se poser quelques questions...
Ce film est un nanard comme j'en ai rarement vu. Les critiques positives de la presse sont incompréhensibles (S'en étonnera-t-on encore ?). Amis réalisateurs, voici les bons tuyaux pour susciter l'engouement de la presse (mais pas forcément du spectateur) : Louez une chambre dans un motel miteux, achetez quelques rouleaux de papier tue-mouche et du papier aluminium et enfin recrutez une poignée d'acteurs qui sortent d'un séjour en hôpital psychiatrique. Voilà ! Vous obtenez LE film de l'année pour la presse. Ami spectateur : si tu veux rigoler involontairement à la vision de certaine scènes très sérieuses (le coup de la pizza en a fait marrer plus d'un dans la salle) ce film est pour toi !
excellent film, acteur merveilleux (la vieille ashley judd en particulier :-) ). ce film va au dela des autres films traitant de la "folie". on rentre tellement dans cette paranoia, qu'on va jusqu'à en rire. huit clos psychologique prenant. à conseiller aux amateurs du genre
Bug est un film paranoiaque, directement issu de l'expérience du 11 septembre; sombre, viscéral et jouissif, il permet aux acteurs de jouer sur le film du rasoir. Une expérience qui rappelle les premiers films de Cronenberg, entre désespoir et folie meurtrière.Tout juste peut-on lui reprocher de basculer trop vite, tant il est vrai que la tension du début est un modèle du genre. Il semblerait qu'un grand cinéaste soit de retour.
Le chef-d'oeuvre de William Friedkin, supérieur à "L'Exorciste". Cette adaptation d'une pièce à succès donne de réels frissons tout en étant une critique d'une certaine Amérique frôlant la dérive totalitaire. Commencé comme un drame sentimental à la John Sayles, le film débouche ensuite sur l'horreur pure.
Friedkin est en grande forme. Toujours aussi doué avec une caméra et pour distillé l'angoisse et le suspense à petite dose. Les deux interprètes sont énormes et très inquiétants, et certaines scènes sont HORRIBLES. Dommage que le film mette 45 minutes à vraiment se mettre en route et à basculer dans l'horreur et la paranoïa, parce qu'à partir de là c'est du tout bon, même s'il convient de se munir d'un décodeur pour tout suivre...
L'interprétation des acteurs est bonne.Cependant, le scénario est grandignolesque.En effet, cela semble parfois trop "gros "pour être cru par le spectacteur. En particulier, on comprend mal l'origine du mal dont le personnage fait part.Film décevant par rapport aux attentesdu rélaisateur de l'exorciste.
Franchement que retenir de ce film...des dialogues au raz des paquerettes, une mise en scène plate et sans génie, du déjà vu et franchement une fin ridicule...quant au scénario...
Ca sent comme une odeur de sang et de folie.Du sang congelé,de la folie paranoïaque plus exactement.C'est crasse,sale,fétide,repoussant.Des insectes grouillent de partout.Sous la peau.Des insectes qui font vite de remettre en question beaucoup de chocs et de traumas,tous liés à une raison historique inavalable.L'oeuf principal qui cache tous ses foutus insectes se trouve dans la dent?Pas de problèmes,nous allons l'arracher.Le prétendu sauveteur des traumatismes de madame la suiveuse est un espion?Pas de problèmes,tuons-le en 19 violents coups de couteau.Les insectes qui nous rongent de l'intérieur nous gènent tellement qu'on grimpe et qu'on touche la folie furieuse lors d'une scène anthologique de dérapage verbal d'environ 10 minutes dans une chambre refaite à l'aluminium?Pas de problèmes,déshabillons-nous et brûlons-nous vifs.
Ca sent comme une odeur de brûlé et de rat mort.De l'essence chaude,du rat mort à la patte agraphée plutôt.C'est immonde,désagréable,malsain,défoncé.Les plans maitrisés grouillent de partout pour accumuler la tension.Sur l'écran.La mise en scène de Friedkin fait vite de remettre en question son oeuvre et son cerveau illuminé,liée à une passion si grande qu'inavouable au cinéma.Le film met une éternité à commencer?Pas de problèmes,baillons attentivement.Le film se répète de façon agaçante pendant tout son (long) développement?Pas de problèmes,souvenons-nous de la bande-annonce.La scène d'auto-mutilation vous dérange?Pas de problèmes,allez prendre l'air quelques minutes (c'est conseillé).
Papy Friedkin serait-il un brin torturé?C'est pour ça qu'on l'aime. "Bug" serait-il un brin torturé?C'est pour ça qu'on l'aime.
On nous annonçait de la paranoïa dans "Bug",il y a de la paranoïa dans "Bug".C'est parfait,on ne demandait que ça.
Dès la première image, dès le premier bruit, lambiance est là, oppressante. Pas de doute, la patte du dément mais génial William Friedkin se fait sentir de la première à la dernière seconde. Pas de bruit strident, de caméra épileptique, de scène inutilement gore, ce "Bug" parvient à construire une ambiance malsaine progressivement, pas à pas, avec trois fois rien, juste du talent. Autant le dire tout de suite, cest avec un vrai plaisir que lon sombre dans la folie de ce "Bug" quasi jouissive. Simple mais efficace, un film à ne pas rater.
Un très bon film, pas aussi "dérangeant" que sa promotion a voulu le faire croire, mais très stimulant. Le scénario explore intelligemment l'espace ouvert par son intrigue. Les dialogues sont extrêmement bien pensés et ficelés, il y a de longues tirades qui ne sont jamais ennuyeuses, grâce à des performances d'acteurs assez impressionnantes : on a envie d'en savoir plus sur ce quasi inconnu (inconnu de moi, en tout cas) de Michael Shannon, et Ashley Judd est étonnante. C'est très bon, tout ça. Un futur classique, sans aucun doute.
Film très attendu du realisateur de "l'exorciste" Bug est une vision terrifiante de la paranoia et folie humaine. Ames sensibles s'abstenir ce film, au demarage très long (difficile de ne pas piquer un petit somme pendant la première partie du film), d'une seconde à l'autre tombe dans un délire total. Je ne saurai pas quoi dire, je ne saurai vous le recommander ou non, moi fan des films du genre. A voir pour votre culture cinématographique, mais n'emmenez pas votre chéri(e) le voir elle/il risquerai de prendre peur...
Le réalisateur de "L'exorciste" , William Friedkin signe avec "Bug" , un film dont on ressort estomaqué et nauséeux. Egalement on est incroyablement surpris que ce film soit l'adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre , car si "Bug" a un côté théâtral , on le dirigerait plutôt du côté du happening ou de la performance d'art contemporain qui vous envahit jusqu'à faire naître en vous un grand sentiment de malaise et d'angoisse. Car avec "Bug" , un peu comme dans tous les films de Lynch (l'explicite en plus) , on ne sait pas ou on va. Au premier abord , le film ressemble à un thriller fermé à huis-clos assez classique mais avec des couleurs jaunâtres sales qui lui donnent déjà un caractère poisseux , qui prépare à une folie indescritible. La première partie met donc en place la situation plus techniquement que scénaristiquement car on tourne vite dans le vide et le répétitif. Et puis , tout d'un coup et c'est LE gros défaut du film , on change de registre et on bascule dans le thriller paranoiaque sans qu'aucune raison à cette folie ne nous soit donné , on se demande donc si on la loupé dans la première partie assez plate. Passé ce soudain coup de théâtre assez frustrant , la machine infernale et oppressante de "Bug" s'emballe pour ne plus nous lâcher et nous emprisonner dans le délire paranoiaque des deux protagonistes , Ashley Judd et Michael Shannon qui sont aussi les deux points forts de ce film , leur interprétation excellente est d'une intensité assez rare dans le cinéma , la paranoia qui les habite n'a jamais était aussi bien retranscris au cinéma. La fin de ce film est donc une montée en puissance de ce sentiment paranoiaque (du à de simples insectes) et efface (en partie) les maladresses de la première partie (qui vient à être plus compréhensible le film fini).Le film vous met dans le même état que "Requiem for a dream". Son statut de film culte est en marche , grâce à son final dingue , ses deux acteurs possédés grandioses. Jouissif et oppressant.
Grosse déception par rapport à l'enthousiasme des critiques... Ce huis clos devait être intéressant au théâtre mais Friedkin, aprés une lente introduction, en fait des tonnes et montre un délire psychotique caricatural et grand guignolesque... Aucune tension, aucune ambiguité. Seule belle idée (donc 1 étoile): Raconter une histoire d'amour singulière où l'héroïne accepte la "contamination" en partageant son délire avec son amant schizophrène. Dans ce registre j'ai préféré "Clean Shaven" ou "Keane" de Lodge Kerrigan beaucoup plus forts, subtils et bouleversants.
d'un côté introduction lente, huit clos dans une amérique paumée (géopgraphiquement et socialement) scènes abusées (trop accentuées pour être prise aux sérieux). Dans un autre temps réel et irréel se cotoient. On ne sait plus ce qui est vrai ce qui est faux. On nage est plein délire (délire qui en devient risible tellement le film est pas top).
On en vient à se poser des ? (surement pour sauver le film) mais aussi par rapport à 2/3 scènes et dialogues. On en vient à se prendre un peu la tête (pour ma part) pour un film qui n'en vaut peut être pas la pein. C'est là, le tour de force de ce film.