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5,0
Publiée le 5 avril 2020
J'ai vu Bug au cinéma quand il est sorti en 2007. Se déroulant principalement dans une chambre de motel bon marché où Abby vit et permet à son nouvel ami Peter de rester chez elle après une nuit passée à traîner. L'histoire commence plutôt normalement avec une femme appauvrie craignant le retour de son ex-mari de prison en raison d'appels téléphoniques incessant. Lorsque Peter vient traîner il l'aide à se sentir plus en sécurité ce qui entraîne un peu de dépendance, surtout lorsque l'ex-mari se présente dans toute sa gloire. L'histoire de Peter est un peu floue, il déclare que les militaires pourraient être après lui. À partir de là, l'histoire prend une forte spirale descendante. Peter commence à voir des insectes dans la pièce, même si cela prend un certain temps, Abby peut les voir aussi et même alors elle n'en est pas sûre. En tant que spectateur, nous ne voyons rien incertain de savoir si Peter voit vraiment les insectes. Au cours des prochains jours, les choses deviennent vraiment étranges très rapidement, les bugs infiltrent l'esprit de Peter et son influence infiltre Abby si durement que des plaies commencent à apparaître sur les deux. Il s'est convaincu lui-même qu'ils sont sous sa peau, dans ses dents et prennent le contrôle de son corps, et qu'ils ont été mis là par les militaires et c'est pourquoi ils le recherchent. À la fin du film, Abby est victime de son esprit dément, croit tout ce qu'il dit et souffre des mêmes délires. Cela se termine par leur disparition, nous laissant tous nous demander de quelles horreurs ils pensaient être les témoins dans cette pièce. William Friedkin fait un travail magistral pour porter ce film effroyablement psychologique à l'écran. Un must pour les performances dignes d'un Oscar d'Ashley Judd et de Michael Shannin. C'est une histoire d'amour de deux personnes brisées qui s'enfoncent de plus en plus profondément dans leur paranoïa...
Rein à redire sur là réalisation de ce film, un couple dans un motel, qui font un peut n'importe quoi d'illégale. 2 acteurs pour un film, tout ce joue sur le suspens, sont ils fou, l'histoire des expériences dans un hopital, militaire, peux être, des aliens, surement, rien est sûr, car tout est joué sur les paroles, pas scènes fimées hors de ce motel, l'imagination du téléspectateur fait le reste, c'est comme si on écoutait une histoire à la radio, pas besoin d'allumer l'écran.
A tous les adeptes de la théorie du complot j'ai envie de dire qu'effectivement vous êtes filmés et que le résultat est dans "bug". un ovni ou la paranoïa est poussée à son extrême limite en huis clos dans une chambre de motel. Comment William Friedkin, réalisateur de "l'exorciste", "french connection" ou "12 hommes en coléres" a pu accoucher de ce film, le mystére est total ! Manipulation de la CIA, ondes magnetiques dues à la NSA, prise de contrôle de son cerveau par des etres venus d'Alpha du Centaure..je m'interroge... 1 / 5
Cette représentation de deux personnes atteintes de schizophrénie paranoïde parait tellement crédible qu'on a vraiment l'impression d'observer un cas clinique de cette pathologie, ce qui provoque un sentiment de malaise et une absence totale de sympathie pour les personnages. Une fois convaincu de leur folie, plus aucune place pour la légèreté, pas de scènes tampons pour relativiser leur situation. Aussi ce qui peut être intéressant avec ce genre de personnalités c'est tenter de définir pourquoi ils sont devenus fous (même si je suppose que dans de rares cas il n'y a pas de raisons logiques), pourtant le film ne dis rien ou presque sur le passé des personnages. Le pire étant le danger que des spectateurs fassent l'amalgame entre des manifestations de maladie psychiatrique et de véritables inquiétudes de gens sain d'esprit concernant leur liberté, individualité, authenticité... (Je parle de la scène où Michael Shannon mentionne le désir des gouvernements d'insérer des puces de localisations dans le corps des gens.)
Rien que la dernière demi-heure de Bug vaut son pesant de cacahuète et, juste comme ça pour dire, sa note maximale. Je ne sais pas comment Friedkin s'y est pris pour conditionner ses acteurs mais l'ambiance sur le plateau devait être super sympa. J'aurais bien aimé être une petite souris et me faufiler dans un coin pour pouvoir y assister. Six ans avant Killer Joe, Friedkin s'intéressait déjà à ces américains sans histoire. Enfin sans histoire, non pas forcément. L'expression est maladroite. Si Agnès possède une vie plutôt misérable coincée dans un motel sordide avec pour seule amie une lesbienne et comme métier un petit boulot de serveuse, elle a pour triste passé d'avoir perdu un fils kidnappé et dont elle n'a aucune nouvelle. Quant à son mari, violent, il termine de purger une peine de prison et attend de pied ferme de venir la retrouver. Privée de tout ce qu’elle avait de plus cher, cette femme en mal d'amour va reporter toute son affection sur un vagabond de passage. Quel dommage qu'elle ne choisisse pas mieux ses fréquentations car ce dernier va la traîner aux portes de la folie. Même pas uniquement les portes. Ils vont allégrement les franchir et entrer à l'intérieur. Revient-on indemne d'une telle destination ? Connaissant Friedkin, la réponse est courue d'avance. Ils vont y laisser des plumes et pas qu'un peu. Cette folie, cette paranoïa seront complétées par une critique de l'armée, ses expériences secrètes et la dureté de la guerre. Ce qui n'est pas nouveau y compris chez Friedkin car il en parle un peu dans Traqué et L'Enfer du devoir ses deux précédents films. Quant à cette histoire d'amour désespérée, si ce sentiment est la meilleure chose qui puisse arriver, le moins qu'on puisse dire est qu'il peut être aussi destructeur. Surtout quand on est un peu paumé dans sa vie. Bug arrive à nous happer très vite et le sentiment de malaise ne m'a pas lâché jusqu'au générique final. Magistral.
Intéressant. Friedkin livre là un film étonnant, vraiment étonnant. La réalisation est somme toute très classique mais aussi terriblement efficace dans ces fulgurances. Les premières quarante-cinq minutes sont assez longues et difficiles mais une fois passées, c'est que du bon. Friedkin ne nous montre jamais la menace en soit, seulement son résultat, ce qui inquiète forcément. Malheureusement, le film tombe un peu dans le patos par moment avec des effets de mises en scènes périmés. Michael Shannon et Ashley Judd sont tout simplement fabuleux. Ames sensibles, s'abstenir.
Ce chef d’œuvre est une bombe psychologique impressionnante, on retient son souffle, une belle mise en scène intrigante par la couleur et le visuel, l’intrigue se déroule dans un trou perdu quelque part dans un motel où vit cette femme battue et pourchassée par son ex mari, l’acteur m’éblouie par sa virulence. Une histoire qui prend aux tripes, paranoïa, schizophrène, complot gouvernemental, expérience interdite top secret défense des militaires sur des patients, ces insectes physiques et spirituels, rentrent dans leurs corps jusqu’à les rendre malades, le corps de chair souffre, c'est sidérant et émouvant.
Le film joue habillement la carte de la paranoïa, tout en laissant planer le doute, folie ou complot? Les acteurs assurent, surtout Mickaël Shanon, et l'amibance style David Lychn est géniale
« Je préfère parler d’insectes avec toi que de parler de rien avec personne ». Terrifiante histoire d’amour sur fond de paranoïa aiguë ou terrible plongée dans la démence collective sur fond d’amour entre deux êtres blessés qui ne peuvent que se détruire mutuellement. Bug révèle au grand jour le fond paranoïaque présent en chacun de nous, fond qui, lorsque certaines conditions sont réunies, dégénère en folie contagieuse, en auto-terrorisme. William Friedkin filme merveilleusement bien cette descente aux Enfers, cette agonie de l’espèce humaine : les individus errent sans but, se leurrent dans des paradis artificiels et reconstruisent un monde infracutané peuplé d’insectes tout prêts à sortir. Théâtre de marionnettes meurtries par la vie, radicalisées par un discours ésotérique qui les dépasse. On retourne à l’âge de pierre censé protéger des nouvelles technologies, des hommes-machines qui trompent, surveillent, envahissent le monde. On immole l’acte sexuel pour éviter la reproduction, la prolifération des monstres, la perpétuation de la malédiction. Ironie du sort que le huis clos magnifie, que les acteurs portent avec brio, à laquelle Friedkin apporte une remarquable puissance cathartique somme toute ludique. Un très grand film.
Le court métrage c’est bien aussi. L’histoire d’une nana qui vit dans un motel glauque et désert comme l’Amérique sait les faire. Elle rencontre un gars, est plus ou moins séduite et rentre dans ses délires paranoïaques. Ils restent enfermés dans leur chambre en attendant la fin du monde. C’est donc un huis clos. Il fait la part belle aux acteurs et Ashley Judd s’en sort très bien. Pour le reste, c’est long et ça ne va pas bien loin. Il s’agit ici d’illustrer le complotisme et la paranoïa. Et le film remplit son objectif de ce point de vue là. La démonstration dans laquelle les personnages tordent les faits jusqu’à ce qu’ils collent parfaitement avec l’histoire qu’ils se sont mise dans le crâne est très efficace. Reste qu’une fois qu’on a vu et compris le principe, il ne reste plus grand-chose car les personnages sont agaçants et le récit tourne en rond. Donc oui, certains projets devraient rester à l’état de courts métrages.
Si Bug flirte par moments avec le grand-guignolesque, il vaut surtout pour sa mise en scène de la folie et de la paranoïa et la métaphore de la société exposée ici est troublante. Et on ressent effectivement de la compassion pour cette pauvre femme qui succombe à la folie de son nouvel amant. Et si Friedkin va jusqu'au bout de son sujet en en montrant tout le ridicule, finalement c'est peut-être là qu'il faut chercher l'intérêt. Bug n'est donc malgré son ambiance malsaine le film d'horreur pour lequel on le vend, mais bien une farce désespérée sur l'Amérique profonde.
Dommage qu'il y ait quelques lenteurs et quelques longueurs, car on tenait là un réel chef d'œuvre. D'ordinaire devant les films fantastiques à tendance horrifiques on regarde surtout parce qu'on est content de se faire peur et sans grande empathie pour les victimes, là c'est le contraire on s'identifie au personnage d'Agnès joué par Ashley Judd complètement habitée par le rôle (et avec quel talent, j'ai rarement vu une telle performance !), quant à l'ambiance, plus anxiogène tu meurs. L'acteur masculin nous sert également une prestation remarquable. Du grand art et tant pis pour les (a)mateurs d'horreur-popcorn s'ils se sont trompés de film !
Voilà un très bon film de William Friedkin habitué tant au cinéma d’horreur (L’exorciste, Sorcerer), qu’aux problèmes sociaux (Traqué, Police fédérale Los Angeles). Un film très abstrait qui rappelle eXistenZ pour son scénario particulier qui ne différencie pas le vrai du faux, ou encore Mother pour sa tragique métamorphose des lieux du film. Michael Shannon (8 mile, Take shelter) et Ashley Judd (Heat, Divergente) qui sont pas mal, même si leur interprétation et leur performance est délirante. Néanmoins, mise en scène et graphique de malade, très bien exploités et conçus. Un scénario quelque peu particulier, même si l’on peut se poser des questions, pour ce qui concerne de sa crédibilité et de sa cohérence. Celui ci mettrait en avant les causes de la paranoïa qui seraient dues aux relations amoureuses compliquées et à la névrose que les gens sécrètent. Dialogues sympathiques, et toujours aussi joyeux chez Friedkin (c’est ironique), car ceux ci sont toujours aussi angoissants et agressifs. Dommage que l’œuvre n’ai pas obtenu de prix à Cannes en Quinzaine des réalisateurs. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 5/5
Le film est bien réalisé avec une ambiance bien particulière. Ashley Judd et Michael Shannon se montrent à la hauteur aussi mais pourquoi personne n'a dit au réalisateur qu'il n'avait pas pris le scénario mais juste son synopsis. Quand on arrive à la fin il manque quand même des développements à l' histoire pour donner au visionnage du film un vrai enjeu.