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Un visiteur
5,0
Publiée le 18 octobre 2011
Une comédie joyeusement foutraque d'une intelligence rare. La direction d'acteurs, les dialogues, la musique, tout est parfaitement maitrisé, pour créer une experience de cinéma comme on en vit trop rarement. Chaque scène, chaque réplique, est inattendue ; on se régale de bout en bout ...
Alors, prenons deux acteurs touche à tout qui montent, deux panels de copains qui participent, deux scénarios aussi creux et incongrus l'un que l'autre. Qui font autant appel à la bonne volonté des spectateurs. C'est mon parallèle du jour, hasard des calendriers de sortie et de l'ostensible passerelle hélas ouverte entre TV d'amuseurs publics et cinéma. Vous avez reconnu Dujardin et son immature "Brice de Nice", et Baer avec son one man show narcissique, "Akoibon". Sauf que d'un côté vous avez un bouffon de fin de soirée avec des potes qui s'appellent Solomone, Bouchez et Cornillac, et de l'autre un dandy nostalgique qui nous amène à la fête avec Rochefort, Mastroianni et Moustaki. C'est ça la "Baer's Touch", un trentenaire d'aujourd'hui, charmeur qui n'oublie pas sa jeunesse dorée rêvée et qui respecte d'autant le passé. Evidemment, ce film repose pour trois quart sur son capital sympathie pour les fans (j'en suis même si je pense qu'il commence à trop tirer sur la corde), et les débuts sont laborieux. Puis le rythme de croisière s'installe, avec ce jeu qui fait beaucoup penser au film pour vieux pervers de Polanski sur les bords de la méditerranée (je ne me souviens plus du titre mais avec Le papa de Chiara et Roman). On sourit gentiment, limite crispé, même s'il y a de bons moments d'une subtilité presque invisible. Heureusement il y a cette petite fracture dont je ne dirais rien, qui remonte le plat, comme du poivre et du Parmesan saupoudré à la dernière minute pour sauver le plat principal. En résumé, ce qui est impossible avec ce réalisateur, un film qui peut éventuellement plaire aux non aficionados par sa construction et son originalité, mais c'est limite.
Un OVNI français totalement déroutant , on ne sait plus trop ou donner de la tête dans cette plongée dans la folie d'Edouard Baer . Ecrit comme une comédie de quiproquo classique , le film dévoile son humour et son ridicule dans les premières minutes et enchainent moments drôles et moments chiants , jusqu'au mystérieux twist qui rend le film plus drôle mais encore plus étrange et moins clair , Edouard Baer a voulu faire du David Lynch mais sans David Lynch... Réunissant autour de lui un casting de renom , Baer semble entre le profond ennui et l'amusement , comme tous les acteurs qui ont chacun leurs moments d'humours mais qui semble aussi perdu que le spectateur et ce , jusqu'au dernier plan . Et puis comme tout son film , Baer réalisateur s'amuse a rester classique au départ puis joue avec la caméra et semble sans arrêt coller les acteurs , un style caméra au poing parfois moche , parfois marrant... Un film spécial , a voir par curiosité mais toujours entre l'humour et l'ennui .
J'adhère facilement à l'humour de Edouard Baer (mais je comprends que certains n'aiment pas). Dans ce film son goût du non-sens est démontré, la première moitié suit un scénario plus ou moins fixe mais ensuite la structure est complètement détruite (des acteurs tentent de continué le film d'autres font n'importe quoi). Les dialogues sont très bien écrit et souvent drôles mais aussi poétiques et il y a quelques belles idées de mise en scène, faut laisser une seconde chance à ce long-métrage.
Aurait pu être sympa, mais non. Les 10 premières minutes sont sympas, ensuite c'est de pire en pire et ça descend très bas. Ennuyeux, surtout le 3ème tiers. Si vous achetez le dvd, gardez-le pour caler la table...
Pas mal, mais complètement déjanté. A force de nous répéter que nous sommes dans un film, Edouard Baer en oublie l'histoire principale, à laquelle pourtant on s'était attaché dans la première partie du film. Du coup, on est un peu frustré de voir l'intrigue reléguée au second plan par rapport au film en tant qu'entité artificielle. Mais les acteurs sont tous excellents et un vrai univers est créé. Un univers qui ne nie pas son caractère illusoire. Un monde fou mais plutôt plaisant.
Le genre de film qu'on aurait aimé aimer. Des acteurs talentueux, une bonne idée, une ile semi-paradisiaque remplis d'has-been à la recherche de leur splendeur passé, de l'autodérision,mais ce n'est vraiment pas maitrisé, c'est volontairement moche. Et après trentes minutes correctes, tout part à vau-l'eau. Mention quand même à Jean Rochefort et Chiaria Mastroianni qui sauve le film du naufrage total. Etrange
Quel adjectif irait le mieux à "Akoibon" ? Honteux ? Oui, c'est ça : honteux. On n'a pas le droit parce qu'on ne sait plus quoi faire au bout de trente minutes, qu'on a épuisé toutes ses pauvres petites idées, de se moquer à ce point de ses spectateurs. Car c'est bien ce qu'a fait Monsieur Baer : il s'est moqué du monde comme rarement un réalisateur (je suis gentil en écrivant réalisateur) aura osé le faire. Quand on n'est pas capable d'écrire son scénario on embauche un scénariste. Cela prouve encore une fois que quelqu'un de connu peut faire un film infâme alors que quantité de beaux projets finissent dans les corbeilles des producteurs. Ca me met en colère ! Ou alors, c'est peut-être génial ? Ce film est peut-être au cinéma ce qu'une toile blanche traversée de lignes blanches est à la peinture et la feuille vierge à la poésie ? Mais moi j'y comprends rien à ces trucs, je trouve juste que c'est de la fumisterie.
Je trouvais le casting attrayant, mais quelle déception ! J'aime pourtant les films français,et ceux qu'on qualifie "d'auteur" ou "bizarres", mais alors là... ennui total !
Après un premier échec commercial avec son premier film La Bostella (2000), Edouard Baer doit faire face à un nouveau coup dur avec son second long-métrage. A nouveau un échec auprès du public avec Akoibon (2005), une comédie particulière auquel il ne nous faut pas longtemps avant de comprendre à quel point ce film est regrettable ! L’histoire inintéressante nous ennuie littéralement durant toute la durée du film, le casting pas du tout attrayant peine à convaincre, que ce soit Nader Boussandel, Marie Denarnaud, Jean Rochefort ou encore Edouard Baer. Un mixe entre l’humour décalé de l’acteur/réalisateur, avec un zeste de surréalisme et de fantaisie qui au final, nous font amèrement regretter d’avoir vu cette œuvre, car entre nous, à quoi bon perdre son temps avec ce genre de film, dénué de sens et d’intérêt.