Votre avis sur Palindromes ?
3,5
Publiée le 23 octobre 2012
Une promenade intriguante située à mi-chemin entre les relents délétères d'un Jesus Camp et les cauchemars hallucinés d'un Gummo. Palindromes s'agit bien d'un morceau de cinoche indépendant, véritable figure de style aux airs de cadavre exquis qui montre l'Amérique dans tout son puritanisme et son hypocrisie intrinsèque. Bien qu'assez inégal - faute à une structure privilégiant l'originalité à la crédibilité - le film de Todd Solondz s'avère particulièrement réussi dans sa partie centrale, segment à travers lequel on assiste à la manipulation d'Aviva par des membres d'une secte dirigée par une certaine Mama Sunshine... En revanche le premier quart d'heure et l'épilogue de Palindromes sont moins convaincants, surtout présent pour étayer la signification du titre et lui donner sa cohérence. A sa façon Todd Solondz signe un film à thèse courageux mais un peu bancal, complètement atypique et qui possède le mérite d'aborder des sujets souvent trop laissés de côté par le cinéma ( pédophilie, inceste, lavage de cerveau...). Un bon film.
2,5
Publiée le 3 novembre 2017
JUNO. Solondz fait voler les tabous de l'Amérique en éclats. Comme d'hab. Féroce et dérangeant, son film sort une nouvelle fois des sentiers battus. Bienvenue dans l'âge ingrat de Solondz.
4,5
Publiée le 19 janvier 2010
déboussolé
1,5
Publiée le 21 novembre 2016
Todd Solondz tombe dans la facilité et n'enthousiasme guère avec ce film qui n'arrive pas à se démarquer de ce qu'il a déjà fait. Du coup, les situations n'apparaissent plus vraiment drôles et le film tourne vite à l'ennui voir l'embarras.
5,0
Publiée le 6 septembre 2020
Dans ce film, Todd Solondz dénonce le manichéisme viscéral qui pourrit les débats majeurs de la société américaine. Avortement, pédophilie, patriotisme, sectarisme religion, liberté sexuelle, sont des questions qui sont passées en revue avec un humour très grinçant mâtiné de nihilisme presque suffocant. Tout cela se laisse cependant regarder avec grand plaisir en raison de la poésie émanant des images, et de l’originalité de la mise en scène. Todd Solondz fait aujourd’hui l’effet d’une perfusion douloureuse mais salutaire, instillée dans les veines de l’usine aseptisante, formatante et narcissique qu’est devenu le cinéma américain.
4,0
Publiée le 7 juin 2012
Sorte de "Justine ou les malheurs de la vertu" en version film, donc moins trash et moins profond, Palindromes reste pour autant un bon film, aux longs plans-séquences intéressants, mais aussi à un panel d'acteurs vraiment très bons.Si le scénario n'est pas très complexe, le tout possède ses subtilités délicieuses qui manquent cruellement à la très grande majorité de productions contemporaines.
2,5
Publiée le 13 août 2008
OFNI (objet filmé non identifié) ou oeuvre snobinarde ? dificile de trancher. De même, difficile de deviner la position de Todd Solondz face à l'avortement. On ne s'ennuie pas mais on ne se passionne pas non plus. Provocation gratuite ? Tout le film n'apporte que des questions et pas de réponse.
2,5
Publiée le 19 janvier 2019
Déception que ce Palindromes après le très bon "Bienvenue dans l'âge ingrat" visionné quelques semaines plus tôt. C'est indéniable Solondz a du talent et un univers bien à lui le démarquant assez largement, quelque part entre Larry Clark et John Waters, avec plus de finesse et bien moins trash que ces deux derniers tout de même. Mais ce changement d'actrice toute les 5 minutes pour le personnage principale et quelques seconds rôle plutôt fade l'ont emporté sur ma bonne volonté, car il en faut pour regarder ce genre de film. De l'indépendant pur et dur pour cinéphiles avertit ... On a tout de même envie de voir d'autre films de Solondz pour se faire une meilleure idée.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 18 janvier 2009
Véritable pamphlet onirique sur la petite bourgeoisie puritaine américaine, Palindromes nous ouvre les portes d'un monde équivoque, acide, rêveur, largement provocateur. Effectivement, Todd Solondz dessine son héroïne sur un antipode à la fois intellectuel et physique. La première se définie dans la manière de concevoir sa vie d'adolescente. Toutes les deux sont bouleversés par leurs circonstances. L'une pèche par la volonté d'avoir un enfant alors qu'elle n'a que douze ans, la seconde ayant au contraire décider d'extirper son passé de prostitué en s'installant dans une pratique catholique dans une famille du bon Dieu. En outre, le réalisateur n'hésite pas à filmer avec cynisme une scène où la pauvre Aviva se fait violer par un routier obèse peu scrupuleux. Dérangeante et alerte, elle devient source de méditation sur son titre propre, à savoir le palindrome au sens où on l'entend. En effet, est-il nécessaire de croire que la vertu absolue, telle qu'on nous la représente avec cette famille traditionaliste, ne soit le voile d'une illusion qui consiste à refuser ce que notre propre nature ne peut déraciner ? C'est-à-dire le vice, tout simplement. Le palindrome est une fatalité. Mais là où le film devient très jouissant, c'est dans sa tentation de se moquer avec aigreur des corruptions d'une conception religieuse apparente. Les deux héroïnes sont la cible d'un système où elle se perdent, commettent le beau et le laid dans une double vie fusionnée par une ressemblance : leurs perditions. En outre, il y a dans ces deux peintures une différence physique fortement ironique. En effet, celle qui fugue et fait un enfant tout en étant violée par la suite est d'une couleur de peau blanche, alors que celle qui se nourrie de bonnes pratiques de bonne famille est d'origine ethnique noire. Cette insolence est d'autant plus efficace qu'elle est intelligente. En conclusion, la réalisation de Todd Solondz est étonnante, détonnant pour sa critique des moeurs jubilatoire.
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un crachat en pleine face d'une certaine Amérique puritaine. Todd Solondz ne semble pas se calmer avec l'âge et c'est tant mieux. Dans la lignée de "Storytelling", le cinéaste prend un malin plaisir à montrer tout ce qui choque un américain moyen : les obèses, les noirs, les handicapés, les religieux bien-pensants qui sont contre l'avortement, mais dont les méthodes expéditives contredisent leur message etc... Tout y passe dans ce métrage particulièrement jouissif pour tout ceux qui aiment l'humour à froid. Un humour décalé car le cinéaste nous met constamment mal à l'aise et on hésite toujours entre la gêne éprouvée et l'absurdité des situations. Il faut sans nul doute une bonne dose de misanthropie pour apprécier les films de Solondz et son style ne sera pas du goût de tout le monde. Mais si vous aimez les films bizarres, impertinents et qui osent dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, alors n'hésitez pas.
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Envers et contre toutes les modes cinématographiques, Todd Solondz poursuit une œuvre cohérente avec ce Palindromes. Toujours ce même humour excessivement glacé, ce regard acide sur la société américaine et son goût pour les histoires extrêmes filmées tout en douceur. Une jeune ado cherche à tout prix à se faire engrosser dans ce conte où, suivant les scènes, elle est interprétée par des acteurs différents (c'est plus qu'un gimmick, la morale de l'histoire venant justifier cet effet). Ses tribulations la mènent de rencontres en rencontres, ce qui nous offre une belle galerie de personnages gratinés. Les thèmes brassés sont évidemment risqués (avortement, sexualité des adolescents, pédophilie) et traités de manière originale. Si vous avez apprécié Happiness et Storytelling, Palindromes est pour vous. Sinon, vous risquez de grincer des dents à nouveau.
1,5
Publiée le 13 février 2021
Il n'y a rien de plus frustrant que d'assister à une comédie et de ne pas savoir quand et où rire. Si jamais un film n'avait aucune chance d'être un chef-d'œuvre c'est bien celui-ci. Mais Todd Solondz n'a pas pu résister à l'envie de le créer. Non pas par le biais de l'image mais par une prétendue complexité narrative sans autre raison que le fait que l'idée lui plaisait. Au moins une demi-douzaine d'actrices jouent le rôle d'Aviva une jeune fille de treize ans enceinte qui cherche désespérément à garder son bébé. Ses parents sensés (Ellen Barkin et Richard Masur) insistent sur un avortement après quoi Aviva s'enfuit de chez elle. Je comprends bien les différents personnages et les différentes personnes qui jouent Aviva mais vous savez quoi ca n'a pas marché pour moi et c'était juste intolérable comme histoire...
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 12 avril 2013
Le thème abordé est extrêmement culotté donc j'aime ça. Mais le reste c'est pas terrible je trouve, réalisation plate, des acteurs moyens (mais ce qui est intéressant c'est que le personnage principal est jouer par plusieurs actrices). C'est un film plein d'idées mais au final ne passionne guère.
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film furieusement amoral, cruellement drôle, souvent surprenant et définitivement original. Après Storytelling on pensait que Todd Solontz avait atteint les limites de son cinéma. Palindromes montre que tout en restant fidèle à lui-même et à son univers Solontz peut se renouveler mais aussi et maîtrise encore plus maintenant le langage cinématographique. Son cadre et son découpage n'ont jamais aussi bien servi son personnage principal et son discours, une mise en scène précise qui s'affranchit d'un proçédé qui aurait pu très vite handicaper le film. Supérieur à Bienvenue dans l'Age Ingrat, Palindromes est son meilleur film et l'une des grandes surprises de l'année.
3,5
Publiée le 12 mai 2011
Belle hauteur de vue 77%
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