"Quand un mec a une crise cardiaque et en crève, personne ne dit : oh, c'est drôle, il était en train de manger un croque-monsieur quand Lady Di est morte à Paris, et il est mort le jour de son enterrement !" Après un second volet surpassant le premier, les scénaristes du film initial, toujours inspirés, continuent à tirer parti avec efficacité de cette idée de base pour le moins ingénieuse : une course contre le destin, et plus précisément contre la mort. Le schéma est toujours le même : une prémonition, "Oh mon Dieu on va tous mourir", bim bam boum et les survivants comprennent qu'ils doivent lutter pour échapper à leur triste sort (oui je sais, c'est très simplifié). La scène de l'accident est ici remarquable, ainsi que la séquence finale, seul véritable frisson du film. Pour le reste... A défaut d'apporter une quelconque nouveauté au concept comme l'avaient fait (et bien fait) Eric Bress et Jonathan Mackye Gruber pour le deuxième opus, "Destination finale 3" s'avère être un remake officieux du film de 2000 avec une toutefois une différence : les indices présents dans les photos, une idée pas trop mauvaise qui aurait pu être mieux exploitée. Heureusement, James Wong a plus d'imagination concernant les morts de ses personnages, bien amenées et d'une cruauté jouissive, que pour le scénario dans sa globalité, guère surprenant. Bref, si vous aimez les séries B funs et sans prise de tête, allez-y sans crainte et avec des potes de préférence, mais si vous voulez voir un bon film mieux vaut rester sur "Destination finale 2", qui restera le meilleur de la saga grâce à son humour noir, son rythme parfaitement géré et son scénario d'une inventivité à toute épreuve. Parce que, qu'on se le dise : "DF3", c'est du pop-corn, ni plus ni moins. Mais qui n'aime pas le pop-corn ?