Aaaargh ! Comment peut on arriver à faire une daube pareille ?
En inventant le phénomène série par films, le film devient navrant car l'imagination est au bout du rouleau.
McG (Charlie et ses drôles de dames) tente malgré tout de relancer l'inexorable chute de la sauce Terminator (on se souvient du divertissant troisième opus) en inventant un nouveau concept : les Terminators contre la rébellion. Peine perdue : au delà du scénario qui pouvait être novateur (les scénaristes ont fait du bon boulot, je tiens à le préciser), McG se l'approprie pour donner des effets spéciaux ébourrifants. Mais c'est là que le bât blesse : trop d'effets spéciaux tuent les effets spéciaux. En bon artisan du genre, Stan Winston était là. Mais pourtant, sa griffe ne transparaît pas. Pourquoi ? Parce que le scénario est délaissé. Tout simplement. On a affaire à des enchaînements d'effets pyrotechniques, d'explosions, de cascades, de fusillades rien que pour le déplaisir de voir la guerre entre les Terminators et la rébellion humaine. En gros, ce film dédicacé à la mémoire de Stan Winston est pour moi une abonimation pour son génie (Predator, Jurassik park...). De plus, la production veut utiliser les clins d'oeil de la magie Cameron, mais ce n'est que du pur copier-coller (le dernier combat entre John Connor et le Terminator en est le meilleur exemple).
Je l'ai dit précédemment, la magie Cameron est partie : Arnold Schwarzenneger ne fait plus partie du casting, ainsi que Linda Hamilton qui y apporta son émotion toute particulière. La musique de Danny Elfman est poussive (étonnant de la part du compositeur attitré de Tim Burton), et Danny tente d'améliorer le thème principal de Brad Fiedel des deux premiers opus : ratage complet !
A ce Terminator renaissance, McG apporte un casting de haute volée mais ne l'exploite pas : les acteurs peinent, ne s'en sortent pas et restent à la même hauteur tout le long du film. Ils surnagent, surjouent, et là, on se dit que c'est le ponpon : le blockbuster n'est plus ce qu'il était (années 1990 obligent !). Normalement, avec cet atout, il avait tout pour réussir. Surtout avec tout ce beau monde : Christian Bale (inexistant !), Sam Worthington (découvert par le monde entier sur ce tournage), Bryce Dallas Howard (la fille de Ron), Michael Ironside (Total recall, Starship troopers) et Helena Bonham Carter (la muse de Burton). De cet atout, en plus, McG en fait aussi un ratage : les dialogues vides rappellent cruellement ceux de Batman et Robin de Joel Schumacher. Horrible ! Pour bien appuyer sur ce point, McG donne un mini-rôle à Schwarzy qui démystifie le rôle du Terminator, d'abord tenu par lui-même dans le premier de la saga, mais aussi celui tenu par Robert Patrick dans le deuxième. Il se ridiculise, mais il a l'air de s'en rendre compte. Du coup, il troque sa peau contre l'acier du Terminator, fort heureusement.
Finalement, cette "renaissance" s'avère bien plus catastrophique qu'il n'y paraît. On peut tout comprendre même un brin endormi, ne ratant à aucun moment des scènes de frissons, de rigolades, de terreurs ou de doutes. Le pire Terminator qui n'aît jamais existé. Vraiment ! Je demande tout simplement le retour de James Cameron pour un éventuel retour. Si tenter soit-il.
A EVITER DE TOUTE URGENCE. Remarque : DAUBE DE L'ESPACE TEMPS !