Après trois épisodes se déroulant à l'ère pré-apocalyptique, on découvre enfin le monde tel qu'il est après le jugement dernier et une résistance humaine s'organisant pour lutter contre Skynet.
La première déception que représente Terminator Renaissance se trouve dans sa représentation du futur, qui est finalement plutôt éloignée de celle que promettait James Cameron dans les deux premiers films de la saga. Elle était sombre, de nuit, totalement chaotique et sans aucun répit pour les humains, ici c'est plus un futur style Mad Max, avec de longues contrées désertiques et souvent sous un soleil de plomb et ce côté-là m'a bien déçu.
Sinon, si ce Terminator est plutôt divertissant et supérieur au troisième opus, c'est tout de même loin d'être transcendant mais juste correct. L'histoire de base est plutôt intéressante, tout comme la plongée dans ce futur gouverné par les machines mais, plus on avance dans le récit, plus elle s'avère tirée par les cheveux et décevante, ce que McG ne sublime que partiellement tant l'atmosphère peine à vraiment être prenante et dominée par la peur. Même constat pour ce qui est des personnages, si Marcus est plutôt intéressant et laisse planer un certain mystère autour de sa personne, John Connor, que l'on découvre enfin, laisse un peu sur la faim et est campé par un Christian Bale peu inspiré.
Niveau action, rythme, effets spéciaux etc, Terminator renaissance fait un boulot plutôt correct sans être forcément mémorable. Certaines scènes sont vraiment bien foutu et, sur un laps de temps assez court, arrivent à bien nous tenir en haleine. Ça reste tout de même dommage que la dernière partie ne soit pas forcément loin de frôler le ridicule (tant dans le Schwarzy numérique que dans certaines pistes scénaristiques) et on se retrouve avec un film plutôt correct mais qui peine à bien exploiter un univers pourtant si fascinant et dont, intelligemment, Cameron, s'était bien gardé de le dévoiler intégralement, préférant nous en montrer de courtes séquences pour mieux faire travailler notre imagination.
Bref, une suite décevante mais qui, contrairement au troisième opus, ne tourne pas à la caricature et fait un taf correct niveau action, rythme et immersion dans ce futur post-apocalyptique... Mais bon, malgré une fin ouverte ça en restera là et Terminator passera par un retour en 1984 via Genisys pour continuer à exister.