La Légende du Cid a obtenu le Goya 2004 du meilleur film d'animation, l'équivalent espagnol de l'Oscar.
Ce dessin animé a également fait partie de la sélection officielle du festival d'animation d'Annecy 2004.
Rodrigue Diaz de Vivar (1043-1095) fut une figure légendaire de l'histoire espagnole. Il s'illustra au cours des nombreuses guerres qui se déroulèrent dans la péninsule ibérique durant la seconde moitié du XIème siècle.
La bravoure de Rodrigue Diaz de Vivar était sans pareille et lui valut de son vivant le surnom de Cid Campeador : Cid pour sidi - seigneur en arabe - et Campeador - guerrier illustre en espagnol.
Le premier poème consacré au Cid daterait de 1150, puis deux Cantar de Rodrigo suivront aux XIVème et XVème siècles, tous trois non signés. Vient ensuite le recueil Romancero du Cid dont Guillen de Castro s'inspirera pour rédiger ses deux pièces en trois actes, lesquelles serviront de base à la célèbre tragédie de Pierre Corneille : Le Cid .
La véritable histoire du Cid a servi de base à ce film. D'après le réalisateur Jose Pozo, elle comporte en effet "les éléments typiques d'un grand film épique : l'amour, les batailles, le thème de l'honneur... Mais nous ne pouvions pour autant nous contenter de respecter cette seule réalité". Ainsi, pour véritablement créer une histoire palpitante, des scènes ont été inventées.
Deux animaux apportent une dimension cocasse à l'histoire en accompagnant le Cid dans ses aventures. Babieca, sa jument, est dynamique, séductrice, amusante et légèrement rebelle. Jacasseur, quant à lui, est un putois qui l'aidera parfois à se sortir de situations délicates.
"Nous voulions à la fois respecter un certain réalisme dans le dessin du personnage tout en élaborant une morphologie qui puisse révéler sa psychologie", commente Adrian Garcia, le créateur des personnages. Ainsi, les personnages sont forts et rudes, mais ils ont de petits pieds qui leur permettre de disposer d'une large gamme de mouvements.
"La 3D a été très utile pour les prises de vue spectaculaires comme les séquences avec 1500 personnes à l'écran ou la scène de bataille avec 400 chevaux", déclare Jose Pozo. Par contre, la 2D s'est avérée beaucoup plus utile pour pouvoir agir sur les volumes, notamment pour les personnages, qui font environ 200 kg.