Dur dur de l'admettre. Mais honnêtement, Kusturica s'est planté dans son premier film hollywoodien. Comme cette histoire du réalisateur déjanté se révèle aseptisée et ennuyeuse... Le long-métrage entier semble avoir été passé au rouleau-compresseur étasunien pour qu'il ne déborde d'aucune manière... Une véritable erreur de parcours dans la carrière du génial cinéaste er de casting dans celle de comédiens plutôt talentueux!... A éviter absolument...
Un conte superbe, aux images marquantes. E.Kusturica démontre ici qu'il possède un sens rare de l'onirique, insufflant à son long métrage un esprit apaisant. Le casting, remarquable, ne saurait faire oublier le décevant final.
Pour moi ce n'est pa le meilleur Kusturika existant, mais en même temps c'est normal puisque c'est un ovni dans sa filmographie. L'histoire d'amour(pour ne pas direles) sont biensur présente ! Mais elles sont occidentalisé, comme le scénario ; le jeu des acteurs est particuliers puisque tous isue de la culture occidentale style vieille urope devant jouer à la culture balkanike/manouche....
Au final on suit un drame très bien réalisé, très bien joué où toute l'ambigüieté de l'intrigue dans la facon de joué des acteurs n'étant pas la leur et la manière de réalisé du réalisateur n'étant pas la sienne !
Pas le meilleur mais un très très grand film surtout si on connait la filmographie du réalisateur !
Un jeune homme orphelin va se retrouver perdu en plein milieu de rêves divers créés par un groupe de personnages assez décalés, au fin fond de l'Arizona. Fable onirique sur la liberté (entre autres), "Arizona Dream" est un curieux film, possédant certes plusieurs longueurs mais surtout une poignée de belles interprétations (dont un cinéphile assez particulier...) qui donnent lieux à plusieurs scènes poignantes et à de nombreux clins d'oeil. Une oeuvre qui s'avère ainsi très poétique, à la fois attachante et triste.
Arizona Dream est un film qui laisse ses personnages vivre, qui les saisit à différents moments d’une existence à laquelle nous n’avons accès que par bribes – la longueur initiale, quatre heures, poussait plus loin encore la démarche d’une autonomie créatrice de fiction. Le récit projette des symboles dans des environnements changeants et impropres à les recevoir, à l’image de ce poisson géant qui s’envole de la banquise pour survoler les horizons ou de ce ballon rouge qui glisse d’un continent à l’autre, compositions surréalistes qui ouvrent l’espace et changent l’homme en un « rêveur définitif, de jour en jour plus mécontent de son sort » (Manifeste du surréalisme, André Breton, 1924).
Les protagonistes du long métrage apparaissent en effet tiraillés entre une peur de ressembler à leurs modèles parentaux et une dépendance à l’égard de ceux-ci ; leurs relations tumultueuses transforment la maison des Stalker en un théâtre de la cruauté sur les planches duquel se règlent des comptes : Axel devient un coq de basse-cour, Grace aimerait être réincarnée en tortue – d’où la présence de tortues à table et dans la chambre à coucher –, Elaine ne supporte plus son ancrage terrestre et essaie par tous les moyens de s’envoler dans les airs. Au cœur de l’œuvre, il y a « la folie qu’on enferme » et qui sert de guide au rêveur, comme Christophe Colomb s’entoura de fous pour découvrir l’Amérique. Le titre offre ainsi une variation au rêve américain : l’Arizona délocalise et explore l’idéologie de la société américaine ; pour autant, la critique apparente d’Emir Kusturica mute rapidement en déploiement d’un imaginaire fait d’objets bricolés, tenus ensemble par divers cordages : la Cadillac, expression de la réussite sociale, s’expose en épaves le long d’une route de terre telle une installation d’art contemporain, l’ambulance monte au ciel pour gagner la Lune, les avions font d’Elaine un esprit qui flotte au-dessus de l’immensité du monde et qui peut à son gré convertir la fiction en réalité.
Arizona Dream a l’aspect d’un mirage, tire de la complexité intérieure de ses personnages une puissance immersive remarquable portée par des comédiens talentueux et la musique mémorable de Goran Bregović. Un grand film.
Une leçon de réalisation avec un réel univers poétique et absurde. Des dialogues intéressants, une bande son remarquable, un joli casting avec les talentueuses prestations qui l'accompagnent, "Arizona dream" offre un délire plus qu'agréable avec une véritable technique dans sa mise en scène.
Ne serait-ce que pour la chanson digne d'un trip "In The Death Car" d'Iggy Pop, le film Arizona Dream vaut le détour. Bien sûr; le film pourra surprendre par son côté "bordélique", et à juste titre : les acteurs eux-mêmes ont conseillés au pied levé certaines scènes, ont essayé des métaphores (comme celle du coq à roulettes, proposée par Johnny Depp juste à quelques secondes de tourner la scène) et l'on se retrouve avec une sorte de patchworks d'idées, d'essais, de métaphores bizarres de la vie... Mais subjectivement, j'ai aimé ce côté foutraque. Ces personnages doux dingues qui se disputent, s'aiment, s'envolent ensemble sur des machines volantes toutes plus farfelues les unes que les autres, on s'y attache, et on ne les quitte plus. Le duo Johnny Depp et (regretté) Jerry Lewis fonctionne très bien, deux comiques un peu fous de deux âges distincts, avec leurs personnalités propres qui évoluent au fil de l'intrigue. Un peu brouillon et foufou par moments, il faut aimer ce style. Mais si l'on doit retenir une leçon de vie d'Arizona Dream, c'est que les poissons ne sont pas ignorants parce qu'ils ne disent rien, au contraire ils savent tout et le gardent... A méditer, vous avez deux heures, le temps de voir Arizona Dream.
Certains cinéaste considèrent la réalité comme LA réalité. D'autres (et ils sont probablement les plus nombreux) pensent que LA réalité n'existe pas, qu'elle varie en fonction du point de vu. Ce sont donc DES réalités. C'est le cas des cinéastes du nouvel Hollywood. Et si Emir Kusturica en tire sa principale source, il voit quand à lui que la réalité, tel que chacun la perçoit, est un rêve. Cela donne des films complètement barrés, avec des personnages complètement dérangés et où il ne faut pas chercher de logique (non pas du sens car ça il y en a, notamment dans la mise en scène). Mais au contraire se réjouir devant tant d'inventivité et d'absence de retenue. Et dans toute cette folie assumée, il y a une vraie beauté, encouragée par la musique et la rupture de rythme et du brouhahas quasi perpétuel du métrage. Ainsi, il y a des moments qui suspendent le temps, débordent d'émotions. Arizona Dream n'est pas un film qui plaira à tout le monde, mais pour ma part il a quand même réussi à me toucher malgré son surréalisme dont je suis peu client pourtant.
La musique de ce film est sans aucun doute lune des plus belles de lhistoire du cinéma !!! Cest elle qui donne toute sa force et sa beauté au film, qui ma un tout petit peu déçue par moment. Outre la musique, les passages de rêve ou ceux où le rêve se mêle à la réalité mont particulièrement plu. Bravo, 4 étoiles pour la musique ;o)
alors 1 étoile pour le grand Johnny, qui comme d'habitude donne une interprétation magnifique, 1 pour cette musique enivrante qu'est "in the death car" d'iggy pop, et 1 pour la caméra. mais après avoir vu le film 2 fois je n'ai toujours pas compris ou l'histoire devait aller et ce que je devais voir... je suis largué et je n'ai apprécié le film plus d'un point de vue esthétique qu'autre chose
Arizona Dream, 1992, d’Emir Kusturica, avec Johny Depp, Jerry Lewis, Faye Dunaway et Lily Taylor. C’était notre deuxième tentative de vision du film. On a tenu 40 minutes contre 20 la première fois ! Rien à faire, malgré un début encourageant en compagnie de JD qui compte des poissons dans la baie de New York et rejoint son oncle, vendeur de bagnoles en Arizona, on n’est pas (encore) parvenu à entrer dans ce film sans queue ni tête. Très belle musique (Goran Bregovic) et bons comédiens, mais pour nous dire quoi ?
Cinglé, barré, fou, poétique, drôlissime, sentimental, triste, imagé, parodique...magnifique, sublime, insaisissable. une merveille. les acteurs sont brillants, la réalisation folle (le poisson^^), les musiques géniale (In the death car). un pur moment de bonheur. Le plus beau film de Kusturica à mes yeux.
C'est le premier film d'Emir Kusturica que je vois donc je me permettrais pas de parler en comparaison de l'univers de son oeuvre que je ne connais donc pas assez bien. C'est un néophyte pas totalement converti qui va écrire cette critique. Alors c'est bordélique, trop pour que j'adhére totalement. L'évolution psychologique de certains personnages comme celle de la belle-fille du personnage de Faye Dunaway est trop abrupte, certains personnages comme celui de Jerry Lewis sont beaucoup trop négligés, le scénario donne une impression globale d'être parfois trop répétitif. D'un autre côté, le versant positif, les acteurs sont très bons, Johnny Depp en tête, il y a quelques grands moments de drôlerie et/ou de poésie (la scène de l'ambulance vers la Lune, celles qui se déroulent en Arctique entre autres!!!), quelques références cinéphiliques (en particulier celle à "La Mort aux trousses"!!!) pas désagréables et la BO d'Iggy Pop et Goran Bregovic est culte. Pas original comme critique mais je ne vois pas comment faire mieux.