Hormis l'interprétation sans failles du trio d'acteurs, on adhère peu à cette histoire pétrie de bons sentiments et un peu trop mélodramatique, dans laquelle la cohabitation entre un vieillard au crépuscule de sa vie et une infirmière qui se remet mal de la perte de son bébé mort-né finit par sembler trop artificielle et trop signifiante. Aborder le problème de la vieillesse, baptisée dorénavant le quatrième âge, en regardant du côté de la vie à naître (vue dès lors comme une guérison, une thérapie et une réconciliation) n'est somme toute guère une idée bien neuve. Le trop-plein de péripéties (le fils culpabilisé de devoir laisser son père, le couple de la jeune infirmière qui part à vau-l-eau et le flirt qui s'ensuit avec le danseur espagnol) divertit le cours de la narration qui s'englue dans l'abondance des sentiments convenus. La grandiloquence finale, qui garde toutefois une certaine sobriété devant l'imposante montagne, terrain prévisible d'un ultime voyage assumé, conforte notre impression de conformisme et de frilosité quant à la mise en scène et aux choix qui la sous-tendent. Le sujet n'est en définitive que survolé, ne s'éloignant jamais, qui plus est, des lieux communs qui le handicapent. On reverra plus utilement le très beau film de Ramin Bahrani : Goodbye Solo.
Je suis allé voir ce film par hasard et je ne regrette pas mon choix. L'histoire et les personnages sont très touchants, Michel Bouquet joue vraiment bien, dommage que le film se termine si vite !
J'ai vu ce film en avant-première à Paris. Je tire mon chapeau aux deux réalisatrices suisses qui ont osé aborder le sujet de la mort en mettant en avant la dignité de la vie, aussi courte ou longue soit-elle. L'émotion est juste, l'image est belle. Quelques dialogues "maladroits" au début, qui réflète le malaise provoqué par le deuil périnatal, et la mort en général.
Une réalisation parfois un peu hésitante et un esthétisme pas assez abouti mais l'histoire simple et forte l'emporte. Michel Bouquet est magistral comme chaque fois.
Ce film est merveilleux. Je l'ai vu pendant les avants-premières. Michel Bouquet est très touchant, presque trop. On a du mal à retenir ses larmes tout du long :-/ J'ai appelé mes grands-parents dès la sortie de la salle !
Un premier long métrage prometteur, qui rappelle fortement dans sa trame et son message, le bestseller d'Anna Gavalda "Ensemble c'est tout". La première partie est chaotique : quelques scènes maladroites et peu crédibles, plombées par un casting de seconds rôles raté. Heureusement l'histoire prend le dessus avec un bon rythme, sans temps morts, et des têtes d'affiche incarnant des personnages inoubliables. Au final, un film chaleureux et réussi.
Florence Loiret Caille et Michel Bouquet sont deux excellents acteurs, ils sont irréprochables. Quant aux films suisses, c’est invraisemblable comme ils ne valent pas la peine. Le cinéma suisse romand, c’est du café vaudois au home et cela se termine au cimetière. En plus on a eu droit à toutes les pubs suisses, à savoir les chips Zweifels, un détour chez Ikéa et un petit article de l’Illustrée, donc il ne manquait plus que Ricola, Ragusa ou Rivella pour terminer la trilogie. Une vraie mélancolie. Les alpes suisses en contre fonds, et les verres et les couverts du café vaudois en contreplaqué, d’où une vraie angoisse. Un niveau inférieur au plus bas ; donc voilà la finalité du film, le niveau home médicalisé, du home des Rochettes au home des Cerisiers, et la boucle est bouclée. D’où un ennui profond, un film chiant à mourir avant de terminer au home.
Un film à ne manquer sous aucun prétexte ! Un grand retour au cinéma de Michel Bouquet, énorme prestation, et Florence Loiret-Caille, un jeu subtil, fin et émouvant. Des sujets de sociétés brûlants et actuels, traités avec doigté et humour. Le film qui va cartonner, après avoir fait salles combles à l'édition 2010 du festival de Locarno, malgré une supplémentaire. BRAVO !!!