En attendant le déluge a été présenté au Festival de Cannes 2004, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs.
Damien Odoul explique sa conception de En attendant le déluge : "Ce film est une espèce de tragédie burlesque sur le thème de la vie et de la mort... C'est un peu l'histoire de Noé qui accueille des couples dans son arche, un rassemblement d'humanité qui sera transfiguré par l'avènement d'un baptême : le déluge. Je souhaite aussi l'aborder par le prisme du désir et de la question du couple."
En attendant le déluge est une histoire que Damien Odoul avait en tête depuis plus d'une dizaine d'années. L'idée du film lui est venue alors qu'il vivait dans un château pendant le tournage d'un court métrage intitulé Tête d'oeuf bouille.
Le cinéaste confie : "Deux versions de scénario, de nombreux remaniements, l'histoire ne m'a jamais quitté. Après treize ans de gestation, une dizaine de courts métrages et trois longs métrages, elle est apparue."
Ce titre fait référence au célèbre passage de la Bible. Le cinéaste s'explique : "Je l'ai lu adolescent. Je lisais d'ailleurs beaucoup les Evangiles. J'aimais particulièrement ceux de Matthieu et Paul. Puis à cela s'est ajouté le souvenir du tournage de T.O.B. qui a été arrêté au treizième jour. Et pendant les treize jours, il n'a pas cessé de pleuvoir (...) Ce déluge m'a profondément marqué".
Pendant le tournage, Damien Odoul avait pour habitude d'écrire les séquences la veille pour le lendemain ou même trois heures avant. Les acteurs avaient été prévenus qu'il tournait de cette façon.
Ces derniers savaient également qu'il pouvait filmer à tout moment, la nuit, le jour. C'est le cas de la scène où le cinéaste chante avec Pierre Richard dans un couloir. Damien Odoul se souvient : "J'ai dû le réveiller en pleine nuit alors qu'il dormait... C'est pourquoi nous habitions tous dans le château. C'était une expérience unique dont je ne tenterai jamais de retrouver la grâce."