drôle, sensuel, énervant, déjanté, frustrant, subtil, mystérieux, décalé; autant de détails pour représenter un film qui détient un charme fou. Les acteurs sont bons (mension spéciale pour Daroussin et Beart. On est parfois offusqué par l'originalité ou le scénario, mais on se régale.
Le meilleur Blier depuis "Trop belle pour toi"; je mattendais au pire vue le clinquant de laffiche (le fond rouge) et ses derniers films que je navais pas aimés. Mais tout nest quhumour, poésie, tendresse. Presque rien n'est inattendu par rapports aux précédents Blier et pourtant je marche à fond car il y a un vrai rythme: dans la façon de bouger des acteurs, les mouvements dappareils, la musique. Rarement la musique naura été aussi émotionnelle par rapport à létat mental des personnages et de lauteur.
C'est si rare de voir un film avec un vrai rythme dans chaque plan. Personne à part quelqu'uns (Kubrick ou Godard) sait imprimer une telle poésie dans chaque plan, par la vitesse des mouvements de caméra, la diction et le déplacement des acteurs. Tout y est cohérent pour créer un climat dont on ne sort que plusieurs heures après avoir vu le film. Le lendemain matin, jai encore le film dans la tête, il ma accompagné toute la nuit. Jen ai rêvé.
Mais la grande surprise pour moi reste la mise en scène et la façon dutiliser le décor, le décor de lappartement de Campan se découvre à mesure que lhistoire avance. Nous partons dune scène avec un décor réduit fauteuil-canapé pour arriver à découvrir tout un palier détage avec une verrière, une voisine, un escalier par où arrive les collègues de bureau.
Cest une des grandes leçons dHitchcock que de ne pas gaspiller le décor et de sen servir dramatiquement; dans ce film Blier le fait à merveille jusquau corps de Belucci que je mattendais à découvrir lorsque Campan la ramène chez lui et que lon découvre finalement dans son intégralité pour la première fois lorsquil cause la mort du docteur Daroussin et le choc au spectateur. Evident pourtant après coup mais génial!
Fût-il un réalisateur de talent tel Bertrand Blier, lorsqu'un cinéaste scénarise ses propres définitions de l'amour et de l'argent, avec un soupçon de mensonges et la vision agréable mais complaisante des formes épanouies d'une actrice dont toute expression émotive et sentimentale est volontairement gommée, il ne faut pas qu'il s'attende à une adhésion unanime envers quelque chose qui lui trop personnel, même si l'on est pas trop bénet pour faire la part des choses. Quant aux quelques laborieux coïts dont le spectateur est censé se divertir, ou plus sobrement, les admettre nécessaires à cette aventure, ils paraissent plus ridicules qu'enrichissants sur la nature et la réflexion humaines. Enfin, malgré quelques séquences aux couleurs surexposées, volontairement je présume, c'est bien filmé et l'interprètation est remarquable, surtout de la part de Bernard Campan, à la fois fragile( du coeur justement!), audacieux,et roublard, Monica Bellucci en bobonne du trottoir inconstante et inconsistante,l'excellent Jean-Pierre Darroussin avec un monologue très convaincant, et l'ami Depardieu qui a l'air de prendre un plaisir infini à jouer un mac-gangster mi-méchant, mi-sentencieux, dans un rôle somme-toute assez bref.
Je connaissais juste Bernard Campan pour son travail au sein des Inconnus, ce film m'a donc permis de découvrir une autre facette de cet acteur, qui sait se montrer plutôt touchant. Bonne surprise de ce côté-là. Monica Bellucci est parfaite dans son rôle de femme fatale, Darroussin est excellent dans son rôle secondaire, même chose pour Depardieu... Bref, du côté du casting, c'est irréprochable. L'idée de base est originale, et l'histoire est très bien développée. On retrouve la touche Blier sur les dialogues... C'est peut-être pas du grand Blier, comme ce film, mais c'est du bon Blier, et c'est déjà pas mal.
Paradoxalement, il y a à la fois ici un portrait de l'humain profiteur et une douce ode à la joie. De sa mise en scène théâtrale, de l'élégance de ses cadres et de ses choix musicaux, de la légère folie qui émane de ses situations improbables, Blier signe une oeuvre touchante et vraie.
A défaut dêtre Félinien ce film mettant en scène Monica Bellenunuche et Bernard Planplan est Blie-rien. Lapparition de Gérard Depardieu aussi convaincant que dans une publicité pour les pâtes ne sauve rien. Le scénario, basé sur un mensonge est dailleurs aussi mince quun spaghetti. Edouard Baer en pleurnichard infantilisé dans les bras de la belle Mama ( attention à votre silhouette sculpturale Monica) est affligeant. Le seul moment de (ré)jouissance est dû à la voisine Farida Rahouadi qui mérite un grand rôle ! Bref une histoire de p.. qui natteint pas son but !
Le film ne tient pas la route mais, comme souvent chez Blier, il y a des scènes qu'on risque pas d'oublier (la voisine dérangée par l'orgasme sonore de la sompteuse Belluci)
Déception ... Le film entier repose sur les époustoufflantes épaules de M.Bellucci. Mais le scénario ne se tient pas , Blier part dans des délires qui laissent le spectateur plutôt confus. Pour sa défense, quelques gags par-ci par-là amènent une esquisse de sourire pour les plus timides , une franche rigolade pour les autres. Cette "discussion" sur le sexe et l'amour est totalement stérile , ne mène a rien. Etant pourtant une grande fan de l'italienne, je l'ai trouvé pathétique dans son rôle de Daniela , et au-delà de ce personnage , je déplore l'image de la femme-pute ... Un film à sensation , rien de plus ! Ah ! Peut-être un divertissement , rien de grandiose c'est un fait !
On retrouve dans « Combien tu maimes » un style de mise en scène cher à Blier avec ces dialogues absurdes, ces situations cocasses, ces idées délirantes. On pense à « Buffet Froid », à « Trop belle pour toi » mais il est loin dêtre aussi brillant. Les effets comiques recherchés ne fonctionnent pas et lintérêt que lon peut porter à lhistoire sévanoui rapidement laissant place à lennui. Cest vraiment un Bertrand Blier en petite forme que lon retrouve ici, qui, de plus, nest guère aidé par la qualité de linterprétation surtout celle de la belle Monica Bellucci qui se montre plutôt décevante. Bernard Campan sen sort un peu mieux, quand à Depardieu il semble totalement absent tant sa lassitude est palpable.
A force de dire à tout bout de champ que Monica "Daniela "Bellucci est belle , on finit bien par se demander si le prétexte de ce film ne fut pas de satisfaire les phantasmes d'une équipe de tournage autour d'une actrice emblématique. Rien n'est fait pour satisfaire le spectateur, tant l'intérêt du film se résume à la seule plastique de sa protagoniste, accessible au demeurant à travers la multitude de clichés disponibles dur le net. Bernard Campan devrait cesser de camper des rôles grâves dans lesquels il est décidément trop timoré. La seule surprise de ce film à mon sens, c'est la voisine, jouée par Farida Rahouadj, qui apporte un minimum de crédibilité et d'humour à ce film bien suffisant.
Malgré quelques maladresses dans la première partie du scénario et une bande originale à mon sens plus que discutable, ce Blier la est sans accroc notamment grâce une réalisation assez spéciale et déroutante, on peut souligner par exemple l'étonnante utilisation des décors. Il impose sa griffe, à l'aide de contrastes saisissants il sait traiter et illustrer avec talent la dictature du combiné sexe & argent. Un subtil décalage et son second degré sont toujours latents, et font souffler le vent de quelques rires et sourires devant la beauté de Daniela qui ne cesse de nous faire frémir... Enfin le casting compte quelques agréables surprises (ex : Edouard Baer, magistral comme souvent...), qui viennent soupoudrer le tout pour effacer un hypothétique arrière goût. Mention "bien"
B. Campan le disait lui-même "C'est une comédie, mais à la Blier" On rit bien mais on s'ennuie parfois dans des longueurs. Ça manque de rythme plus soutenu. Les changements de vêtements et de lumière entre les plans ne sont pas des faux raccords, mais donne un sujet de débat pour le repas de la soirée. Je ne savais pas que les prostituées en France étaient derrières des vitrines comme en Belgique ou ailleurs. Bellucci est toujours aussi belle et généreuse voir presque plantureuse, mais elle est vraie et authentique. Le réalisateur c'est même amusé en plus d'apparaître dans un plan, à reproduire une scène (horizontale) "des valseuses" avec Depardieu, ouvrez lil et les oreilles.
François (Bernard Campan) gagne au loto. Il propose à Daniela de devenir sa femme en échange d'un salaire, ce qui n'est pas au goût de Charly (Gérard Derpardieu). Ce film fait penser à une pièce de théâtre grâce au jeu des acteurs et aussi avec le peu d'endroits ou se trouvent les acteurs tout au long du film. Les acteurs sont régalent, il faut noter les apparitions amusantes de Jean-Pierre Daroussin et Edouard Baer. On passe un bon moment.