Après un excellent Beau-père je me lance dans un nouveau Blier, et franchement là par contre j’ai été sérieusement déçu ! Son film peut-être le plus mal aimé, et cela se comprend !
L’histoire est très mauvaise. C’est mou, la narration est calamiteuse, le bon point de départ est totalement inexploité, les dialogues se veulent incisifs mais tombent dans la lourdeur voire la vulgarité facile, c’est franchement décevant. Le résultat ne tient pas, le film manque complètement d’enjeu, l’ennui gagne vite, et le récit est vraiment conduit de façon trop empesé pour pouvoir convaincre le moins du monde. On sent que Blier est toujours là, le film conserve une certaine patte, mais c’est aussi là qu’on se rend compte que son style peu confiner au génie ou au ratage en très peu de choses !
Le casting est très inégal. Même les acteurs les moins mauvais proposent un jeu théâtral artificiel et sans saveur. Bellucci a du charme certes mais encore une fois elle est là pour sa sensualité, pas pour son jeu décharné. Depardieu ne se force vraiment pas, Farida Rahouadj est agaçante, et Bernard Campan semble surnager, un peu, au milieu du lot, sans pour autant être aussi tranchant qu’espéré. Malgré un gros casting donc, jusque dans les seconds rôles, on est loin de tenir un film solide à ce niveau, l’écriture laborieuse des personnages et les dialogues trop écrits n’étant pas pour rien dans cette impression !
Reste la forme. Clairement le film n’aide pas à ce niveau à dynamiser le fond. Musique lancinante et très classique pour le genre, réalisation assez molle, le film dispose quand même d’une photographie correcte, mais sinon c’est plus que moyen, notamment niveau décors. Je n’ai pas franchement été séduit par l’esthétique assez quelconque du film, et souvent impersonnelle, notamment dans la bande son donc.
En conclusion Combien tu m’aimes est un film faible, lourd, vite ennuyant, où tout est forcé, surjoué, presque caricatural. Dommage, je partais pourtant optimiste. 1.