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robert_ginty
15 abonnés
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un couple englué dans les conventions de son époque révèle toutes ses frustrations suite à une tentative de rupture manquée. Pourquoi diable Patrice Chéreau a-t-il jugé bon d'expérimenter quelques gimmicks de réalisation (passage inaproprié au noir et blanc, apparition à l'écran de cartons se substituant aux dialogues) sur ce film qui ne s'y prêtait pourtant pas ? Ces artifices fragilisent l'oeuvre en rendant le spectateur beaucoup plus méfiant face à ce qui lui est montré. On s'aperçoit alors que certaines tirades de Pascal Greggory (à l'occasion excellent dans certains films, mais il faut avoir vu Arsène Lupin pour apprécier le résultat lorsqu'il n'est pas dirigé) sonnent complètement faux, que l'histoire n'est pas vraiment passionnante et que tout le film tourne à vide. Chéreau a perdu une belle occasion de ne pas faire le malin, sur ce coup.
Depuis la Reine Margot, je vais voir tous les "Chéreau". Et bien m'en pris, puisque mes deux acteurs fétiches étaient enfin réunis. Pour le meilleur, je vous rassure tout de suite. C'est loin d'être son film le plus passionnant ou le plus abordable, mais il faut bien dire qu'au niveau esthétique, il donne à manger. Le scénario est simple, les choses se passent d'une manière un peu contemporaine, avec mélange noir et blanc couleur, textes écrit en énorme sur l'écran et dialogues "flous". Donc c'est osé, le problème, c'est que l'on a l'impression d'un collage de plusieurs approches artistiques et plusieurs sensibilités, sinon talents. Le générique de fin conforte dans cette idée, il y a une pléthore de cadreurs, de photographes, la nouvelle cour de Chéreau ? C'est dommage car ils ne sont pas tous également talentueux. Mais devant les chef-d'œuvres de jeux de flous (la scène de la baignoire) ou de scènes parfaitement nettes à la "Kubrick" (l'escalier dans le noir ou le verre d'eau), le manque de cohérence est vite oublié sinon sublimé. Un film d'esthète à la Visconti, mais avec le savoir faire artistique moderne. Un petit bijou, avec en prime une Isabelle qui prend ses marques dans les rôles de plus en plus durs et exigeants, et un Pascal au sommet de son art. Un film français dans ce qu'il y a de plus beau.
Chéreau sait diriger ses acteurs et les pousser dans leurs retranchements pour atteindre au tragique. Isabelle Huppert et Pascal Greggory sont impressionnants. Le drame (déchirements d'un couple, rupture des conventions sociales) est intense, étouffant, cruel et traversé de scènes fulgurantes. Mais quel style... Une esthétique artificielle, glaçante et agaçante. Des partis pris de réalisation parfois lourdingues (les mots ou phrases plaqués au milieu de l'écran, façon Godard). Une certaine grandiloquence. On peut aussi tiquer sur quelques dialogues, excessivement littéraires, et l'alternance étrange de la couleur et du noir et blanc.
un huis-clos tient sa puissance à une dialectique sentiments/amour de façade Un huis-clos grand standing parce quil filme le combat de deux mariés contre une fêlure irréversible. On se lasse progressivement puis on est happé de nouveau par ces vérités crues mises à nue, par ces rôles coupés au couteau.
Un chereau assez pénible a regarder. L'empathie ne se fait pas avec les personnages. Les deux acteurs sont tres bon mais la sauce ne prend pas. On s'ennuie fermement.
Avec Isabelle Huppert (très bien mais qui commence tout de même à être tapée pour jouer un tel rôle) et Pascal Grégory, ils sont très, très bien. Dialogues impeccables, image superbe (de très beaux plans, presque des tableaux), histoire classique mais irréprochable (daprès une nouvelle de Joseph Conrad) le tout plombé par une musique insupportable et des changements noir et blanc / couleur trop « lourds ». Le film est trop théâtralisé, les textes sont dits, tout est trop parfait en somme, tel un bijou très beau, très cher et inaccessible. Pourtant, jai bien aimé, le couple fonctionne, et certains moments de tension valent le détour. Du théâtre au cinéma pour les amateurs.
Réformé un sujet autant contemporain du cinéma d'aujourd'hui (la vie conjugale prématurément ménopausée) au XXe siècle, ça fait moins suce-bois qu'à l'accoutumée. Les cobayes et leurs émotions sont si proches de la vérité que nous connaissons, le concept de l'époque s'oublie totalement. Chéreau recoure au savoir théâtral pour donner de l'allure et de l'aisance à sa mise en scène. Huppert et Greggory, convaincant à tour de rôle dans cette confession de l'ennui et de la souffrance d'un couple en dramatique déconstruction.
Un naufrage inattendu du grand metteur en scène français : dialogues surécrits et prétentieux, mise en scène apprêtée et poseuse, interprètes surjouant médiocrement (Isabelle Huppert n'a jamais été aussi mauvaise).Un sommet d'ennui, un film affligeant.
"Gabrielle" de Patrice Chéreau est un excellent mélodrame .Le film s'inspire de la nouvelle de Joseph Conrad "Le Retour" . L'originalité de ce long métrage c'est son esthétisme et le huit-clos amoureux . L'utilisation du noir et blanc et la présence excessive de musique donnent à l'oeuvre un aspect étrange et énigmatique . Isabelle Huppert livre une prestation incroyable , de même pour Pascal Greggory. Original et magnifiquement interprété !
Prenez un cinéaste cérébral et parfois inspiré, ajoutez un scénario insipide sur l'adultère, le pardon et les conventions de l'image social, incorporez cette mixture dans le monde de la grande bourgeoisie fin XIX°, saupoudrez le tout d'effets visuels totalement inexplicables et injustifiés (outre d'auto satisfaire leur auteur), accommodez d'une musique à imposer l'aspirine aux plus indulgents. Vous obtiendrez un film ennuyeux, verbeux, prétentieux où seule l'exceptionnelle Isabelle Huppert sauve le spectateur de la catatonie.
Ennui total du début à la fin ..Isabelle Huppert nue , une scene bien trop longue à mon gout ! Mauvais film , mauvaise histoire, personnages navrants ...
Chéreau est le seul acteur de son dernier film. Il nous joue le metteur en scène de théâtre. Les effets dans l'écriture cinématographique sont fatigants (alternance noir/blanc et couleur, texte à l'écran, mouvements de caméra à en donner le vertige). Pourquoi Chéreau a t'il porté à l'écran toutes ses recettes scéniques avec de grands acteurs de théâtre ? Honnêtement, on entre dans ce film avec l'impression d'avoir été pris en otage par le réalisateur: on a payé une place au multiplexe mais on nous représente une pièce du théâtre de l'Académie Française. D'où le malaise et l'incompréhension que j'ai éprouvés durant ce film. Franchement, j'aurai bien voulu voir "Gabrielle" jouée par Isabelle Huppert au Grand Théâtre de Bordeaux. Mais là, j'étais dans une salle climatisée sentant le pop-corn, et j'étais vraiment frustré de ne pas avoir ressenti toute la force des sentiments de ce drame psychologique.
Encore un film de Patrice Chéreau (après la reine margot) qu'il me faudra voir une bonne trentaine de fois avant d'en saisir toutes les nuances... Globalement, sur la longueur, je suis moyennement convaincue, c'est long, sans l'être, c'est très bizarre.. Quelques accents théâtraux dans les sorties de Pascal Greggory dont on se demande un peu ce qu'elles font là, Isabelle HUppert qui m'a rappelé La comédie de l'innoncence, et une musique qui tombe mal, quelquefois.. Le début est long et lent, mais l'échange qui suit le retour de Gabrielle est très drôle.. Utilisant un registre qui veut que les mots qui blessent ne sont jamais prononcés, qu'on tourne à n'en plus finir autour du pot... oui cette partie est presque comique. Dans l'ensemble.. ben pour moi il manque un truc. Ou 2/3.