Jungle Cruise
Séance pop-corn
L’hispano-américain Jaume Collet-Serra est un cinéaste moyen, qui tourne des films moyens avec des acteurs moyens, en témoignent ces réalisations avec Liam Neeson, Night Run, Sans identité, ou encore The Passenger. Pour ces 128 minutes de pure aventure, chez Disney, il change de dimension et surtout de budget. Chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton quitte Londres pour explorer la jungle amazonienne à la recherche d’un remède miraculeux. Pour descendre le fleuve, elle engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré. Bien décidée à découvrir l’arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l'avenir de la médecine, Lily se lance dans une quête épique. L’improbable duo va dès lors affronter d’innombrables dangers - sans parler de forces surnaturelles - dissimulés sous la splendeur luxuriante de la forêt tropicale. Alors que les secrets de l’arbre perdu se révèlent peu à peu, les enjeux s’avèrent encore plus grands pour Lily et Frank. Ce n’est pas seulement leur destin qui est en jeu, mais celui de l’humanité tout entière… Un pitch classique, une réalisation classique, du pur Disney, bien fichu mais sans génie. Vite vu, vite oublié.
L'idée de faire un film adapté de la célèbre attraction des parcs Disney Jungle Cruise remonte à 2004. Le projet tombe ensuite aux oubliettes, puis refait surface en 2011 avec Tom Hanks et Tim Allen dans les rôles principaux. Mais là encore les choses ne se font pas... Des films basés sur la recherche en milieu hostile de la panacée qui va sauver le monde, menée par un couple d’aventuriers mal assortis, on en a vu des centaines. En voilà un de plus à verser à ce lourd dossier des scénarios sans originalité. Les effets spéciaux, les cascades, les rebondissements – plus ou moins attendus -, les paysages, l’humour… tout y est, le cahier des charges est scrupuleusement rempli. Pour le reste, c’est du film familial par excellence, enfin pour les enfants accompagnés de leurs parents, de qualité mais qui n’a aucune chance d’entrer dans l’histoire du 7ème Art, même pas dans celui du genre « aventure ». Bon, soyons indulgents, c’est l’été.
Avant de voir ce film, j’avais une grosse interrogation. Comment allait fonctionner le duo entre la délicieuse et piquante Emily Blunt et le monolithique Dwayne Johnson ? Même si tous les clichés du genre couple-mal-assorti-mais-qui-finira-par s’aimer sont réunis, ça ne fonctionne pas trop mal. Mademoiselle Blunt reste craquante, et Mister Johnson parvient même à sourire ! A leurs côtés, Jesse Plemons et Jack Whitehall en font des tonnes. Mention passable pour un film qui ne fait que… passer et très vite.