Après "Phantom Manor" et "Pirates des Caraïbes", c'est au tour de l'attraction "Jungle Cruise" d'avoir son adaptation cinématographique. Si celle-ci ne vous dit pas grand chose, c'est tout simplement parce qu'elle n'existe pas à Disneyland Paris mais c'est l'une des attractions phares des parcs américains, japonais et chinois. J'attendais donc cette excursion en terres sauvages avec impatience ! Jaume Collet-Serra, à qui l'on doit quelques bons divertissements comme "Non-Stop", "Esther" ou encore "La maison de cire", est aux commandes de cette croisière périlleuse au coeur de l'Amazonie qui n'est pas sans rappeler les aventures du classique "Indiana Jones", "Atlantide, l'empire perdu" ou encore "La momie" de Stephen Sommers. Bon, on sent bien la touche Disney par contre. C'est ultra coloré, dynamique, rafraichissant et dépaysant. Sans oublier la touche de magie et de fantastique, amenée par une malédiction ancestrale qui vient densifier et assombrir une mise en route bien gentillette et cabotine. Celle-ci ravive d'ailleurs le souvenir d'un certain Black Pearl... Le scénario, bien que rythmé comme jamais (je le trouve même parfois trop explosif... ça part dans tous les sens dans les scènes d'action !), est finalement assez familier, rempli de clichés et de rebondissements convenus. Les vannes sont pas terribles et sont presque gênantes mais apparement, il s'agirait d'un clin d'oeil aux animateurs de l'attraction qui ont pour consigne d'être à côté de la plaque... Fort heureusement, l'alchimie entre Dwayne Johnson et Emily Blunt fonctionne à merveille et constitue le moteur de cette odyssée. Si le premier campe un filou attachant et intrépide, la seconde nous convainc d'emblée avec ses valeurs féministes, sa détermination et son côté casse-cou. Emily Blunt rayonne dans ce rôle de savante qui porte fièrement le pantalon alors qu'on lui répète que cela ne se fait pas ! Si la communauté LGBTQ+ est représentée sans guillemets avec le personnage tenu par Jack Whitehall (enfin !), "Jungle Cruise" se fourvoie dans la sempiternelle caricature du méchant Allemand blond aux yeux bleus, joué par Jesse Plemmons. Ensuite, il y a cette fin chaotique et inutilement longue, servie par un montage maladroit qui semble vouloir maintenir une adrénaline disparue depuis un bon moment. Le dénouement, tel un jaguar qui retombe sur ses pattes, ne réinvente rien et se contente de nous faire rêver aux prochains périples insolites de ce trio sympathique plutôt que de laisser un voile de mystère planer. Du Disney, quoi !