Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde est la suite de Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit qui avait attiré près de 6,5 millions de spectateurs en France au moment de sa sortie. Véritable succès international, il est devenu l'un des rares films à avoir engrangé plus d'un milliard de dollars de recette à travers le monde (il partage ce record avec Titanic de James Cameron (1,83 milliards $) et Le Seigneur des anneaux : le retour du roi de Peter Jackson (1,13 milliards $)).
Devant l'incroyable succès des deux premiers opus de la saga le producteur Jerry Bruckheimer confie : " Un tel succès est finalement assez effrayant. On ne réalise jamais vraiment. Lorsque nous avions initié le projet, personne ne pouvait prévoir qu'un film de pirates inspiré par une attraction allait rencontrer un tel écho dans le public. Pour le second film, c'était tout aussi surprenant car dans le métier, tout le monde sait qu'une suite fait toujours 20 à 30% de moins que le premier film. Mais non, Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit a fait presque le double de Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl." Un succès retentissant donc qui surprend même le producteur le plus côté du moment à Hollywood.
Chaque film de la saga Pirates des Caraïbes voit l'apparition d'un nouveau méchant. Dans les deux premiers opus, les capitaines Barbossa (Geoffrey Rush) et Davy Jones (Bill Nighy) avaient tour à tour défié Jack Sparrow et sa bande. Cette fois-ci, c'est Chow Yun-Fat qui prête ses traits au méchant du film, le capitaine Sao Feng.
Afin de profiter des décors, des lieux de tournage et de la disponibilité des stars, plusieurs scènes de Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde ont été réalisées pendant le tournage de Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, permettant ainsi à la production de faire de larges économies. Le tournage des premières scènes spécifiques à Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde a débuté le 31 août 2005 avec l'arrivée de Chow Yun-Fat dans le rôle du capitaine Sao Feng. Les scènes ont été tournées sur le plateau 2 des studios Disney, dans les décors créés par Rick Heinrichs représentant la cabine du pirate asiatique à l'intérieur de son navire, "l'Impératrice". Deux jours plus tard se tournait une des plus belles scènes de Jusqu'au bout du monde, dans une gigantesque et originale recréation de Singapour au XVIIIe siècle.Après trois semaines de tournage sur le décor de Singapour, l'équipe a mis le cap aux Bahamas à la fin du mois de septembre 2005 pour continuer le tournage du secret du coffre maudit.Le tournage du troisième volet des aventures de Jack Sparrow a repris à la fin de celui du second opus.
Si Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde marque la fin d'une trilogie, Walt Disney Pictures semble avoir déjà mis en chantier un nouveau film issu de la franchise pour l'été 2009. Côté casting, Johnny Depp a affirmé qu'il n'était pas contre reprendre le rôle de Jack Sparrow. Le réalisateur Gore Verbinski, quant à lui, a exprimé son désir de ne pas continuer la saga dans le futur.
Johnny Depp - Jack Sparrow : " Je suis toujours aussi impressionné par le succès de ces films. Voir comment les gens à travers le monde se sont emparés des films et du personnage du capitaine Sparrow est incroyable. Peu de gens ont vécu cette expérience. Je suis sidéré de voir tous ces gamins habillés comme lui et en train de jouer et de parler comme il le fait. C'est réellement fascinant ! "
Orlando Bloom - Will Turner : " Je crois que le troisième film révèle la vraie nature des personnages et pour moi, c'était très excitant de reprendre mon rôle sans être certain des directions qu'il allait prendre. Will Turner devient vraiment plus redoutable. Dans Jusqu'au bout du monde, Will rejoint pour de bon les pirates qu'il détestait tant dans le premier film afin de continuer sa quête. "
Keira Knightley – Elizabeth : " Elizabeth est un personnage très important pour l'histoire, j'ai beaucoup aimé jouer une femme aussi forte, intéressante et qui n'a pas peur du combat. " Jerry Bruckheimer précise : " Depuis le premier film, Keira Knightley a eu le temps de devenir une femme et son personnage a aussi beaucoup évolué. Au début, ce n'est que la petite fille gâtée d'un riche gouverneur, mais au fil de l'histoire elle devient une jeune femme qui refuse les conventions et se montre aussi courageuse et forte au combat que Will et Jack. "
Geoffrey Rush - Barbossa : " Dans Jusqu'au bout du monde, Barbossa évolue beaucoup, le vrai rôle de mon personnage est de s'assurer que le mode de vie romantique de la Confrérie des pirates et vagabonds des mers survit face à la Compagnie anglaise des Indes orientales. Pour cela il va devoir manipuler ceux qui l'entourent et utiliser les compétences qu'on lui connaît : trahir les gens et les forcer à faire ce qu'ils ne veulent pas. C'est sa façon d'agir ! "
Bill Nighy - Davy Jones : " Davy Jones est maintenant au service de la Compagnie anglaise des Indes orientales et de Lord Cutler Beckett. C'est d'ailleurs certainement la première fois qu'il est au service de quelqu'un. Pour le coup, il perd beaucoup de sa liberté de seigneur des mers. Dans Jusqu'au bout du monde, on peut voir comment l'amour et la trahison ont brisé sa vie. Tout ce qu'il veut, c'est Calypso, et être libéré de sa douleur amoureuse."
Chow Yun-Fat - le Capitaine Sao Feng : " Dans ce monde de pirates, la trahison était une chose tout à fait naturelle. Sao Feng est un pirate un peu spécial, pour lui tout est une question de business et il n'y a ni bien ni mal dans la piraterie. Ce n'est ni un héros ni un monstre. D'une certaine façon, c'est d'ailleurs ce qu'étaient tous les pirates. "
Dès le début de la saga Pirates des Caraïbes , Johnny Depp s'est targué d'avoir pris exemple sur le look et l'attitude de Keith Richards pour faire exister le capitaine Jack Sparrow. Le célèbre guitariste des Rolling Stones était alors censé faire une apparition dans Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, en clin d'oeil à cette déclaration. Il devait ainsi y incarner le père de Jack Sparrow. Cependant, au vu de son engagement avec son groupe pour leur nouvelle tournée mondiale, il n'avait pas pu participer au tournage. Il s'est toutefois libéré pour le dernier opus, pour le plus grand bonheur des fans.
Les cinéastes avaient conscience qu'après avoir passionnés le public avec les deux premiers opus, les spectateurs attendaient encore plus du troisième. Le producteur exécutif, Mike Stenson explique : " Nous voulions remercier les fans en leur offrant une histoire qui soit un combat épique entre la liberté et le conformisme. La question fondamentale du film est : Pourquoi aimons-nous tant les pirates ? Beaucoup d'entre nous voulaient devenir des pirates quand ils étaient jeunes. Nos aventures imaginaires s'accompagnaient de rêves de liberté. En grandissant, nous avons dû faire des compromis et accepter de vivre en conformité avec le monde. Mais une part de pirate est restée vivante en chacun de nous, c'est pour cela qu'autant de gens se précipitent au cinéma pour explorer cette part cachée et plus flamboyante d'eux-mêmes pendant deux bonnes heures. C'est ce que les gens adorent dans ces films. "
Ce qui plaît dans les films de pirates est donc le fait que ces films nous rapprochent de nos rêves d'enfants, aller au cinéma voir Pirates des Caraïbes est une manière de retourner en enfance le temps d'un film, retrouver ses envies de liberté, de batailles épiques, d'aventures,... C'est en quelque sorte une façon de redevenir enfant et de jouer aux pirates.
Pour le producteur exécutif Bruce Hendricks, " l'aspect le plus satisfaisant du succès des films Pirates des Caraïbes est qu'ils sont devenus un phénomène culturel dont les gens se sont emparés avec passion. Jerry Bruckheimer, Gore Verbinski, Ted Elliott, Terry Rossio et Johnny Depp ont changé l'approche du film de pirates, qui était tombé en désuétude. "
Mais si la saga est un tel succès c'est, selon Jerry Bruckheimer, principalement dû à l'énorme travail réalisé par toute l'équipe des films, aussi bien devant que derrière la caméra. Le producteur observe : " Cela commence par le travail d'écriture de Ted Elliott et Terry Rossio. Tous les deux ont fait un travail brillant en créant de nouveaux personnages et de nouveaux lieux pour l'histoire. Ensuite, il faut ajouter un réalisateur talentueux comme Gore Verbinski, capable de passionner le public dans le premier film et de recommencer dans le second. Pour que tout cela fonctionne, vous prenez des acteurs comme Johnny Depp, Keira Knightley, Orlando Bloom et Geoffrey Rush pour jouer tout l'engagement, l'humour, le romantisme et la malice des personnages que Verbinski, Elliott et Rossio ont créés. Cette mise en place demande déjà un gros travail. Mais il faut qu'en coulisse les équipes techniques soient également excellentes, et ce fut le cas pour la saga. "
Si Pirates des Caraïbes s'est transformé en phénomène culturel c'est en grande partie grâce au travail et au perfectionnisme des équipes des trois films, ce travail couplé au désir du public de voir des films de pirates, à fini de faire de la saga un phénomène culturel.
Comme sur les deux premiers films, les scénaristes Ted Elliott et Terry Rossio étaient constamment présents sur le tournage de Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde. Jerry Bruckheimer explique que la présence des deux hommes sur le plateau pour travailler avec le réalisateur et les acteurs a été déterminante. " Ecrire un scénario est un processus vivant qui ne s'arrête pas au tournage, et un vrai travail d'artisan. Dans les années 30 et 40, Hollywood a essayé d'engager des journalistes, des romanciers, mais la plupart ont échoué parce qu'un scénario est une forme d'écriture vraiment particulière. Ted Elliott et Terry Rossio ont un véritable amour pour les films, ils connaissent toutes les ficelles du métier. Ils savent ce qui fait un bon personnage, car c'est une chose qu'ils ont étudiée et qu'ils pratiquent depuis des années. Et surtout, ils insufflent une grande fraîcheur à tout ce qu'ils font. Avec Pirates des Caraïbes, ils ont réussi à remettre au goût du jour les conventions du film de pirates, jugées vieillottes. Avec Gore Verbinski, ils ont tout simplement réinventé le genre. "
Pour le troisième volet, Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde, Jerry Bruckheimer et Gore Verbinski ont encouragé les scénaristes Ted Elliott et Terry Rossio à pousser l'histoire encore plus loin, à l'instar du titre du troisième opus, " jusqu'au bout du monde ". Ted Elliott précise " Nous voulions que les trois films constituent un tout homogène, tout en ayant chacun leur identité et leurs enjeux. Le plus important était de satisfaire le public et de répondre aux attentes des spectateurs. "
Terry Rossio ajoute : " Jusqu'au bout du monde évoque la nature profonde des êtres et la lutte pour la liberté. Pour nous, tous les films de pirates parlent de morale et d'ambiguïté. Même la personne la plus vertueuse peut se retrouver pirate, et entrer en résistance n'est pas forcément un signe de malhonnêteté. Du point de vue de chaque personnage, c'est une transformation qu'il faut savoir assumer. C'est aussi une nouvelle vie qui n'est pas toujours confortable et qui oblige à faire de vrais choix. Sous cet angle, tous les personnages du film traversent un moment difficile à un moment ou un autre de l'histoire. "
Seul élément historique inséré dans le scénario de Ted Elliott et Terry Rossio, la Compagnie anglaise des Indes Orientales était l'une des plus grandes puissances économiques et politiques de l'époque. Cette dernière était utilisée comme outil de domination impérialiste, économique et politique de 1600 à sa dissolution en 1858. En plus d'avoir la mainmise sur l'Inde, ses comptoirs s'étendaient jusqu'aux confins du Golfe Persique, de l'Asie du Sud-Est et de l'Asie Orientale. La Compagnie était réputée pour ces activités incroyablement avides et inhumaines. Cette réalité est ici utilisée comme un tremplin pour l'humour et la fantaisie présentent dans le film : "Ce que l'on aime chez les pirates, c'est qu'ils incarnent la liberté. Et la Compagnie des Indes Orientales, en tant que corporation multinationale géante, représente la fin de la liberté individuelle. Ils définissent le monde comme ils veulent qu'il soit, et ils cherchent à se débarrasser de beaucoup de gens. Plus ils dominent, moins il y a de place pour des hommes comme le capitaine Jack Sparrow."
Pour Jerry Bruckheimer, " Johnny Depp est vraiment surprenant, c'est un acteur sans équivalent. Il est capable de créer des personnages mémorables tout en touchant les spectateurs. Le capitaine Jack Sparrow ne ressemblait à rien de ce qu'avait pu voir le public au cinéma auparavant. Personne d'autre que Johnny n'aurait pu imaginer un pirate à moitié saoul et titubant tout en étant si flamboyant et si intelligent qu'il arrive à rouler tout le monde ! Johnny a ce talent, et sur tous les films ! " A chacun de ses films Johnny Depp s'empare totalement du personnage qu'il incarne. Il donne vie à Edward dans Edward aux mains d'argent, s'approprie le personnage de Willy Wonka dans Charlie et la chocolaterie, se change en James M. Barrie dans Neverland et devient Jack Sparrow dans Pirates des Caraïbes, aujourd'hui le pirate le plus célèbre... Le producteur ajoute " Johnny parvient toujours à créer des personnages inoubliables sans que l'on puisse vraiment comprendre comment il fait. C'est magique ! "
Stellan Skarsgard, qui incarne à l'écran Bill le Bottier, le père de Will Turner explique que le tournage de Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde était assez surprenant pour lui " Avec une aussi grosse production, je m'attendais à ce que l'ambiance soit très différente des films indépendants dans lesquels j'ai joué. Mais ce n'était pas le cas. Autour de la caméra régnait vraiment une atmosphère très intime. Gore Verbinski ne s'intéresse pas seulement aux aspects techniques, il travaille aussi beaucoup avec les comédiens. C'est une des raisons qui font que j'ai voulu travailler avec lui. "
La chef maquilleuse de la saga Pirates des Caraïbes , Ve Neill, est l'une des maquilleuses les plus réputées d'Hollywood. Elle a d'ailleurs été nommée avec le chef coiffeur Martin Samuel aux Oscars pour le meilleur maquillage dans Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl. Ve Neill et Martin Samuel ont également remporté un BAFTA Award pour les meilleurs maquillages et les meilleurs coiffures pour leur travail sur ce film. Ils ont à nouveau fait équipe sur Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, et ont été nommés au BAFTA Award. En 30 ans de carrière, Ve Neill a remporté trois Oscars, deux Emmy Awards, deux Saturn Awards, le BAFTA Award et le Makeup Artist of the Year décerné par la Foreign Press Association. De plus, la maquilleuse cumule un total de 18 citations à des prix internationaux.
C'est la costumière Penny Rose qui s'est occupée de créer les différents looks vestimentaires. Que ce soit ceux des stars ou ceux des figurants, elle n'a rien laissé au hasard. Plus de 8 000 costumes ont ainsi été assemblés pour les deux derniers opus de la saga.