Un intérêt de ce troisième épisode de Pirates des caraïbes, c'est de permettre d'évaluer la trilogie dans son ensemble. A cet égard, "Jusqu'au Bout du Monde" est un épisode essentiel, qui est, si je puis le dire, l'aboutissement de ce que les précédents opus avaient petit à petit construit. Après un premier épisode qui faisait figure d'introduction générale, et un second absolument extraordinaire, nous avons là affaire à une conclusion. En cela, voyez ce pirate des caraïbes comme un épisode volumineux, qui met enfin à plat tout ce qui a été développé précédemment. On a 3h de film, c'est dire. 3h de pur bonheur.
Déjà, pour commencer, j'aimerais mettre en avant le fait que cet épisode est dans la continuité autant du 1, que directement du 2. A ceci près qu'il présente un avantage de poids selon moi : Le ton. C'est l'épisode de la trilogie, qui est à la fois le plus absurde (Au sens propre avec tous les jacks qui apparaissent, le monde ou celui-ci se retrouve qui est une sorte d'hallucination complètement barrée et les dialogues n'ayant parfois ni tête ; ou le cheminement pour le retrouver), et le plus sérieux. Le début est en cela très perturbant
: C'est la fin de l'âge d'or de la piraterie, le monde semble se rétrécir. Ou se serait qu'il est juste moins attrayant ? En tout cas, on assiste à des pendaisons, avec d'un point de vu technique, une lumière plus sombre encore qu'au premier.
. Il y a une sorte d'atmosphère maussade qui se dégage de la plupart des scènes, comme si on était sur la fin de quelque chose. Quel est, ce quelque chose ? Je dirais personnellement qu'il est multiple. En tout cas, c'est un épisode qui contraste fortement avec les deux précédents, tout en reprenant tout ce qu'ils avaient déjà : La technique et les personnages. Ces derniers sont poussés à leur paroxysme, (Mention spéciale, entre autres choses, au capitaine Barbossa, qui devient franchement sympathique. Il avait un potentiel, exploité ! Merci !) Davies Johns en particulier, et notre cher Jack est... Epoustouflant. Mais, et c'est là selon moi un point fort de cet épisode, Jack n'est pas au centre de tout. Il est, dans un tout. Dans le, tout. Certains spectateurs l'on reproché au film, mais moi je trouve ça très cool. Quand Jack apparait, on est content qu'il apparaisse, sinon, on a bien cette sensation que l'épisode est centré sur l'ensemble, l'Univers de la Saga plutôt que lui. Il faut le voir ainsi : Jack a eu ses moments de gloire et il les a encore. Seulement, il est un peu en retrait cette fois car l'heure est grave, et il n'y a pas de héros.
Je disais que l'épisode était absurde tout en étant sérieux. Une question se pose : Le pari est-il réussit ? Totalement. Jamais vous ne verrez un pirates des caraïbes aussi "profond", car les nombreuses sous intrigues (Parfois pas exploités aussi bien qu'elle l'aurait pu, malheureusement...) sont résolues, et avec, on a affaire à la fois à des retournements de situation spectaculaires, et des décisions fortes, qui font de cet épisode un épisode presque fourre tout. On pourrait lui trouver là une limite ; pourquoi pas. En tout cas, tout le film est une lente montée en puissance avant cette fin jouissive. Mon dieu, la saga sait y faire avec ses fins, et celle là est sans aucun doute là plus consistante, et classe de toutes. Pour cause : On a ENFIN droit à des combats sur la mer dignes de ce nom ! Les plans y sont à couper le souffle, ce souffle qui ne se perd pas un instant car on est tenu en haleine par cette mise en scène extraordinaire. Honnêtement, rarement conclusion n'aura été aussi épique.
Alors, ne vous y trompez pas, ce pirates des caraïbes n'est pas parfait. Beaucoup de critiques lui ont reproché tout un tas de choses : Des dialogues parfois téléphonés, une Elizabeth Swan et un Will parfois fatigants ; je n'y reviendrais pas. Seulement, il faut le comprendre comme un tout, un aboutissement. Une fin qui cherche encore, à se démarquer des deux films précédents, en proposants des scènes d'actions plus spectaculaires, des vrais combats sur la mer, il était temps, et, le plus important : Une identité. Si la trilogie est un tout, chaque film se démarque du précèdent, celui-ci ne fait pas exception. C'est au final, le plus important. 3 film est une constante : L'excellence. Chapeau bas.