Al Pacino, maître des maître, l'acteur qui n'avait fait aucun film hollywood-business qui n'avait pas son mot à dire au niveau du scénar. À son palmarès ? Que des films qui claquent, que des succès, que du vrai cinéma... jusqu'à ces derniers temps... Allez savoir pour quoi, il apparaît successivement sur deux projets très hollywood-Business, ce qu'il avait jusque là évité : Two For The Money et 88 Minutes. Je n'ai pas vu le premier, je viens de voir le second.
Verdict : et ben non, le nom d'Al Pacino ne sera pas entaché par un projet à l'apparence très Hollywood-business.
88 Minutes a un véritable potentiel dramatique. On connaît les clichés facile que nous ressort la firme américaine, les grosses ficelles "bon public", les stéréotypes du héros, du meilleur ami, de la nana 1, de la nana 2, du petit méchant, du grand méchant, et des cascades à répétitions. Je vous rassure : on en est trèèèèèès loin.
Certes ce film là s'inscrit toujours dans la liste des films de genre, un thriller centré sur un personage qui doit se dépatouiller pour survivre. C'est pour ça qu'on accroche. Le pacte avec le spectateur c'est que le reste soit suffisamment original et prenant (et que toutes les ficelles du scénar se tiennents, évidemment). Et 88 Minutes remplit son rôle. Sur la brèche, le film ne nous lâche pas une minute. Qu'on soit saisit par le besoin de comprendre, par le fait qu'on sursaute à tel ou tel rebondissement, que nos yeux soit rivés sur la magnifique Alicia Witt, on est sans cesse accroché à l'écran.
Le seul vrai défaut serait ces petits flash-back pas très utiles, qui hélas est le lot pour expliquer au spectateur dont le cerveau a été lessivé par les films Hollywood-Business.
Enfin, bref, Al Pacino, me maestro for ever.