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Shephard69
333 abonnés
2 259 critiques
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3,5
Publiée le 22 février 2014
Un film qui ne prête pas à la légèreté même si la mise en scène fait preuve de beaucoup de délicatesse, de retenue en étant peu démonstrative. De solides interprétations mais une œuvre qui a pas mal vieilli, au rythme très lent.
Le thème de la drogue, avec l'illustration de ses pratiques et de ses addictions, avait cessé d'être tabou dans le cinéma US depuis le milieu des années 1950 (L'Homme au bras d'or, Otto Preminger). Jerry Schatzberg a ainsi pu l'aborder librement, frontalement, même si son film a quand même été interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis. Il l'a abordé dans l'esprit du Nouvel Hollywood dont il a été l'un des fers de lance : immersion dans un milieu underground, captation réaliste, nerveuse, d'une tranche de misère sociale et de détresse humaine. Ici, pas de voyeurisme, pas de "mélodramatisation" (comme pourrait le suggérer la base-line de l'affiche), mais un regard attentif et compatissant. Ce regard l'emporte sur quelques faiblesses du scénario et valorise par ailleurs la performance des acteurs : Kitty Winn, touchante, et Al Pacino, sur les nerfs.
Un an avant "Le Parrain", Al Pacino a déjà joué dans un film culte en l’occurrence "Panique à Needle Park". Le mot "Panique" ne renvoie pas ici à une quelconque catastrophe mais plutôt au langage utilisé par les drogués pour désigner une pénurie de came. Dès son deuxième film, Jerry Schatzberg signe un classique instantané, plongée hyper réaliste au sein des bas-fonds New Yorkais. Par son aspect quasi documentaire, il nous livre une sociologie de ce quartier et son groupe social. En réalité, "Panique à Needle Park" vient sonner la fin d'une époque ; loin de l'ambiance détendue, gaie et musicale des années soixante, Schatzberg dépeint des hommes et femmes à l'agonie, violents et constamment sous tension. Leur vie quotidienne se résume ainsi à de la prostitution, des overdoses et des piqures longuement filmées en plan fixe à la limite du soutenable. Le tout sans le moindre morceau musical ; une superbe introspection.
Effrayante plongée dans la vie d'héroïnomanes new-yorkais. Un voyage dur et sans concession dont on se remet difficilement, qui révéla l'immense Al Pacino.
Une belle histoire très réaliste sur l'univers dur de la drogue. Le film est tourné à la manière d'un documentaire. En conséquence, le spectateur peut mieux imaginer la misère des personnages, et leur quête désespérée pour se fournir suffisamment d'héroïne. Dans l'ensemble, le film est captivant mais a un côté répulsif du fait que le réalisateur n'hésite pas à filmer des shoots en gros plan. Les personnages sont pitoyables et font de la peine. Ils parviennent à invoquer à la fois de la sympathie et en même temps du mépris. Les acteurs sont très bons, Al Pacino est tout jeune mais déjà très doué, Kitty Winn montre tout son côté sensible et fait une performance remarquable, ce qui lui vaudra le prix d'interprétation féminine à Cannes. Dommage que son apparition à l'écran soit devenue rare par après. A voir.
Malgré les bonnes compositions d'un Al Pacino tout jeunot et de sa partenaire, le film est un peu long et n'évolue pas. Cela reste tout de même un document réaliste et assez effrayant sur la vie des drogués à New York.
Pour cet ancien photographe de mode qu'était Jerry Schatzberg,ce second film sonne comme le contrepied de la vision joyeuse et hallucinogène de la drogue de la fin des années 60.S'ancrant ici dans un réalisme poissard,poisseux,avec une mise en scène quasi-naturaliste;il montre la descente dans les abîmes d'un jeune couple de paumés,lui petit frappe et dealer local;elle dépressive et suicidaire.C'est pour ainsi dire le premier rôle d'Al Pacino au cinéma,avec déjà son jeu nerveux,agité,presque agressif face à la douce et souffreteuse Kitty Winn.Le contraste est saisissant,tout comme la vision des bas-fonds de New York,à une époque où les camés avait du mal à se ravitailler,suite à une rafle de la police.Schatzberg ne nous épargne ni le sevrage,ni les piqûres,ni les overdoses,ni la prostitution pour s'en procurer."Panique à Needle Park"(1971)m'a cependant laissé hermétique,à cause d'un manque complet de fond sonore,d'un pessimisme trop déprimant et d'un manque d'attachement à des personnages de toute façon irrécupérables.Un film sans concessions donc.
Des marginaux encore et toujours, égarés dans la Big Apple. Al Pacino crève l'écran et s'impose immédiatement comme un acteur immense. Un film fort, dense et simple. Du très bon cinéma.
Une atmosphère glauque, noire et pesante. L'enfer de la drogue humainement retranscrite. L'âge du film en fait son charme. Le jeu des acteurs est terrible. Sa particularité: pas de musique et pas de fin. La drogue dure est une histoire sans fin qui fait tourner l'homme en rond jusqu'au décès... Je vous le conseille en V.O. Frôlant le 4 étoiles. -----Août 2012-----
Typiquement dans l'esprit du nouvel hollywood , PANP est pourtant bien méconnu . On y découvre pourtant un univers à la scorsese , à savoir des marginaux et des laissés pour compte plongés dans des environnements bien éloignés du coté idyllique d'un woodstock qui semble déja très loin. Al pacino dans son premier rôle crève déja l'écran , de même que kitty winn qui en revanche ne percera jamais. Voiçi un excellent film , véritable ancêtre des trainspotting ou encore requieme for a dream , en plus sobre certe , mais d'un réalisme qui fait froid dans le dos.
Film au style documentaire donc au plus près de la dure réalité des drogués. La réalisation colle au sujet, sans fioriture et sans musique, et les acteurs interprètent merveilleusement leur rôle respectif. A voir en VO pour éviter la voix française de Bruce Willis pour Al Pacino.
Al Pacino et Kitty Winn font de ce film traitant de la drogue un drame pour le moins touchant et très bien interprété ! Pour les fans d'Al Pacino, il faut le voir car c'est son tout premier rôle au cinéma !