Méditation, contemplation, détachement, de longs plans fixes, très calmes, très zen, des chants sacrés... (je me souviens en particulier des paroles d'un psaume sur une très belle mélodie)
On est ici aux antipodes des images de cette région du monde que l'on nous donne habituellement à voir à longueur de journaux télévisés, toutes de fureur, de sang, de haine, de fanatisme.
Ce film n'est pas politique, il ne cherche pas à démontrer quelque chose, il ne prend pas parti. C'est juste un constat. On pourrait imaginer qu'il s'agit d'images enregistrées par ces caméras de vidéo-surveillance que l'on peut voir fleurir un peu partout dans le coin.
Ce film est quelque part déshumanisé, froid, gris comme le béton, mur, caméras de surveillance. Tout cela fait penser à une prison, à un asile psychiatrique, à un lieu fermé, clos. Mais où est l'intérieur, où est l'extérieur? Tout dépend du point de vue : on peut considérer que c'est les Palestiniens qu'on est en train d'emprisonner, ou à l'inverse, on peut considérer que c'est Israël qui est en train de s'enfermer lui-même dans une tour d'ivoire paranoïde.