Mon voisin du dessus s'est couché de bonne heure l'autre soir... Alors histoire de l'empêcher de dormir - c'est vrai, il fait chier ce con ! - j'ai décidé de me mater une vraie comédie, manière d'oublier les tracas quotidiens et de me marrer un bon coup. Manque de bol : le film était incroyablement calme. Cela n'a pas empêché le connard du cinquième de cogner du parquet à l'entente de ma franche poilade... Ce film c'est Aaltra, formidable OVNI cinématographique réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern. Bijou plastique, objet totalement éloigné des comédies consensuelles très en vogue sur l'Hexagone, Aaltra narre le parcours de deux aigris sympathiques bien décidés à réclamer réparation suite à la perte de leur mobilité naturelle ( préférez handicap ). S'en suit donc un voyage en fauteuil roulant à travers lequel nos deux comparses apprennent à se supporter, et même s'apprécier... L'humour est pince-sans-rire et particulièrement fin ; l'absence totale d'une quelconque forme d'empathie pour les deux protagonistes écarte toute problème de complaisance. Nos deux joyeux lurons de la planète grolandaise n'ont pas peur de mettre le spectateur moyen face à sa propre médiocrité, assumant leur irrévérence tout du long. C'est méchant mais toujours authentique, absurde mais cohérent artistiquement. Car s'il existe une chose profondément comique sur cette Terre, c'est bien la connerie humaine ! Aaltra, c'est une tarte dans ta gueule. Aaltra, c'est une franche leçon de dérision. Génial.
Un petit chef d'oeuvre rempli d'humour sombre et décalé, tres silencieux et a la photographie simple mais superbe, du cinéma amateur dans tout son charme et sa splendeur, pour leur premier long métrage Delepine et Kervern signent un film vraiment unique en son genre qu'on ne peux comparer a aucun autre, un véritable OVNI cinématographique qui mérite sincèrement d'être vu. Marqué par l'apparition de Bouli Laners et celle de Benoit Poelvoorde,ce film montre qu'avec peu de sous on peux realisé de vrais films de qualité, celui-ci pour quelques euros de plus aurait été inutile et incohérent, la on est vraiment dans le domaine de la simplicité, un film léger, inlassable et tres artistique. en 2003 on nous sort un film qui passe inaperçu mais qui montre que le cinéma est encore un art. une véritable réussite
Il ne faut pas rire du malheur du autres, je sais mais là on est bien obligé. Voilà une vraie comédie française qui change de toutes les daubes qu'ont peut voir. Bien qu'il doit faire fuir pas mal de monde le noir et blanc n'est pas gênant. L'histoire est loufoque à souhait, deux personnages antipathiques se retrouvent à devoir faire un bon bout de chemin ensemble et en fauteuil roulant. Avec de nouveaux gags à chaque étape on est loin de s'ennuyer et ont passe un très bon moments
Aaltra, c'est une comédie plutôt dramatique mais avec un humour qui fait sourire, même rire du coin de la bouche. On ne rigole pas des handicapés. Aaltra c'est un road trip unique en son genre. Rejoindre la Norvège en fauteuil roulant. Une comédie qui permet de réaliser la difficulté de la vie de tous les jours qu'on peut rencontrer en fauteuil roulant. Il faut tous de même préciser qu'il faut pas tous prendre au premier degré. Coté réalisation, les plans sont superbe. Les images ont un très bon rendu en noir et blanc. A voir par un public averti.
Un road-movie déconcertant et totalement décalé au scénario original où les deux compères de Groland traversent l'Europe en fauteuil roulant ou comment deux voisins, mal dans leur vie, qui se haïssent, en arrivent à voyager ensemble pour demander des indemnités... Ce film a un humour très noir plutôt éloigné de Groland. On peut déplorer un rythme horriblement lent et des dialogues quasi inexistants, mais cela fait partie de son charme a posteriori. La scène de l'engueulade de la secrétaire finlandaise par Kervern et le dénouement, entre autres, valent vraiment le détour. Très spécial.
Une situation plus qu’absurde pour ce premier film de Delépine et Kerven. L’humour est donc tout aussi absurde et noir. C’est politiquement incorrect. Aaltra ou comment rire des handicapés. La fin est a mourir de rire comme de nombreuses situations (reprise de Sunny (ou Sonny) de Bonney M par Bouli Lanners), quand ils piquent le fauteuil de la vieille, quand Delépine fait du moto cross, super scène avec Poolvoerde… Que des situations absurdes. Vive l’humour noir !
L'idée du film était salivante de voir nous deux héros de groland mener un road movie en fauteuil roulant : pourtant je trouve le film juste bon et je m'attendais à mieux malgré qqles moments assez réussi ( j'adore la reprise de "sonny" ). Le film reste bizarre avec des scènes inutiles mais on arrive quand même à esquisser qqles sourires moqueurs.
Ils ont un grain quand même ces deux-là ! Célèbres disciples de Moustic au "Groland", Michael Keal (de son vrai nom Benoît Délépine) et Gustave (de) Kervern ("c'est à vous, mon bon !") se sont voici quatre ans lancés dans le cercle soi-disant très fermé de la réalisation cinématographique. Un peu de "Cinégro" mélangé à du "Cinévieux" (les connaisseurs apprécieront) sont les ingrédients de cette chose autant sublime que lamentable, directement inspirée des oeuvres de Kaurismaki (lequel fait d'ailleurs une apparition). Faux film intello, "Aaltra" s'amuse à démonter d'un bout à l'autre les codes du cinéma d'auteur prétentieux. Les plans sont longs, très longs ; il ne se passe rien, mais rien ; les personnages tourmentés vident leur sac pour ne rien dire (chapeau les tirades dénuées de sens !)... De l'humour belge (ce bon Pooelvorde, fan de motocross aux relents racistes) mélangé à du Finlandais, de la chansonnette qui vaut le détour, "Aaltra" mélange un bon paquet d'influences diverses, qui prises séparément sont déjà assez débiles et qui rassemblées ensemble ne veulent plus rien dire. Car au fond, quel est le message de cette foutue association ? "Fucking vos opinions !" comme l'a si joliment inscrit Délépine sur la jaquette de son DVD. Finalement, "Aaltra" est assez révélateur du malaise cinématographique actuel, à savoir que (très) peu de cinéastes parviennent à nous pondre quelque chose d'intéressant et sans étiquette, ni soumis aux masses abruties, ni aux ordres d'un puant sectarisme élitiste. Remettant dos à dos ces deux conceptions archaïques du cinéma, il tend un gigantesque bras d'honneur au monde du spectacle et s'en sort très bien dans le délirant sans queue ni tête. Ne ressemblant à rien, à part peut-être une grosse crotte mal essuyée, ce film jouissif fera se tordre de rire les adeptes de farces infondées. Moche, mal réalisé, sans rythme ni véritable intérêt, ne possédant aucune qualité objective, "Aaltra" est aussi drôle, entraînant et terriblement malin.
Malgré ses quelques longueurs, ce road-movie allie subtilement un humour cynique politiquement incorrect à une quête initiatique des deux protagonistes qui vont à la fois apprendre à vivre avec leur handicap et avec l'autre. La cruauté assumée, l’absence de sympathie pour les personnages et le rythme calme font de cette curiosité une sorte d’antithèse des comédies françaises classiques. Sur le plan artistique, la maîtrise du noir et blanc est parfaite, les deux acteurs principaux sont géniaux et les guests stars font plaisir à voir.
J'adore l'humour du Groland mais la franchement et malgré tout le respect que j'ai pour Delepine et Kervern c'est pas terrible ce film dont le scenario original ( les handicapes sont des gens normaux et certains abusent de la bonté des valides) tient sur un demi ticket de metro et encore ecrit tres gros.Ils sont biens gentils mais fallait se contenter d'1 court metrage ca valait pas plus les gars car j'ai du sourire 3 ou 4 fois sur 1h30 ca fait pas beaucoup sans parler des dialogues qui mis bout a bout ne doivent pas exceder 10 mn .Pour moi le meilleur moment c'est Polevoorde au grand prix de moto cross et encore il est de dos .En voyant ca on se croit devant un faux reportage du groland mais le probleme c'est qu'il s'etire sur 1h30 et qu'il n est pas drole en plus ,dommage car le noir et blanc accentuait le coté documentaire facon C'est Arrive pres de chez vous mais beaucoup trop de longueurs demotive rapidement l'interet pour ce road movie en fauteuil.
C'est un ovni cinématographique! L'humour absurde, et les longs silences en disent long... et parfois c'est vrai, c'est un peu trop long... ceci dit, le spectateur a tout de même la curiosité d'aller au bout de ce road-movie, dont la chute est imprévisible!