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Un visiteur
4,0
Publiée le 26 novembre 2018
Comment vivre avec un handicap, qui parfois se fait oublier, tantôt revient en force et s'incruste dans des moments où il devrait briller par son absence. Toujours présent par le regard des autres, leur incompréhension. Et pourquoi ces personnes qui sont dénuées de toute maladie s'enferment dans des vices et des palliatifs pour nous ressembler dans leur détresse et leur souffrance ? La musique et la nature si belle ne seraient-elles pas assez fortes pour nous guérir tous?
Beaux décors, belle (très belle) musique, histoire à la fois pas très compliquée mais laissant place à pas mal d’interprétations différentes et traitant de plusieurs sujets difficiles : la "norme", la cohabitation familiale, la mésentente de deux femmes (la soeur, la femme) de l'instituteur, les différentes sortes d'évasion (les médicaments, l'alcool, et même la fuite), les sujets cachés dans les familles, et en toile de fond, une grande pudeur pour réunir tous les acteurs quelque soient leur caractère, leur défauts et leurs qualités, et leur condition aussi, j'ai beaucoup aimé...
Je ne comprends absolument pas les critiques presse. Ce film est pour moi très mauvais : on s'y ennuie à mourir. Il ne se passe strictement rien ... du cinéma social sans aucun interet.
Film francais qui rode. Cela dit, l'actrice Nathalie Boutefeu est géniale dans son rôle et donne quasiment tout son charme au film. On voit venir le déroulement de loin avec ses gros sabots, toutefois cela n'a pas d'importance tant certaines scènes sont drôles, touchantes voir inattendues. Une bonne surprise donc, qui en plus vous fera découvrir les mœurs amoureux des dromadaires.
Voici un film qui aurait mérité de faire partie de ceux des années 50.Il y aurait trouvé sa place naturelle. En 2005,il peut -être considéré comme un OVNI . Si le prix Jean Vigo n'était pas venu le récompenser...Qui l'aurait vu? Et pourtant ,c'est un chef d'oeuvre ,du moins à partir de l’arrivée dans la foret noire,les premières séquences n'étant là que pour nous apprendre à côtoyer cette femme aux yeux clairs . C'est un film optimiste:chacun pouvant trouver sa place dans la vie à condition d'avoir un peu de chance,de savoir la saisir et de ne pas être victime d'un handicap insurmontable. Il ne faut surtout pas en tirer une autre morale car une grande liberté d'interprétation est laissée aux spectateurs. Par exemple,on ne peut savoir si la belle soeur de Fanny trompe son mari par simple désir ou si c'est pour rendre sa vie plus supportable à cause de l'alcoolisme de ce dernier...Alcoolisme pouvant lui même être une conséquence de la promiscuité avec sa propre soeur. Quoi qu'il en soit il est beaucoup donné à voir...Quel belle utilisation du « cinéma réalité »,le temps ne compte plus pour faire passer les sentiments naissants et l'extrême pudeur du réalisateur est si rare qu'elle apporte à ce film une délicatesse à laquelle nous n'étions plus habitués. A signaler qu’il faut être au courant, avant de le visionner, que la deuxième partie est muette tout en restant sonore grâce aux bruits ambiants et à la musique de Robert Schumann. Que dire de l'interprétation de Nathalie Boutefeu si ce n'est que contempler? Je suis d'ailleurs bien plus enclin à admirer un jeu aussi dénué d'artifices plutôt celui des acteurs affublés de maquillages divers qui obtiennent les grands prix actuels. ____________
Etrange oeuvre tellement naive que ce film contenant cette histoire dotée de cette hystérique-autiste des + byzarres à enfermer dans les + brefs délais ! ( Fréquenter des beaufs mangeant la bouche pleine n'est pas bon pour la santé.)
Jolie oeuvre intimiste sur une paumée, à l'instar du "Sweetie" de Jane Campion. Une rupture de ton remarquable en moitié de film. Nathalie Boutefeu est étonnante.
Déçu. De ne pas avoir réussi à pénetrer dans ce qui s'annonçait comme un film "à ne pas manquer". La première partie est pourtant engageante; Nathalie Boutefeu est attachante, Marc Citti est remarquable de simplicité. Mais la deuxième partie s'éternise et engendre un univers pseudo onirique dont on attend qu'il s'efface pour laisser place à une progression narrative un poil plus dynamique. Déçu donc, mais impatient de découvrir ce qu'un Bonnell vieilli de quelques films sera capable de mettre en boîte.
Les Yeux clairs ce sont surement les yeux de Fanny qui s'ouvrent au monde dès qu'elle voit la tombe de son père et les yeux d'Oskar dans lesquels elle voit pour la première fois une personne qui ne la regarde pas comme une "attardée". Peut-etre un regard vide lors de la rencontre suite à une crevaison mais justement un regard vide de jugement envers elle. Ce qui la change. Ensuite viendra la dernière demi-heure quasi-muette où les regards changent pour enfin voir et non plus simplement regarder. Fanny craquera quand elle découvrira qu'Oskar s'interesse à elle. La dernière image démontre (du moins pour moi) la décision que prend Fanny sur son avenir. Nathalie Boutefeu quasiment de tous les plans est absolument remarquable. Sauvage, pas aimée et rejetée elle trouvera dans les yeux d'un homme tout aussi solitaire, le soleil qui lui ouvrira les siens. Sans doute le personnage d'Oskar avait-il lui aussi besoin du regard de Fanny pour s'ouvrir à la vie. Beaucoup plus profond et complexe qu'on peut l'imaginer, Les Yeux Clairs est un film surprenant dont la deuxième partie est à la fois un hommage aux films muets, à la vie, à la nature, à la poésie, à l'amour, aux relations humaines. Un récit initiatique à la réalisation sensible et inspirée.