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NomdeZeus
93 abonnés
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3,0
Publiée le 3 février 2015
Continuant son étude sociologique de la France de son époque, Sautet décrit ici une société en pleine crise où les hommes s'effondrent sous le poids nouveau du chômage et où les femmes commencent à s'émanciper de siècles de soumission. Ce début d'inversion du rapport de force est filmé avec une réelle simplicité et sans aucun jugement moral. Comme toujours avec ce réalisateur, la distribution est parfaite et la direction artistique laisse rêveur. Néanmoins, il manque à Une Histoire Simple la puissance émotionnelle qui fait toute la différence entre les classiques de Sautet et les simples bons films.
Une fois encore, Claude Sautet film comme nul autre la vie quotidienne des gens, les tragédies de l'ombre, qui ne remuent que les coeurs et les familles. Le résultat est une fois encore magnifique de justesse de ton. Plongé dans le tourbillon de la vie, les acteurs collent au plus près de cet univers merveilleux, bercé par la vie, la mort, les angoisses et les joies anonymes. Du grand cinéma joué par des acteurs tout acquis à la cause d'un grand homme du cinéma français.
Chaque scène, chaque réplique semble à la fois si naturelle et si parfaitement travaillée. Un film intemporel qui aurait pu être le César 2007, si ce n'est les acteurs qui clopent tout le temps et l'absence de téléphones portables.
Un film sur les femmes des années 70 réalisé par un homme. Romy/Sautet. La muse et le maître. Une femme aux prises avec les difficultés de l'existence dans sa vie privée. Un couple qui explose. Un enfant qui ne verra pas le jour. Une histoire simple. Romy incarne à merveille cette femme vulnérable et forte à la fois. Une femme bien de son temps.
Ce Sautet-là ne me parle pas du tout. Le côté petit-bourgeois était déjà présent dans César et Rosalie à travers le milieu social des personnages, mais ici je trouve qu’il s’étend au film lui-même, qui a quelque chose du portrait d’une caste, avec ce scénario vaguement choral et ces histoires d’adultère et de licenciements. Une sorte de Woody Allen sans l’humour, donc le contraire de Woody Allen. Selon moi, la part de mélo masque mal une superficialité qui est à l’opposé de ce que j’avais apprécié dans d’autres films de Sautet. S’il n’y avait pas les comédiens et ce magnifique dernier plan sur Romy, je descendrais presque sous la moyenne.
Avec « Une histoire simple », Claude Sautet offre le portrait d’une femme libre et volontaire magnifiquement interprétée par Romy Schneider, obtenant le César de la meilleure actrice en 1979 pour son rôle. Doté d'une réalisation classique, le récit contient de nombreux dialogues, tantôt futiles parfois profonds, échangés au cours de scènes de la vie quotidienne. Sans être ennuyeux, ce long-métrage peine toute de même à émouvoir. Néanmoins, l’originalité du scénario est d’aborder le thème du couple essentiellement à travers le regard des femmes. Bref, un film mineur dans la carrière du réalisateur.
Sautet plonge, encore une fois, dans le quoditiden des français des années 70. Film à la limite du documentaire, sur la libération de la femme et sur la perte de pouvoir des hommes, sur la crise économique et les licenciements qui dévirilisent les mâles ! Bref, une histoire assez pessimiste qui finit sur une note désabusée, mais sur une superbe image de Romy Schneider, ambigue, rêvassant sur une chaise longue ! Sautet force un peu le trait sur les évolutions sociétales, mais il reste un beau casting, un beau couple Schneider/Cremer.
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1,5
Publiée le 1 mai 2021
Je pense que le scénario dévalorise le rôle d'un père dans la vie d'un enfant. Le personnage de Romy Schneider décide d'abord de se faire avorter puis décide encore une fois de tomber enceinte. Tout cela sans aucune considération pour l'avis du père. Il y a aussi une scène dans laquelle un homme avec lequel le personnage de Romy Schneider a rompu l'attend devant son immeuble tard dans la nuit et l'affronte ivre. L'épisode devient violent cet ancien amour commence à la frapper et la jette même au sol. Un trio de passants lui vient en aide ils commencent à frapper le type pour le maîtriser. Le personnage de Romy Schneider vient à sa défense et leur dit de le laisser tranquille. Ils s'en vont en se fustigeant mutuellement d'être intervenus. Bien que cet épisode de violence domestique ait dégénéré au point que le personnage de Romy Schneider aurait pu être gravement blessé le film donne l'impression que le n'était pas le type qui était violent mais qu'il était le bons samaritain qui s'était arrêté pour aider. Ce genre de sensibilité derrière le scénario m'a fait me demander Claude Sautet qui êtes-vous. J'ai trouvé que le groupe d'amis entourant le personnage de Romy Schneider était pour la plupart ennuyeux et ne méritait pas de passer à l'écran. C'était très triste cependant de regarder l'histoire du suicide d'un des personnages en sachant que Romy Schneider elle-même s'est tragiquement suicidée plusieurs années plus tard...
Un film orné de scènes belles et intenses pour qui sait les apprécier. Romy Schneider est comme toujours d'une justesse subjuguante, et la caméra est élégiaque et soignée. Une oeuvre universelle et intemporelle.
Avec Une Histoire Simple, Sautet filme les errances d'un cœur perdu dans sa liberté sexuelle et sociale et fait le choix judicieux de Romy Schneider, joyaux tantôt joyeux tantôt mélancolique qui incarne à la perfection cet état de transition inhérent à la fin des années 70. Car tout semble glisser, passer d'un état à un autre ; personne ne se reconnaît dans son passé qu'il avorte pour espérer adopter un présent où rebâtir une famille loin de la brutalité masculine, une cure de jouvence parfois impensable, souvent signe d'un nouveau départ. Notons que la violence masculine signe à la fois l'aveu d'un temps ancien et la seule réaction possible à un genre pour prendre acte de la révolution alors opérante. Beaucoup de discours vides et d'assemblages verbaux creux, beaucoup de bruits et de fureur sonore peuplent le film aux longueurs voulues, faisant d'Une Histoire Simple une œuvre-témoignage, le regard d'un cinéaste sur son époque alors en pleine révolution féministe. A défaut, peut-être, de toucher l'universalité émotionnelle qu'Un Cœur en hiver incarnera si bien.
Je crois que je ne l'avais jamais vu. Un des plus beaux films (et des moins connus) de Claude Sautet. Simple, net, précis, touchant. Et Romy (second César) toujours aussi poignante. Magnifique.