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TCovert
78 abonnés
383 critiques
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4,0
Publiée le 19 juillet 2011
Avec les noms John Huston et Humphrey Bogart il était impossible que Key Largo ne soit pas un bon film. Assez bien réussi le film n'est pourtant pas une oeuvre phare que ce soit pour Bogart que pour Huston car il possède quelques défauts notables. Biensûr les performances de Bogart et Bacall sont superbes mais le film n'appuie pas assez les rebondissement et la tension de l'histoire (à mon goût). Je noterai aussi quelques absurdités dans le scénario comme par exemple lorsque le personnage de Bogart arrive à convaincre le parrain mafieux à ne pas tirer, le raisonnement est un peu idiot. Mais malgré ses défauts que l'on pardonne aisément, Key Largo nous fait passer un agréable moment.
Tout les ingrédients pour faire de ce huit-clos un classique. En plus il y a des solides dialogues, une réalisation sobre mais intelligente. Dommage seulement que le rôle offert a Lauren Bacall soit aussi simpliste (elle a déjà été mieux employé que ça).
Le couple Bogart-Bacall, Edward G. Robinson en parrain de la mafia, John Huston aux manettes... Aucune raison apparente pour que Key Largo ne soit pas un petit chef d'oeuvre. Et pourtant, on sent le réalisateur du Faucon Maltais bien moins inspiré que pour ce-dernier, n'offrant que peu de tension à son script, beaucoup de dialogues parfois sirupeux et une fin héroïque qui ne lui ressemble pas. Heureusement, il nous gratifie d'une galerie de personnages intéressants, surtout du côté du mafiosi et de sa concubine, superbement interprétée par Claire Trevor. Néanmoins, bien que Bacall ait plus que jamais des yeux immenses et envoûtants, et que Bogart use de sa classe innée, leurs lignes de dialogues s'avèrent bien médiocres - la jeune veuve encore amoureuse qui se jette dans les bras du matelot dès qu'il fait preuve de courage, ou bien (pour ajouter une péripétie) le dédaigne quand il est lâche. Bref, Key Largo s'avère être une hustonnerie assez fade, ponctuée par quelques séquences au-dessus du lot, comme le final sur le bateau, et dans laquelle on retrouve, tout de même, les contradictions et le défaitisme qui font les grands personnages de l'univers du metteur en scène.
Encore un grand classique du film noir avec un casting de 1er ordre dont le mythique couple B/B qui malheureusement (a mon avis) n'a pas assez de scenes communes : quel bonheur de voir la belle Lauren "devorer" du regard son heros !!! Dans ce huis clos poisseux ,le personnage central se trouve etre la tempete qui confine les mechants gangsters et leurs otages dans une grande maison ,ce qui donne lieu a des joutes verbales interessantes bien que les dialogues ne soient pas toujours a la hauteur.Ce sont surtout l'atmosphere moite et les expressions faciales bien rendues par Huston qui portent le film jusqu'au classique happy-end.Robinson (quelle tronche !!) est parfait en ancien caid rêvant d'un hypothetique retour au 1er plan alors que Bogey nous livre son personnage habituel de l'anti heros au passé flou mais toujours avec la meme classe.Le bien/le mal ou le courage/la lâcheté ,des themes chers a Huston qui reunis ses acteurs dans une cocotte minute jusqu'a l'explosion finale.
Un excellent film noir, au suspense présent du début à la fin. John Huston nous présente ses personnages avec beaucoup de nuances et d'ambiguité. Tout d'abord, Franck Mc Cloud ( magistralement incarné par Humphrey Bogart ) est un héros fort peu ordinaire, tiraillé entre sa nature réservée, passive et les encouragements de Nora ( Lauren Bacall ) qui le pousse à agir. Ensuite, la figure de la femme fatale ( figure emblématique du genre ) est double puisqu'on la retrouve à travers deux personnages : Nora ( femme éprise de Mc Cloud ) et Gaye l'ivrogne ( elle finit par donner l'arme du crime à notre antihéros ). Enfin, le personnage de Johnny Rocco ( Edward G. Robinson ) est la figure du mafieux classique empêchant Mc Cloud d'agir véritablement. Le dénouement sera tragique, puisque le protagoniste finira par tuer Rocco mais ne pourra pas vraiment se détacher de son nouveau statut de tueur ( l'enjeu du film de John Huston est à double tranchant ). Key Largo est également un film riche en symbolique, ne serait-ce qu'à travers le nom de ses personnages : le nom de Mc Cloud évoque la nature et l'instabilité ( nuage ), celui de Mr Temple évoque la civilisation et la sédentarité ( son personnage est d'ailleurs impotent, il ne peut se déplacer autrement qu'en fauteuil roulant ). Il s'agit bien d'un film traitant d'un cas de conscience, celui d'un homme silencieux en proie à la tempête habitant son âme ( il hésite longtemps avant d'agir ) et son entourage ( l'ouragan, symbole de son tourment intérieur ). A voir absolument.
Un classique du film noir. Même si il n'arrive jamais a atteindre la noirceur ou la qualité du faucon maltais, key largo n'enreste pas moins un bon film, un huit clos très bien rendu avec d'immenses acteurs, que Edward G. Robinson domine de peu. Bien.
Le chaînon manquant entre « le faucon maltais » et « la soif du mal », ambiance poisseuse, truands patibulaires, lutte entre le courage et la lâcheté, pour le triomphe du bien ou du mal, le tout mis en valeur par la sublime mise en scène de John Huston !