Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
QuelquesFilms.fr
268 abonnés
1 639 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 juin 2013
C'est un film d'atmosphère, un huis clos étouffant où les tensions s'exacerbent à mesure qu'une tempête tropicale approche. Un peu comme dans certaines adaptations des pièces de Tennessee Williams. C'est d'ailleurs une pièce de théâtre qui est adaptée ici, de Maxwell Anderson. Comme souvent dans les films de John Huston (et de Richard Brooks qui cosigne le scénario), se joue un cas de conscience, celui d'un homme tiraillé entre lâcheté et héroïsme. Humphrey Bogart excelle dans l'expression de ce combat intérieur. Face à lui, Edward G. Robinson joue une nouvelle fois les gangsters impulsifs. Côté réalisation, la caméra cerne de près les visages et devient le sismographe des émotions des personnages, tous sur les nerfs. La scène finale, sur le bateau, clôt en beauté le drame, même si elle est un peu prévisible. Sans atteindre des sommets, Key Largo s'impose comme une oeuvre de grande qualité. Un classique indémodable.
Film noir classique. Bogart, et Huston sont toujours au sommet de l'art dans ce magnifique huit clos. Le suspens et la tension sont au rendez-vous. Le film tient essentiellement sur le jeu des acteurs, et le scenario tres bien ecrit, ainsi que le talent d'Huston pour raconter une histoire. En terme de jeu d'acteur, Robinson est celui qui brille vraiment dans ce film avec son magnifique role de mechant megalomane frustré: il est d'un charisme epoustouflant. Barrymore aussi est tres touchant en vieux beau-pere idealiste. A voire pour tout fan de film noire, et pour le trip de voir les yeux de Bacall dire "je t'aime" et sa bouche dire "tu n'es qu'un peureux" (c'est juste geniale a chaque fois ...). Bref, un classique que je vous conseille fortement.
Ce film signé John Huston manque vraiment de profondeur et d'originalité , on passe plus d'une heure dans une luxueuse maison , une prise d'otage vous l'aurez compris , en compagnie d'Humphrey Bogart qui ne réussira pas à sauver le film ! Mise en scène trop fade même si le noir et blanc apporte un charme particulier !
Il n'y a certes pas grand chose d'original dans le scénario qui ne fait que nous resservir l'histoire du huis-clos avec un gangster et des otages mais il y a un certain charme qui opère dans ce film. D'abord grâce à la mise en scène de John Huston sublimée par le noir et blanc, puis grâce à Humphrey Bogart, décidément incroyable de charisme dans le rôle du héros désabusé et aussi grâce à Edward G. Robinson qui incarne avec délectation le gangster Johnny Rocco dans un rôle qui lui semble taillé sur mesure. Viennent se rajouter Lauren Bacall, Lionel Barrymore, le scénario bien mené, le charme exotique et la nostalgie devant un de ces films du Grand Hollywood comme on n'en fait plus. Tout ça vient pardonner la musique un peu trop présente pour surligner les actions et quelques effets un peu trop cuculs.
Key Largo est la quatrième et dernière collaboration entre John Huston et Humphrey Bogart. Ce huis clos exotique est tiré d’une pièce de Maxwell Anderson adaptée par Richard Brooks et Huston lui-même dont il ne faut pas oublier qu'il avait commencé sa carrière cinématographique comme scénariste. Sur l’île de Key Largo au large de la Floride, un hôtel minable est réquisitionné par cinq malfrats dont le chef est un ancien ponte de la mafia , Johnny Rocco, en disgrâce sur le continent qui tente de se refaire grâce au montage d'un nouveau trafic loin de ses bases. Arrive Bogart ancien capitaine, venu rencontrer le patron de l’hôtel pour lui narrer la triste fin de son fils mort au combat. Cette arrivée va bien sûr jeter le trouble au sein de cette communauté improvisée. Les personnages sont un peu caricaturaux ce qui nuit par moment à la fluidité et à la crédibilité du récit, mais Edward G Robinson dans la ligne directe du Rico de "Little Ceasar" de Mervin Leroy écrase le film de toute sa cruauté perverse. Huston se plaît aussi à utiliser le couple Bogart à contre emploi ce qui malheureusement nuit au jeu respectif des deux acteurs un peu trop dans la retenue. Claire Trevor de son côté livre une prestation pathétique et touchante en ancienne vedette de la chanson laminée par sa relation avec Rocco dont elle supporte les humiliations grâce à une griserie alcoolique permanente. L'ambiance moite de cette île infestée de moustiques reconstituée en studio est fort bien rendue. C'est l'ouragan salvateur qui va venir pousser Rocco à la faute et permettre à Bogart jusqu'alors montré comme un poltron de reconquérir son statut de héros de la deuxième guerre mondiale. Malgré beaucoup d'effets un peu datés parce que trop appuyés, le film conserve un charme certain grâce à une tension malsaine fort bien entretenue par un Edward G Robinson qui rappelle ici quel grand acteur il était.
Si j'adore huston pour certains de ses films (notamment pour le magnifique L'Homme qui voulut être roi) j'ai du mal par contre avec des oeuvres tels que Le Faucon Maltais ou maintenant avec Key Largo. Dès les premières minutes Key Largo m'a moyennement passionné et je dois avouer que très rapidement je n'ai regardé ce film que d'un oeil (l'autre étant sur un roman).
J. Huston continuait sa collaboration avec la méga-star de l'époque, H. Bogart et reforme un couple mythique en l'associant avec L. Bacall. Adaptation d'une pièce de théâtre (ce qui se sent), ce huis-clos étouffant permet à J. Huston de livrer une leçon de cinéma car malgré l'unité de lieu, sa mise en scène n'est jamais ennuyeuse et arrive à nous captiver. Il y a bien quelques défauts que je reproche toujours à la plupart des films de cette époque mais ça reste un film noir fouillé, bien troussé, très bien joué et qui pose des problématiques intéressantes avant un final un peu plus convenu. C'est solide, rempli de 2nds rôles bien campé, un bon film du genre. D'autres critiques sur
humphrey bogart vient rendre visite à la veuve (lauren bacall) d'un ami. Il descend dans un hôtel où logent des gangsters et s'y retrouve coincé avec eux à cause d'un ouragan.... Film de gangsters, ce film manque de panache. Dommage, car la distribution est excellente (edward g. robinson y est très bon).
Splendide huis-clos d'un John Huston très visiblement marqué, à l'instar du personnage de Bogart, par la Guerre et qui ne cache pas son exécration envers le racisme. Alors pour faire court, le rythme est parfaitement maîtrisé, la photo de Karl Freund est un régal visuel, le scénario écrit par Messieurs John Huston et Richard Brooks est aux petits oignons, Claire Trevor est mémorable en brave poivrote, l'alchimie Bacall-Bogart est plus que jamais présente. Mais la véritable tempête du film qui emporte tout dans son passage n'est pas celle qui souffle à l'extérieur de l'hôtel mais la tempête Robinson vraiment impregnée par son rôle de salaud sadique et lâche. Il joue peut-être son plus grand rôle avec celui totalement opposé d'enquêteur besogneux dans "Assurance sur la mort". Un très bon cru dans la filmo du réalisateur et définitivement un grand film noir.
John huston sait tout faire , y compris signer des chefs d'oeuvre dans le domaine du film noir , asphalt jungle , le faucon maltais et donc cet excellent key largo peuvent en témoigner.
Le film souffre de son coté théâtral et d‘une mise en scène hollywoodienne à effets par moment un peu appuyés (surtout dans le happy end), mais les personnages sont passionnants et interprétés par des comédiens formidables. Le « méchant », J. Rocco/E. Robinson est particulièrement fascinant. Le principal intérêt du film est son fond politique : les héros américains de la lutte contre le fascisme se retrouvent après-guerre dans un pays dominé par le gangstérisme et la corruption. Et doivent reprendre le combat… Le message est courageux.
Un chef d'oeuvre du film noir.. John Huston réalise un film qui deviendra une référence ! Un huit-clos dense et étouffant, mais fascinant, il est impossible de ne pas accrocher a l'histoire, a s'attacher aux personnages ... on se sent tres vite a l'intérieur de la pièce avec tout le monde, et on reste tout au long du film suspendu aux dialogues et a la mise en scene ... C'est génial ! Un film qui ne serais surement pas mythique a ce point si son rôle principal n'était pas tenu par le légendaire Humphrey Bogart ! Un scenario minutieux et ingénieux, une mise en scene de qualité, des acteurs parfaits ... Un chef d'oeuvre, rien de moins.
Key Largo est sans doute l’un des meilleurs huis-clos qu’il m’ait été donné de visionner jusqu’à présent. L’histoire est envoûtante et extrêmement prenante du début a la fin. La mise en scène de John Huston est magistrale, mais aussi assez nerveuse – notamment lors des séquences dans l’hôtel au plus fort de l’ouragan. De plus, la photographie de Karl Freund en noir et blanc est absolument magnifique et accentue la tension que ce long métrage possède. Au niveau de l’interprétation, c’est tout simplement du très grand art, le mythique duo Humphrey Bogart – Lauren Bacall, qui tournait malheureusement pour la dernière fois ensemble, est superbe. Comment ne pas parler aussi du personnage de Johnny Rocco qui est interprété de manière magistrale par Edward G. Robinson, qui possédait ici un rôle de gangster à la hauteur de son immense talent. Précisons également l’excellente interprétation de Claire Trevor dans le rôle d’une alcoolique, qui lui valu un oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, une récompense pour le moins mérité. Pour conclure, je dirai qu’il s’agit sans aucun doute d’un des meilleurs films des années 40 et qu’il peut-être considérer à juste titre comme étant un classique du film noir. 19/20