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cylon86
2 517 abonnés
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4,0
Publiée le 26 décembre 2011
Il n'y a certes pas grand chose d'original dans le scénario qui ne fait que nous resservir l'histoire du huis-clos avec un gangster et des otages mais il y a un certain charme qui opère dans ce film. D'abord grâce à la mise en scène de John Huston sublimée par le noir et blanc, puis grâce à Humphrey Bogart, décidément incroyable de charisme dans le rôle du héros désabusé et aussi grâce à Edward G. Robinson qui incarne avec délectation le gangster Johnny Rocco dans un rôle qui lui semble taillé sur mesure. Viennent se rajouter Lauren Bacall, Lionel Barrymore, le scénario bien mené, le charme exotique et la nostalgie devant un de ces films du Grand Hollywood comme on n'en fait plus. Tout ça vient pardonner la musique un peu trop présente pour surligner les actions et quelques effets un peu trop cuculs.
Encore un grand classique du film noir avec un casting de 1er ordre dont le mythique couple B/B qui malheureusement (a mon avis) n'a pas assez de scenes communes : quel bonheur de voir la belle Lauren "devorer" du regard son heros !!! Dans ce huis clos poisseux ,le personnage central se trouve etre la tempete qui confine les mechants gangsters et leurs otages dans une grande maison ,ce qui donne lieu a des joutes verbales interessantes bien que les dialogues ne soient pas toujours a la hauteur.Ce sont surtout l'atmosphere moite et les expressions faciales bien rendues par Huston qui portent le film jusqu'au classique happy-end.Robinson (quelle tronche !!) est parfait en ancien caid rêvant d'un hypothetique retour au 1er plan alors que Bogey nous livre son personnage habituel de l'anti heros au passé flou mais toujours avec la meme classe.Le bien/le mal ou le courage/la lâcheté ,des themes chers a Huston qui reunis ses acteurs dans une cocotte minute jusqu'a l'explosion finale.
Dernier des 4 films du duo Bogart-Bacall et surement le moins intéressant pour ce qui est du travail sur le couple et sur ses enjeux de cinéma. Huston ne joue pas dans la même catégorie que Hawks . En revanche le dispositif théâtral lui convient parfaitement dans ce qu’il renforce son attachement à concentrer sa mise en scène sur ses seuls personnages, qu’il confie aux bons soins de comédiens qui ne se font pas prier pour délivrer leur petit numéro. A cet exercice qui ne s’encombre pas de nuances, C’est plutôt Claire Trevor en alcoolique et HG Robinson en gangster brutal et sans scrupules qui assurent le spectacle dans ce qui ne demeure qu’un simple bon Film Noir.
Un excellent film noir, au suspense présent du début à la fin. John Huston nous présente ses personnages avec beaucoup de nuances et d'ambiguité. Tout d'abord, Franck Mc Cloud ( magistralement incarné par Humphrey Bogart ) est un héros fort peu ordinaire, tiraillé entre sa nature réservée, passive et les encouragements de Nora ( Lauren Bacall ) qui le pousse à agir. Ensuite, la figure de la femme fatale ( figure emblématique du genre ) est double puisqu'on la retrouve à travers deux personnages : Nora ( femme éprise de Mc Cloud ) et Gaye l'ivrogne ( elle finit par donner l'arme du crime à notre antihéros ). Enfin, le personnage de Johnny Rocco ( Edward G. Robinson ) est la figure du mafieux classique empêchant Mc Cloud d'agir véritablement. Le dénouement sera tragique, puisque le protagoniste finira par tuer Rocco mais ne pourra pas vraiment se détacher de son nouveau statut de tueur ( l'enjeu du film de John Huston est à double tranchant ). Key Largo est également un film riche en symbolique, ne serait-ce qu'à travers le nom de ses personnages : le nom de Mc Cloud évoque la nature et l'instabilité ( nuage ), celui de Mr Temple évoque la civilisation et la sédentarité ( son personnage est d'ailleurs impotent, il ne peut se déplacer autrement qu'en fauteuil roulant ). Il s'agit bien d'un film traitant d'un cas de conscience, celui d'un homme silencieux en proie à la tempête habitant son âme ( il hésite longtemps avant d'agir ) et son entourage ( l'ouragan, symbole de son tourment intérieur ). A voir absolument.
Une image magnifique, une bande son hors du commun qui accompagne parfaitement la tragédie, une tension palpable à chaque instant et le couple mythique Bogart-Bacall. Les regards échangés entre eux en disent plus long que des discours. Robinson est extraordinaire lui aussi, véritablement habité par son personnage de maffieux. Quelques scènes d'anthologie, comme lorsque la maitresse du gangster est contrainte de chanter - faux - pour obtenir un verre d'alcool et quand le dur de dur crève de trouille pendant la tempête. On pourra sans doute regretter le côté très moraliste et manichéen du film. Les personnages des "honnêtes gens" sont d'ailleurs plus nuancés que ceux des truands, tous intégralement méchants. Malgré ces limites idéologiques très représentatives de l'Amérique des années quarante-cinquante, Key Largo reste un grand classique qui n'a pas vieilli d'une seconde en soixante ans. Les critiques négatives me surprennent. L'habitude des blockbusters en couleurs avec effets spéciaux empêcherait-elle certains spectateurs d'apprécier les films noirs de la grande époque ?
Le film souffre de son coté théâtral et d‘une mise en scène hollywoodienne à effets par moment un peu appuyés (surtout dans le happy end), mais les personnages sont passionnants et interprétés par des comédiens formidables. Le « méchant », J. Rocco/E. Robinson est particulièrement fascinant. Le principal intérêt du film est son fond politique : les héros américains de la lutte contre le fascisme se retrouvent après-guerre dans un pays dominé par le gangstérisme et la corruption. Et doivent reprendre le combat… Le message est courageux.
Avec les noms John Huston et Humphrey Bogart il était impossible que Key Largo ne soit pas un bon film. Assez bien réussi le film n'est pourtant pas une oeuvre phare que ce soit pour Bogart que pour Huston car il possède quelques défauts notables. Biensûr les performances de Bogart et Bacall sont superbes mais le film n'appuie pas assez les rebondissement et la tension de l'histoire (à mon goût). Je noterai aussi quelques absurdités dans le scénario comme par exemple lorsque le personnage de Bogart arrive à convaincre le parrain mafieux à ne pas tirer, le raisonnement est un peu idiot. Mais malgré ses défauts que l'on pardonne aisément, Key Largo nous fait passer un agréable moment.
Tout les ingrédients pour faire de ce huit-clos un classique. En plus il y a des solides dialogues, une réalisation sobre mais intelligente. Dommage seulement que le rôle offert a Lauren Bacall soit aussi simpliste (elle a déjà été mieux employé que ça).
Avec John Huston aux manettes, le spectateur est rarement déçu. De plus, avec un casting rassemblant Humprey Bogart, Lauren Bacall (sa femme jusqu'à sa mort en 1957), le magistral Edward G. Robinson, ainsi que l'inénarrable Lionel Barrymore, cela devient un régal. Robinson est un habitué des rôles de durs à cuire et le personnage de Johnny Rocco lui va comme un gant, autoritaire et violent. Frank McCloud (Bogart) débarque dans l'hôtel tenu par James Temple (Lionel Barrymore) avec l'aide de sa fille Nora (Lauren Bacall). Rocco et sa bande ont loué l'hôtel pour une semaine en se présentant comme une bande de copains venus pêcher en Floride. Très vite, les relations vont dégénérer entre McCloud et les gangsters et il va devoir rester sur ses gardes. Ce film noir est un petit bjjou qui se déroule en huis clos au sein d'un hôtel pour la majeure partie. La confrontation entre Bogart et Robinson vaut son pesant d'or. Ces deux grands acteurs déploient un talent hors du commun et imposent une présence indiscutable dans leur rôle respectif. Les dialogues sont ciselés au rasoir et la tension montante rend l'atmosphère de plus en plus angoissante. Seul bémol, l'apparition de Claire Trevor dans le personnage de la compagne névrotique et alcoolique de Rocco gâche un peu l'ensemble. Mise à part le fait qu'elle souligne l'aspect agressif du gangster, elle n'apporte pas grand-chose au scénario et sa prestation est pitoyable. Les autres rôles secondaires sont conformes au classicisme du genre.
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4,0
Publiée le 10 mai 2021
Huston met en scène le film comme la pièce de théâtre dont il s'inspire mais nous ne nous sentons jamais confinés. Il y a suffisamment de dialogues colorés pour tout le monde. Il est surprenant de constater qu'une grande partie n'est pas le fait de Bogart qui joue probablement son rôle le plus calme promouvant son personnage par des gestes faciaux plus que par des mots. Il se joue ainsi parfaitement de Robinson et de sa bande de truands permettant à Edward G. de dominer la majorité du film ce qui est le but recherché. Lionel Barrymore joue le rôle du propriétaire en fauteuil du Largo et sa fille Bacall tombe amoureuse de Bogart naturellement. Ils sont à la merci de Rocco et de ses hommes qui ont tous la gâchette facile. Bogart ne fait que gagner du temps pour passer à l'action. Le fin est extrêmement bien faite et laisse présager des films a suspense à venir...
Considéré comme un classique du cinéma US, je n’ai pas été emballé par ce film qui se veut noir alors qu’il tire plus sur ... le gris clair. Malgré une tension palpable, j’ai trouvé cette histoire peu exaltante et sans surprise réalisée par un John Huston peu inspiré. L’intérêt de « Key Largo » est avant tout son casting. Humphrey Bogart et Edward G. Robinson, parfaits dans leurs rôles respectifs, surclassent l’interprétation légèrement fade de Lauren Bacall et celle soûlante de Claire Trevor.
Un classique du film noir. Même si il n'arrive jamais a atteindre la noirceur ou la qualité du faucon maltais, key largo n'enreste pas moins un bon film, un huit clos très bien rendu avec d'immenses acteurs, que Edward G. Robinson domine de peu. Bien.
Un chef d'oeuvre du film noir.. John Huston réalise un film qui deviendra une référence ! Un huit-clos dense et étouffant, mais fascinant, il est impossible de ne pas accrocher a l'histoire, a s'attacher aux personnages ... on se sent tres vite a l'intérieur de la pièce avec tout le monde, et on reste tout au long du film suspendu aux dialogues et a la mise en scene ... C'est génial ! Un film qui ne serais surement pas mythique a ce point si son rôle principal n'était pas tenu par le légendaire Humphrey Bogart ! Un scenario minutieux et ingénieux, une mise en scene de qualité, des acteurs parfaits ... Un chef d'oeuvre, rien de moins.
Que j'ai eu mal avec ce film. Recommandé par un bouquin qui l'a jugé aussi réussi que le Notorious d' Hitchcock ou le Double Indemnity de Wilder de la même époque, une bonne grosse baleine d'avril peut-être. Au départ on a Bogart et Robinson au casting donc ça va, ajouté à ça Lauren Bacall (que je découvrais). Comme pour le trésor de la Sierra Madre du même réalisateur, on tourne en rond, on s'ennuie, là encore plus qu'ailleurs. On ne sent aucune surprises, dès les premiers dialogues entre Bogart et Bacall, on comprend qu'il va shooter tout le monde et qu'il se retrouvera seul sur l'île paradisiaque avec la belle. On a le droit a un long huis clos intelligent dans le texte, mais lassant dans le reste. On prierait pour qu'ils sortent tous de la baraque pour voir qui résiste le mieux à la tempête, honnêtement ça n'aurai pas fait de mal au scénario ! Pour résumer on a encore le droit a un grand Edward on, superbe acteur qui m'impressionne de film en film. Bogart n'en fais pas trop, sa classe naturel suffit, pour Lauren Bacall ce n'est pas suffisant il faudrait lui donnait plus d'importance, à revoir ailleurs donc. La scène finale entre Robinson et Bogart sur le bateau est la meilleure d'un film que je ne vous conseille pas, sans vous le déconseillez pour autant. Le scénario est bof mais les codes du film noir sont là, certains irréductibles apprécieront.
A la fois, un film noir exceptionnel et un huis-clos angoissant qui vaut surtout pour la complexité de ses personnages et pour les excellentes prestations d'acteurs à l'image évidemment dans un premier temps d'Humphrey Bogart, toujours aussi classe et charismatique mais aussi d'Edward Robinson que je découvrais à cette occasion et qui se révèle être un acteur au visage superbement expressif, incroyablement doué. Une grande oeuvre, ce qui se faisait de mieux à l'époque. A noter aussi les importants moyens techniques dont les plans extérieurs pendant l'ouragan. Immense.