Il est assez rare de constater pour un documentaire que sa réalisation soit aussi représentative par-rapport au sujet qu'il représente. Dont ici, un exil en mer un peu particulier. Mais ici, le film possède la lenteur d'un bateau naviguant en eau douce, avec des personnages sans paroles et une chronologie du voyage saccadée pour un ensemble déroutant. Mais tout l'intérêt du film est là. Car quand le massacre des requins commence, la féerie déchante et les scènes de tueries (difficilement supportables) courent à foison et virent à l'écoeurement. Par conséquent, on pulvérise le cliché de "la belle petite ballade à la mer" pour aboutit à la réflexion entre les rapports entre l'homme et l'animal. Tout simplement remarquable.