C’est pas parce que c’est un film sur des mecs qui s’ennuient qu’on doit s’ennuyer devant.
Et c’est le gros point noir du film. La fin est bien trop longue.
Mais quelle mise en scène ! Y’a 1000 idées par plan, c’est écrit, filmé et monté avec cohérence. Il y a une dissonance entre ce qu’on voit et ce qu’on entend. C’est drôle. Ça dessert un propos. Ça se renouvelle sans cesse. C’est surprenant. C’est prenant. C’est marquant : tout a vocation à être culte.
Sam Mendes a tout compris à la mise en scène. Sauf s’arrêter à temps.
Franchement ce film est excellent ! On ne s’ennuie pas du début à la fin, et les personnages sont tellement attachants tous autant qu’ils sont ! On admire le courage des soldats américains pour les sacrifices qu’ils fonts! Ce film est vraiment poignant , après si vous vous attendez vraiment à un film de guerre vous n’allez pas être servi car ici on nous montre l’envers du décors de l’armée , les stages d’entraînement la difficulté à s’adapter et surtout les liens qu’ils se crée entre eux !
Beau, visuel, bande son au top. Il ne prend pas la tournure que je pouvais en attendre, et ce qui l’a rendu interessant et prenant. Je vous le conseille!
Film sans aucune finesse, lourd, caricatural à outrance. Sam Mendes re-filme des scènes de marines vues et revues. Dommage que la forme soit aussi lourde, car le sujet était intéressant.
Jarhead: la fin de l’innocence est un film de Sam Mendes sur la guerre.
Alors que l'on pouvait s'attendre à un énième film de guerre avec plein d'explosions partout, plein de morts, plein de combats, etc, ici Sam Mendes prend un contresens phénoménal et parle plutôt des ravages psychologiques de la guerre. Pour cela, il prend un thème rarement exploité au cinéma: la Guerre du Golfe. En fait, il y a très peu de scènes de combat et les rares sont celles d'un bombardement irakien, d'un bombardement d'avions américains sur leurs propres troupes et enfin un nouveau passage d'avions de chasse américains sur un aéroport irakien. Pour ceux qui s'attendaient à ne voir que cela, c'est raté. Et c’est là tout l’intérêt du film nous montrer comment la guerre affecte les hommes, comment elle les ronge, ces hommes qui sont loin de chez eux, de leur famille, de leur femme. Ils sont restés 6 mois en Irak, sur ces 6 mois ils n’ont eu aucune confrontation, ils n’avaient presque rien pour passer le temps. Ensuite, Sam Mendes ne peut s'empêcher de faire honneur à deux grands films de guerre : Full Metal Jacket de Stanley Kubrick puisque la scène d’ouverture calque celle du dortoir ainsi que les scènes dans le camp d'entraînement qui nous font penser à l'oeuvre de Kubrick. Et enfin l'autre grand film est Apocalypse now de Coppola, où la référence est nettement plus nette puisqu'une infime partie est montrée. Point commun entre ces deux oeuvres: le thème est la guerre du Vietnam, la dernière grande batailles des États-Unis depuis la Guerre du Golfe. Il est donc logique de voir Sam Mendes faire une sorte de comparaison entre les deux guerres.
La phrase philosophique de Swofford,
“Toutes les guerres sont différentes. Toutes les guerres sont pareilles. Une histoire, un homme tire au fusil pendant des années et il part à la guerre. Et après, il rentre chez lui, et il se rend compte que quoi qu’il fasse d’autre dans sa vie… construire une maison, aimer une femme, changer les couches de son fils, il restera toujours un Jarhead. Et tous les autres Jarhead qui tuent et qui meurent, eux, seront toujours moi. On est encore dans le désert.„
prend tout son sens lorsque le vétéran du Vietnam monte dans le bus des marines qui reviennent de l'Irak et qu'au fond, on sent bien les différences entre les deux guerres. Chaque soldat vit des expériences traumatisantes mais ce n'est jamais la même que celle d'un soldat d'une autre époque. Sam Mendes s'attarde surtout sur l'attente que vit un soldat avant de partir au combat. L'ennui profond qu'il vit le pousse à penser à d'autres choses. On y voit également les femmes qui trompent au fur et à mesure leurs maris. D'un point de vue psychologique tout cela est très éprouvant pour le soldat. Petit clin d'oeil également à la manipulation des médias par les hauts gradés. Il faut évidemment montrer que le soldat américain se porte très bien malgré le fait qu'il est très loin de chez lui. Enfin, on constate que la réalisation de Sam Mendes est parfaite et est en plus servi par une photographie irréprochable surtout dans le désert mais également lorsque les puits de pétrole brûlent. Le film ne pourrait pas être aussi majestueux sans le casting, un Jake Gyllenhaal qui épate encore et toujours, un Jamie Foxx impeccable, sans oublier les seconds rôles qui ne dénotent pas. A noter aussi la BO avec l'excellente composition de Thomas Newman avec également des morceaux de groupes connus comme The Doors, Nirvana, T-Rex ou encore Tom Waits. En gros, un très très grand film de la part de Sam Mendes, dans la succession d’un Full Metal Jacket et d’un Apocalypse Now.
Un vide sidéral. C'est le ressenti à l'issue de ce film et c'est ce que l'auteur du livre et le film s'appliquent à relater et c'est très réussi. Cette guerre du Golf a mobilisé des milliers de très jeunes hommes à peine formés pour le métier de soldats. On reste sans cesse en dehors de l'histoire qui nous est racontée. Impossible de s'identifier car il faut l'avoir vécu pour cela. On contemple donc à distance leur vie dans ce désert : jeux débiles pouvant s'accompagner d'une certaine cruauté, attente, lassitude, horreur lorsqu'ils sont confrontés aux effets de la guerre sur des civils mais aussi solidarité. La guerre éclair qui s'est déroulée dans les airs est incompréhensible pour ces Marines au sol. Le film nous fait toucher du doigt toute l'aberration de l'opération "Tempête du désert". L'interprétation est brillante, les images et la musique sont magnifiques.
Jarhead, troisième long métrage de Sam Mendes à bien des qualités à faire valoir. Premièrement, un partis pris plus qu'assumé sur les conditions et la psychologie de ces types repliés dans un décor qui n'a rien à voir avec des attentes dites " communes ". Tous ses soldats butés à l'adrénaline et à la testostérone sont ici coincé dans ce qui s'apparente à un long cauchemar, celui-ci a belle et bien un nom, l'ennui ! En ce qui me concerne je ne peux pas dire que j'ai vécu ce film de manière transcendante mais à l'inverse je trouve qu'il y'a vraiment quelque chose d'honorable dans la démarche de son réalisateur.
Dans un second temps, la tentative d'hommage si je n'ose dire à la culture cinématographique du genre n'a pas vraiment su trouvé son point d'encrage selon moi. Il y'a une trop grande référence faite à la référence même, la scène introductive est à elle seule nettement suffisante, d'ailleurs question subtilité on repassera. D'autres " passages " dans ce type sont vraiment pesant et obscurcisse son rendu. C'est bien lorsque l'on s'échappe des attentes que Jarhead trouve de la matière. Toute la séquence du puit de pétrole a par exemple bien plus à raconté que certains fétiches sur l'armé dont tout le film nous tarabuste.
Niveau jeu d'acteurs tout ce petit monde se donne la main. Sans éclats significatifs, avec rigueur et précisions la mayonnaise prend à la longue. Voilà.
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1,0
Publiée le 19 août 2021
Le premier Jarhead n'était déjà pas bon et celui-ci est encore pire que le premier. Il y a tant de propagande militaire inutile et des scènes d'action mais j'ai vu de meilleures tentatives dans une arène de paintball. Le jeu d'acteur était en bois il est rigide il est ennuyeux et il est tellement fade c'est comme si aucun des acteurs concernés ne voulait vraiment être là. Le manque de connaissances militaires est une blague pour quiconque a servi dans l'armée. La bande sonore et les effets audio sont trop forts et c'est une véritable torture pour les oreilles du spectateur car le son est si fort qu'il devient étriqué déformé et difficile à supporter. Rien dans cette histoire n'a de sens d'un point de vue logique ou militaire. Les personnages sont bon marché et superficiels et l'histoire est pire que les personnages. Il n'y a aucun élément rédempteur dans ce film pour moi...
Je suis mitige sur ce film. Il montre bien l'ennui de l'attente et cette étrange guerre, il y a aussi quelques très bonnes scènes. Mais globalement je trouve beaucoup de scènes peu crédibles ou exagérées. Ça m à donné l'impression d'un film qui montre des soldats sans en avoir côtoyé.
Le film n'est guère originale et est meme pomper sur beaucoup de film de guerre et a commencer par "full metal jaket" Le réalisateur de "american beauty" a fait mieux précédement et plus tard. Belle photo mais c'est presque tout. Film pro qui se laisse voire.
Très bon film sur la guerre et la condition psychologique des soldats. Les combats ne sont au final pas du tout mis en avant, on s'attarde beaucoup plus sur le développement de la colonie militaire et cela apporte une grosse touche d'originalité à ce film, qui est pourtant assez traditionnel (je dis ça dans le sens où ce sont toujours les mêmes aspects qui sont traités dans les films de guerre : souffrance du fait de l'éloignement de sa famille, de l'abstinence, de la dureté de la vie, de la masculinité toxique des soldats etc...) Cependant, le fait d'être immergé dans ce campement militaire nous permet de totalement comprendre ces personnages et d'être attaché à eux. C'est notamment du à la prestation des acteurs comme Jake Gyllenhal qui est comme toujours excellent. Le film garde en plus pas mal de scènes drôles et de très bonnes musiques, ce qui rythme très bien le film et fait qu'on ne s'ennuie jamais devant malgré la presque totale absence de combats. Bref, un très bon film sur la psychologie des soldats, je recommande.
Beaucoup de malice dans cette mise en scène de Sam Mendes, qui démonte le patriotisme à tout crin et la glorification de la force armée dans un exercice de style brillant, confrontant une escouade de Marines à ses ennemis intérieurs (puisque celui désigné n'est pas là). Les frustrations et les colères sont très bien rendues (impeccables Jake Gyllenhaal et Jamie Foxx, entre autres), le rythme y est et, si ce n'est quelques péripéties un peu trop convenues et prévisibles, le scénario tient la route en développant habilement la psychologie des personnages. Dénonciation de l'absurdité et de l'abrutissement de la soldatesque plus que de la guerre proprement dite et de ses justifications politiques, Jarhead trace son sillon singulier avec un bel à-propos.
Réunissant les souvenirs d’un Marine engagé dans l’opération " Bouclier du désert " au milieu du désert arabique contre un ennemi invisible, « Jarhead » montre une fois de plus l’absurdité d’une guerre (à savoir ici celle du Golfe). Une vision très réaliste et psychologique, magnifiquement filmée par Sam Mendes où il ne se passe effectivement grand chose, à l’image même de l’interminable et frustrante attente sur le terrain de ces militaires. Intéressant.