un très beau drame sur l'univers militaire qui est même drôle a plusieurs reprises. Leur tension est palpable et on les accompagne malgré nous dans leur périple: la réalisation, le talent des acteurs et l'atmosphère du film nous emportent avec eux...
Le concept de filmer de l'intérieur ce que vit un bataillon de Marines, en mettant l’accent sur l’aspect psychologique de la guerre plutot que sur son coté boucherie est une idée intéressante. Mais n’est pas Stanley Kubrick qui veut. Avec des scènes et des répliques largement empruntées à "Full Metal Jacket", "Jarhead" ne montre rien, ne suscite rien et surtout n’invente rien qui puisse le démarquer d’un autre film du genre. Bon concept, mauvaise réalisation.
Bien filmé, bien interprété, mais quel ennui, vraiment aucun intérêt, le sens critique est à la limite de l'inexistant. Ce film est vide, il banalise et adoucit la guerre, le message que je retiens: La guerre moderne, on en ressort pas traumatisé comme les anciennes guerres, on ne tue pas grand monde, on s'ennuie plus qu'autre chose. N'est-ce pas irresponsable de véhiculer ce genre de message.... J'allais mettre 1étoile et finalement en y réfléchissant ca passe à 0.
Sam Mendes a très bien dépeint la réalité sous la chaleur étouffante du désert. Ce film est très psychologique, on assiste à une véritable lutte contre l'ennui, avant l'ennemi. Certains passages sont drôles et d'autres beaucoup moins (le soldat qui visionne la cassette et qui voit sa copine en train de le tromper, le pétage de plomb avec le fusil,...). Voici la preuve qu'il n'y a pas forcément besoin de bain de sang pour qu'un film de ce genre soit passionnant !
Peut etre le meilleur film de guerre que j'ai vu. La psychologie du soldat est bien rendue. L'ennuie des soldats, la frustration. Contrairement à ce qu'on peut lire dans les critiques: pas caricatural du tout. La mission transforme les hommes en débiles assoiffés de sang. C'est le film de guerre le plus réaliste sans aucun doute.
« Jarhead » tête de jarre. Une œuvre, par la façon de dire cette guerre sans la montrer, ce qui est rare. Des images, des hommes, des sables, des feux, des dialogues des couleurs incroyables, … Une narration cinématographique magistrale, indispensable. Respect Monsieur Sam Mendes. Jake Gyllenhaal ("Le Secret de Brokeback Mountain") remarquable. (Jarhead - la fin de l'innocence un morceau d’histoire de l’opération « Tempête du désert » 1990, la seconde guerre du Golfe, et non la première, comme dit à tort, ou par arrangement.) (Non rien à voir avec « Apocalypse Now » par exemple, non, à ceci que l’Amérique sait « traiter » ses guerres, ce qui est fait ici très très bien.)
Par rapport à Redacted, Jarhead est déjà bien plus un film qu'un documentaire. C'est un peu le Full metal jacket de l'Irak, sauf qu'ici, il n'y pas de guerre. La réalité d'Apocalypse Now est maintenant loin derrière ces nouveaux Marines, à leur plus grand malheur ; aujourd'hui ce sont des guerres larvées aux ennemis invisibles qui se mettent en place et où les fantassins n'ont que peu (voire pas) d'importance. Pour moi, mieux que le récent Démineurs, à voir.
J'aurais bien donné une étoile mais face à cette trop bonne critique générale, non... Le comparez à Full Metal Jacket ? Quelle folie ! J'ai bien aimé Amercican Beauty mais S. Mendes n'est pas S. Kubrick ! Loin de là ! Et ici, c'est surtout l'ennui qui m'a gagné... Un brulot contre la guerre ? Oui, et alors? On ne va pas s'extasier chaque fois que quelqu'un dit : "la guerre, c'est mal". Ou y a-t-il encore tant de personnes inconsciente de cette réalité ? Hormis son sujet, le film est très limité...
Le film a été souvent comparé à Full Metal Jacket (adaptation du bouquin d'un vétéran, message anti-militariste, officier formateur qui hurle, longue partie consacrée à la formation des recrues...) et la comparaison est compréhensible mais déductrice pour le film qui creuse son propre sillon. La difficulté était de faire un film de guerre sans jamais la montrer puisque ces soldats qu'on a conditionnés pour la baston vont passer leur temps à cuire sous le soleil Irakien et a regarder l'aviation faire le boulot, Mendes réussi son pari en filmant ce camp militaire et son trop plein de téstosterone avec un regard d'ethnologue et pas mal d'humour. Il fait ressentir la frustration de ces apprentis Rambo que l'état major retient par la bride, sans doute que les spectateurs amateurs de films de guerre seront frustrés aussi (peut-être même que la séquence ou on projette Apocalypse Now aux soldats surexités leur est destiné). Quelques répliques faciles sur la guerre en Irak même si Mendes ne se fait pas d'illusions sur le pouvoir du cinéma à changer les choses, les militaires utilisant les plus grands films anti-guerre du Vietnam pour galvaniser les troupes. Deux théories parcourent le film. La première est de voir dans le traumatisme de la défaite au Vietnam le moteur de l'interventionnisme militaire des USA, comme une manière de rattraper une faute. Le héros est d'ailleurs le fils d'un vétéran. La seconde est de faire de Jarhead, au même titre que Démineurs sorti quelques années plus tard, non pas un film de guerre mais un film sur la manière dont les américains voient la guerre. D'où la présence régulière d'images et de références des films sur le Vitnam. Les personnages s'engagent pour la chimère que représente le culte guerrier, voulant par là même affirmer leur identité qui se présente, selon les personnages, sous divers aspects (obtention de la nationnalité américaine, accomplissement de soi, gloire, virilité, satisfaction de ses penchants sadiques). Identité culturelle aussi, les personnages se plaignant qu'on leur passe la musique des 60's plutôt que celle de leur guerre. Le personnage de Troy s'est engagé quant à lui pour donner un sens à sa vie, pour brûler le gras de son âme comme il le dit lui-même en citant Hemingway. Une fois exclut de l'armée, son existence perd son sens à ses yeux, sa mort (sans doute par suicide) devenant le terme logique de sa pensée.
On suit un jeune qui s'engage dans les marins. Il va devenir sniper, pile au moment où la guerre du golfe va démarrer. Il va alors être envoyé dans cet enfer. C'est rare les films sur la guerre du golfe car c'est une guerre assez récente et pas très passionnante. Mais le scénario exploite à fond ce point et raconte une guerre où les soldats ne servent à rien, où ils font partie du décor. Ce sont des pions dirigés par des hommes plus haut, et comme vous le savez les pions obéissent aux ordres. Le réalisateur a bien abordé ce sujet en montrant l'entrainement des marins. Des hommes qui ont pour surnom les jarhead (têtes de jarre en français), à cause de leur coiffure mais surtout parce qu'ils ont la tête vide, ou plus exactement on le leur vide durant leur entrainement comme une citrouille à halloween. Il y a tellement d'allusions à des films traitant de la guerre du vietnam que ça devient au final un remake de ces derniers à travers la guerre du golfe. Ca va de FULL METAL JACKET pour l'entrainement des marins, jusqu'à PLATOON pour le coté fin de l'innocence pour les soldats envoyés à la guerre, en passant par APOCALYPS NOW pour le problème des soldats qui n'ont pas assez d'expérience pour endurer, supporter la guerre. De plus c'est instructif car j'ai put notament découvrir une guerre dont je ne connaissait seulement le nom.
Incontestablement, Jarhead est visuellement superbe, Jake Gyllenhaal excellent. Le propos juste, intelligemment mis en lumière, aurait gagné à aborder plus de front les problématiques et thématiques d'une situation de guerre: dénoncer en somme, tourner un film engagé, peut-être pas jusqu'au boutiste, mais moins enclin à la psychologie de personnages meurtris pour emphaser sur les raisons de la guerre, son évolution, etc. L'un servant l'autre, mais le second laissant plus de traces. Mais cela se vendrait-il encore en 2005? légitimement, un réalisateur peut-il raconter librement? j'en doute. Comme un compromis entre le factuel engagé et l'émotionnel...