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64 abonnés
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2,5
Publiée le 17 février 2015
Certains peuvent aimer, pas moi. Un film sur la guerre avec une caméra qui lui tourne souvent le dos. On ne la voit pas. On reste sur les personnages, leurs états-d'âmes, leurs parcours. C'est un peu lent, introspectif, et surtout, ca pioche trop aux autres films.
Un film sur une guerre des nerfs. Dénonciateur sur un ton parfois humoristique. Jake y est espiègle et Jamie irréprochable. Le temps est long pour les protagonistes mais pas pour le spectateur auquel lui sont servies quelques situations cocasses et d'autres plus prenantes. La photographie est sublime par moment. Un récit captivant.
Ce film est si profond et dénonce tant de choses qu'on en sort troublé, et on pense à tous ces héros morts seulement à des fins économiques. La distribution est absolument parfaite, Sam Mendes fait maintenant partie des grands réalisateurs.
"Jahread" veut dénoncer la bêtise de la première guerre en Irak sur tous les plans, et c'est assez réussi à ce niveau-là spoiler: (l'entraînement des marines, l'absence d'ennemis, la folie mentale qui s'empare des soldats, l'horreur étouffante du pétrole, les épreuves sans intérêt dans le désert, la corvée de chiottes immonde, l'hydratation permanente, la pilule inutile contre le gaz de Saddam Hussein, le retour glorieux au pays alors que les soldats n'ont rien fait, les marines qui se font arroser par leurs collègues de l'aviation, le gars qui n'a jamais tiré une balle, la guerre qui se finit simplement par une grosse frappe aérienne, le soldat qui meurt après rentré d'Irak, etc...) , le scénario n'hésitant pas à utiliser le registre de l'humour pour dépeindre une situation ubuesque. Hélas, Sam Mendès est piégé à la fois par l'ombre de l'excellent "Full Metal Jacket" qui plane pendant toute la première demi-heure et par son concept initial de description de l'ennui qui finit par... ennuyer, tellement on ressent ce que les soldats ressentent. Toutefois, le grand problème du film se trouve surtout dans ses dialogues calamiteux et affligeants de médiocrité, faisant passer les soldats pour des gosses de 8 ans. Le sergent Siek représente à lui tout seul la catastrophe de l'écriture, avec des répliques bas de gamme et une prestation hautement caricaturale de Jamie Foxx, qui va inutilement à fond dans le cliché parodique. Autre souci, il y a une totale absence de vision politique de l'intrigue, le film critique mais n'offre aucun point de vue au niveau des politiques et de l'administration américaine, aussi invisible que l'ennemi. Côté casting, Peter Sarsgaard vole la vedette à un Jake Gyllenhaal trop effacé et un Jamie Foxx insupportable. Au final, "Jahread" démarre fort mais cale dans sa seconde partie. La description pointue du quotidien des marines s'oppose à la nullité phénoménale des dialogues, l'humour comme dénonciation de l'hérésie de cette guerre s'oppose à l'absence de politique et le jeu navrant de Jamie Foxx entache la prestation magistrale de Peter Sarsgaard.
On peut percevoir dans “Jarhead“ une évocation de l’engagement des Marines, recrutés par dépit parfois et sans réelles exigences intellectuelles souvent, et réfléchir sur leur sort, leur utilité ou leur utilisation à des fins de défense ou de patriotisme. Ou encore une évocation de la vie quotidienne militaire sur un camp ou dans un champ de guerre, ici celle en Irak bien plus silencieuse qu’active, mais ici filmée sous le signe de l’ennui et de l'attente.... Comme on aurait pu croire que S.Mendes, qui avait précédemment brillé avec “American Beauty“ et “Les Sentiers de la Perdition“, apporterait une touche de subtilité pour évoquer tout ce qui a pu être dit précédemment. A part ce sujet de cette Guerre sans action et l’idée de filmer l’ennui de ses soldats, il n’y a pas beaucoup de sujets à sauver dans ce film, qui noie ses propos par la puérile attitude, très riche en testostérone, de ses protagonistes. Parfois drôle, souvent lourd et sans intérêt, l’inaction de ces soldats empêtrés dans le désert, transmettent leur ennui par une violence verbale et physique vaine et sans écho. La réalisation rythmée et les jolis plans de puits de pétrole en feu de S.Mendes ne suffisent pas à trouver ce film intéressant, même si les 30 dernières minutes plus sérieuses tentent de rattraper un long début stérile. Si “Rien dans le bocal“ est une expression qui n’a pas été créée pour ce film, il est certain qu’elle semble adequate pour décrire les « héros » de “Jarhead“ et du ressenti très premier degré de ce film. Dommage que S.Mendes est bâclé le message subtil d'un second degré bien plus ambitieux.
Jarhead: la fin de l’innocence est un film de Sam Mendes sur la guerre.
Alors que l'on pouvait s'attendre à un énième film de guerre avec plein d'explosions partout, plein de morts, plein de combats, etc, ici Sam Mendes prend un contresens phénoménal et parle plutôt des ravages psychologiques de la guerre. Pour cela, il prend un thème rarement exploité au cinéma: la Guerre du Golfe. En fait, il y a très peu de scènes de combat et les rares sont celles d'un bombardement irakien, d'un bombardement d'avions américains sur leurs propres troupes et enfin un nouveau passage d'avions de chasse américains sur un aéroport irakien. Pour ceux qui s'attendaient à ne voir que cela, c'est raté. Et c’est là tout l’intérêt du film nous montrer comment la guerre affecte les hommes, comment elle les ronge, ces hommes qui sont loin de chez eux, de leur famille, de leur femme. Ils sont restés 6 mois en Irak, sur ces 6 mois ils n’ont eu aucune confrontation, ils n’avaient presque rien pour passer le temps. Ensuite, Sam Mendes ne peut s'empêcher de faire honneur à deux grands films de guerre : Full Metal Jacket de Stanley Kubrick puisque la scène d’ouverture calque celle du dortoir ainsi que les scènes dans le camp d'entraînement qui nous font penser à l'oeuvre de Kubrick. Et enfin l'autre grand film est Apocalypse now de Coppola, où la référence est nettement plus nette puisqu'une infime partie est montrée. Point commun entre ces deux oeuvres: le thème est la guerre du Vietnam, la dernière grande batailles des États-Unis depuis la Guerre du Golfe. Il est donc logique de voir Sam Mendes faire une sorte de comparaison entre les deux guerres.
La phrase philosophique de Swofford,
“Toutes les guerres sont différentes. Toutes les guerres sont pareilles. Une histoire, un homme tire au fusil pendant des années et il part à la guerre. Et après, il rentre chez lui, et il se rend compte que quoi qu’il fasse d’autre dans sa vie… construire une maison, aimer une femme, changer les couches de son fils, il restera toujours un Jarhead. Et tous les autres Jarhead qui tuent et qui meurent, eux, seront toujours moi. On est encore dans le désert.„
prend tout son sens lorsque le vétéran du Vietnam monte dans le bus des marines qui reviennent de l'Irak et qu'au fond, on sent bien les différences entre les deux guerres. Chaque soldat vit des expériences traumatisantes mais ce n'est jamais la même que celle d'un soldat d'une autre époque. Sam Mendes s'attarde surtout sur l'attente que vit un soldat avant de partir au combat. L'ennui profond qu'il vit le pousse à penser à d'autres choses. On y voit également les femmes qui trompent au fur et à mesure leurs maris. D'un point de vue psychologique tout cela est très éprouvant pour le soldat. Petit clin d'oeil également à la manipulation des médias par les hauts gradés. Il faut évidemment montrer que le soldat américain se porte très bien malgré le fait qu'il est très loin de chez lui. Enfin, on constate que la réalisation de Sam Mendes est parfaite et est en plus servi par une photographie irréprochable surtout dans le désert mais également lorsque les puits de pétrole brûlent. Le film ne pourrait pas être aussi majestueux sans le casting, un Jake Gyllenhaal qui épate encore et toujours, un Jamie Foxx impeccable, sans oublier les seconds rôles qui ne dénotent pas. A noter aussi la BO avec l'excellente composition de Thomas Newman avec également des morceaux de groupes connus comme The Doors, Nirvana, T-Rex ou encore Tom Waits. En gros, un très très grand film de la part de Sam Mendes, dans la succession d’un Full Metal Jacket et d’un Apocalypse Now.
J'ai beaucoup aimé ce film, je l'ai vue 3 fois au cinéma, ce film mérite d'étre vue. L' éxélent Jake Gyllenhaal joue trés bien sont role, il lui va a merveille, le réalisateur Sam Mendez nous livre une éxèlente épopée sur ce film de guerre. Absolument grandiose.
Un film sur la guerre étonnant,car à hauteur humaine,bien plus psychologique qu'actif.Sam Mendes a pris le risque de filmer l'ennui,le désoueuvrement,l'attente,de soldats gonflés à bloc dans le désert,durant la Guerre du Golfe."Jarhead" a le mérite de rendre complètement ubuesque,cruel la situation dans laquelle ces Marines se trouvent.Ils sont à la guerre sans la faire.Paradoxe qui les rend un peu cinglés,d'un machisme primaire,mais avec la sensation de partager tous la même galère.Le film entier s'axe sur la vision subjective de Swofford,recruté en tant que tireur d'élite fougueux et impertinent,auquel Jake Gyllenhall donne une belle épaisseur mentale.Jamie Foxx est tout aussi convaincant.La photographie,désaturée,est magnifique,mais à bichonner son cadre et son image,Mendes délaisse un peu l'émotif,et perd de sa superbe lors d'un dernier tiers en nette baisse de régime.La bande-son rock et les facéties des soldats sont divertissant,alors que le message est d'une rare éloquence,appuyé par un scénario culotté,car anti-spectaculaire.Un film à multiples facettes,qui reste dans la nuance,mais déconcertera beaucoup qui en attendent autre chose qu'un pamphlet anti-républicain.
Sam Mendes a pris pour habitude de nous offrir du cinéma de qualité, et ce n'est pas avec ce "Jarhead - la fin de l'innocence" qu'il va nous prouver le contraire. Emmené par l'excellent Jake Gyllenhaal, le quotidien au sein de cette base militaire se laissera facilement apprécier tout en égayant notre soif de découverte. L'attente se fait longue pour ces Marines, dans ce long-métrage où les liens humains viennent à se tisser sous des heures d'entraînement et de détente, laissant ainsi la fraternité et la réalité du terrain opérer. Une approche différente du genre qui trouvera pourtant autant d'entrain que dans les habituelles fusillades au cœur du combat.
Une excellente 1ere partie bourrée d'humour et de détails mais une 2e partie nettement moins rythmée. Mais, le sujet du film étant l'excitation des soldats avant le combat puis la désillusion de ne jamais voir l'ennemi, peut être est-ce fait expres! Sinon, le casting est impeccable avec un Jake Gyllenhal impeccable, un Jamie Foxx habité, un Peter Sarsgaard surprenant mais aussi Chris Cooper et Dennis Haysbert. Certaines scènes sont hallucinantes comme la troupe avançant sous la pluie de pétrole ou le soldat qui pête un cable parce qu'il ne peut pas sniper un ennemi! Un film qui permet malgré tout de comprendre le traumatisme des vétérans de guerre.
Pour son troisième long-métrage, Sam Mendes s'attaque au film de guerre. Ne vous attendez pas à voir des scènes de tir ou des scènes d'action, Mendes a préféré déployer son talent pour raconter une histoire de militaires, comment des amitiés se forment, ainsi que les tensions quand une riposte éclate. Dans le rôle principal d'Anthony Swofford, nous retrouvons Jake Gyllenhaal, qui commence à devenir de plus en plus important pour le cinéma. J'ai trouvé cette histoire sur les militaires très intéressante. On a souvent droit aux films de guerre classiques, mais pour une fois qu'un réalisateur nous offre quelque chose de plus original, en l'occurrence l'approche subjective d'Anthony Swofford. D'ailleurs, ce long-métrage est l'adaptation de son livre. Ils 'agit d'une histoire vraie. Dommage cependant que la fin soit en dents de scie. Il y a des hauts comme des bas, mais ce sont surtout les longueurs que nous retenons, ce qui est dommage, car Mendes avait réussi à éveiller notre curiosité pendant tout le reste du film. Ça n'en reste pas moins un bon film de guerre qui nous en montre plus sur les marines dans leurs bases et leur état psychologique.
Une vision très accerbe de la première guerre en Irak vue de l'intérieur d'un bataillon de jeune soldat se posant l'éternel question de leur présence. Le film est rythmé sur une superbe bande son et les décors naturelles sont magnifique. Les acteurs sont bien imprégné de l'univers et de la tragédie de la situation. A voir
Si le scénario et la construction du film sont très intelligents, on reste sur sa fin faute d'un contenu plus attractif que la simple frustration de 2 snipers qui finalement n'useront jamais de leur arme. Cependant, les interprétations sont très fortes et le propos malin.
Film critique, politique sans en avoir l'air, comédie également, Jarhead est une bonne surprise. Piochant dans les classiques du genre (Full Metal Jacket pour l'entraînement, Voyage au bout de l'enfer pour le retour, Platoon pour le quotidien, Apocalypse Now pour l'ambiance hallucinée et les images superbes), Sam Mendes réalise pourtant un film personnel, magnifiquement mis en scène et servi par des acteurs tous impeccables (Jake Gynenhall notamment, qui a tout d'un grand). Il n'accuse ni ne protège ses marines, reflets d'une jeunesse paumée, mais à travers les situations absurdes de l'attente et de la guerre, critique l'armée, les Etats-Unis, la bêtise humaine. Quelques images-choc et une magnifique lumière, sans oublier une BO excellente font de ce Jarhead l'un des films majeurs de ce début d'année.