Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Planno
12 abonnés
188 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 14 juin 2011
Jarhead est une très belle surprise. Alors que l'on s'attend à un florilège de clichés, allant des personnages jusqu'aux scènes typiques du film de guerre, on atteste finalement d'un film remarquablement mené du début à la fin, et d'une version de la guerre inédite jusqu'à maintenant. Au delà des longues tirades d’héroïsme, des soldats qui évitent miraculeusement les balles, Jarhead est un film où l'absence même d'action est une qualité. Une vision interne, surprenante et un pari risqué, et relevé avec panache. Avec des acteurs convaincants, incarnant des personnages attachants, et un réalisateur communicatif, on saisit non sans mal le message qu'il cherche à faire passer. Le fait que les protagonistes ne participent pas à "leur" guerre semble souligner un souhait très cher à Sam Mendes. Et il fait toute l'originalité du film. Malheureusement, on se rend vite compte que certains vides sont mal comblés, et qu'inévitablement certains passages sont d'une lourdeur pesante, un peu de maladresse, certes, mais qui suffit à entacher un film qui aurait put aller plus loin. Un petit bémol pour la fin, un peu "facile" à mon goût. Réaliste me direz-vous ? Peut-être, mais elle n'en demeure pas moins relativement mal amenée. Qu'à cela ne tienne, Jarhead demeure un bon film, convaincant et touchant, loin de cette propagande parfois pro-army Américaine. Un film qui plaira sans aucun doute à tout ceux qui ont suffisamment d'intelligence pour comprendre que le guerre, ce n'est pas seulement tirer plus de cartouches que l'ennemi.
Film pas mal, un peu too much viva America mais quelques moments sympa. Par contre 2 h pour pas grand chose quand même. On s'attend a un peu d'action mais assez mou dans l'ensemble.
A CHIER!!!! Non, sérieusement, ya pas un seul moment où on entre dans le film, on rigole un peu au début, ça ressemble un peu peut-etre a full metal jacket (le début) mais en plus fade, les personnages sont des sales cons, le genre de gros beaufs décérébrés qu'on peut retrouver dans le publique du bigdeal. A aucun moment on ne les plaind, si l'un d'eux vient à mourir cela laisse le spéctateur froid, ou au mieux on se dit qu'il la bien mérité (cette sale bidasse). On a l'impression que le film est là pour justifier l'intervention (la vraie) de l'armée quinze ans plus tôt.Pire encore, le film donne une image "cool" de la guerre ("toi aussi rejoins nous on s'éclate trop à l'armée!") J'ai énormément aimé "american beauty", c'est une des raisons qui m'a poussé à aller voir le film, et bien non, ce film est tres mauvais. pour etre vraiment juste, il y a peut-etre quelque passages interessants, ou du moins bien filmé (cf patrouille dans le désert) mais en aucun cas cela ne fait oublier l'énervement procuré par ces petits merdeux qui ne se sentent plus pisser dès qu'ils ont un fligue entre les mains.
On s'attend ensuite logiquement à un film de guerre plus ou moins classique, à savoir des jeunes qui vont tomber de haut en étant confronter à l'horreur de la guerre. Mais Sam Mendes va plutôt choisir un autre angle de vue, car si la guerre est dégueulasse il n'en est pas moins vrai que la grande partie du temps les soldats sont loin de chez eux, loin de tout, à attendre et à s'ennuyer, à revenir à des choses primaires où ces jeunes hommes redeviennent parfois de grands enfants qui, seulement de temps à autres, se retrouvent confronter à la réalité du terrain et aux enjeux géopolitiques qui les dépassent. C'est sur ce point que la mise en scène de Sam Mendes est aussi judicieuse que maline, ainsi il ne filme jamais des plans ou des scènes en plan large et aérien, il filme à hauteur d'homme pour que la caméra ne filme que ce que peuvent voir les soldats, en l'occurrence essentiellement Anthony Swofford/ Gyllenhaal, témoin et acteur des événements. L'atmosphère est pesant, voir anxiogène quand on perçoit un danger insidieux, puis alterne avec une sorte d'innocence en camp de scouts jusqu'à ce qu'on nous rappelle dans une fin émouvante que la guerre n'est définitivement pas un jeu. Un superbe film à conseiller. Site : Selenie.fr
De la formation des Marines à leur attente d'un ennemi fantôme. Entraînement dans le désert à 45 degrés, frustration, amitiés, pétage de plomb et retour au pays. On voit beaucoup de choses et l'on en ressent tout autant. Pas sûr que cette réalité soit une bonne publicité pour le corps des Marines. On nage souvent dans l'absurdité, surtout quand on voit le nombre de troupes américaines sur le terrain à trouver de quoi s'occuper.
Avec Jarhead - La Fin De L'innocence, Sam Mendes réalise l'adaptation des mémoires d'un ancien marine, mais ne fait qu'effleurer son sujet dans ce film de guerre atypique. L'histoire débute en 1990 et nous fait suivre le parcours d'un militaire déployé avec son bataillon dans le désert, alors que la guerre du Golfe vient d'éclater. Ce scénario est prenant à vivre pendant ses près de deux heures, même s'il ne tient pas toutes ses promesses. Deux parties se distingues, la première heure nous fait suivre leur entrainement, puis la seconde, plus en mouvement, bascule dans le conflit. Ce qui retient immédiatement l'attention, c'est le ton du récit, plutôt décontracté, qui dénote avec l'ambiance du contexte. Cela a pour conséquence d'avoir du mal à faire prendre conscience de la gravité de la situation, vu que c'est plus drôle, qu'émouvant. On assiste à des scènes entre esprit de camaraderie et quelques accrochages, mais cette intrigue censée être dramatique manque cruellement d'émotion, de tension et même de folie psychologique. Car oui, le thème principal consiste à faire ressentir l'attente et les traumatismes liés à la guerre, mais ce n'est pas montrer de façon assez profonde. Cela est notamment du au fait qu'on voit très peu les horreurs et la violence des combats. C'est d'autant plus regrettable, car les personnages sont appréciables et interprétés par un casting de qualité. On retiendra surtout les visages de Jake Gyllenhaal et Peter Sasgaard en marines, ainsi que celui de Jamie Foxx incarnant un sergent-chef sadique. Les autres comédiens sont également à la hauteur mais leurs rôles sont moins mis en avant. Tous ces hommes entretiennent des échanges viriles, soutenus par des répliques drôlement vulgaires et inspirées. Sur la forme, la réalisation de Sam Mendes est assez classique et évolue dans un décor désertique n'ayant pas grand-chose à offrir. Cependant, on a tout de même droit à quelques jolis plans, même s'ils sont condensés sur une courte durée. Ce visuel est accompagné par une b.o. plutôt rock, mais dont les compositions n'aident pas à transmettre de l'émotion. Reste tout de même une belle fin, même si elle manque d'impact, à cause de cette narration trop légère et d'une résolution vite expédiée. En conclusion, Jarhead - La Fin De L'innocence est un bon film, mais pas forcément celui attendu.
Après une brève scène d’introduction rappelant celle de Full Metal Jacket, un film culte dont il a repris la finalité, Sam Mendes nous dresse le parcours du marine Tony Swofford dont l’énergie vient de son réalisme puisqu’il s’agit de la retranscription d’une autobiographie, créant un film aux antipodes des images surfaites véhiculées par la propagande américaine. Ainsi les états d’âme de ses soldats participants à l’opération « Bouclier du désert » au fin fond du désert saoudien, où les conditions de vie sont insupportables et où la motivation doit rester au qui-vive malgré l’absence d’adversaire à combattre, sont parfaitement reproduits et interprétés avec une justesse confondante par une pléiade d’acteurs talentueux qui, pour appuyer cette volonté de réalisme, a suivi un entrainement militaire et a dû tourner dans des conditions difficiles. Filmé du point de vue de ce jeune engagé bénévole, le scénario essaye de mettre l’accent sur les fluctuations de sa psychologie et celle de ses partenaires alors que l’attente d’un éventuel affrontement devient de plus en plus pesante. Bien qu’il s’agisse d’un des plus beaux films traitant de la (première) guerre du Golfe, Jarhead est donc moins un film de guerre à proprement parler qu’un regard porté sur les relations humaines face à l’isolement, à la peur et à l’endoctrinement qui articulent l’exercice militaire.
Jarhead - la fin de l'innocence : Un voila, c’était le dernier des Sam Mendes que je devais voir et c’est un excellent film de guerre, qui montre une notre facette de la guerre et c’est ça le point centrale du film. Car c’est vrai, beaucoup de film de guerre ce ressemble, son tourné pareil ou veulent absolument en mettre plein la vue avec l’action, alors que la, il y en a pas vraiment et c’est ça qui frustre les personnages et qui peuvent frustrer certains spectateur, mais pour moi, c’est le grand intérêt du film. Puisque pour la petite histoire, c’est un groupe de marins qui se prépare pour aller en guerre et une fois sur le terrain, il attende, il attende et il attende encore les premiers tire, le premier sang mais c’est long car ils sont loin du champ de bataille, ils protèges juste une zone pour l’instant.. Vont t’ils avoir leur guerre ? Donc voila, scénario basé sur les personnages, leurs situations difficiles et donc, c’est un film assez psychologue et physique pour les personnages. Et puis, l’ambiance de guerre est crédible, le film possède pas mal de moment fort et de note d’humour noir bien placé. Et puis, que dire du très bon casting, ils sont tous dans leurs rôles. Et pour finir, la réalisation de Sam Mendes est immersive, elle suit le mouvement, elle s’adapte à son environnement et parfois nous offre des très beaux plans. Il y a juste l’intro qui fait un peu trop Full Métal Jacket, jolie clin œil mais c’est un peut pousser. Sinon, un film de guerre convaincant et percutant.
Beaucoup de malice dans cette mise en scène de Sam Mendes, qui démonte le patriotisme à tout crin et la glorification de la force armée dans un exercice de style brillant, confrontant une escouade de Marines à ses ennemis intérieurs (puisque celui désigné n'est pas là). Les frustrations et les colères sont très bien rendues (impeccables Jake Gyllenhaal et Jamie Foxx, entre autres), le rythme y est et, si ce n'est quelques péripéties un peu trop convenues et prévisibles, le scénario tient la route en développant habilement la psychologie des personnages. Dénonciation de l'absurdité et de l'abrutissement de la soldatesque plus que de la guerre proprement dite et de ses justifications politiques, Jarhead trace son sillon singulier avec un bel à-propos.
Remarquable film sur la guerre… et non de guerre. Il y a une différence notable qui a apparemment échappé à tous ceux qui attendaient ici des coups de feu et du sang. Sam Mendes signe là une troisième œuvre très estimable après le remarquable - et remarqué - American Beauty et le décevant Les Sentiers de la perdition. Dans le rôle principal, celui d’un Marine égaré dans un univers en folie, Jack Gyllenhaal est tout du long d’une justesse appréciable. En dehors du début, volontairement tape-à-l’œil dans le style Full Metal Jacket pour égarer le spectateur naïf, le reste du film est d’une sobriété d’école, sans pathos ni procédé. Le propos est éternel et produit toujours la même perplexité anxieuse : l’ennemi ne vient pas… que faire alors, dans un désert vide quand on ne s’est préparé qu’au combat ? Comment justifier une position de combattant sans adversaire ? La question (la même que celle du Désert des Tartares) n’aura pas de réponse, même et surtout pas après le retour des « héros » chez eux dans une espèce de Vietnam à l’envers où l’on s’aperçoit que, vu de la maison, la seule chose qui compte, c’est le résultat… La fin est terrible et terriblement réaliste.
En détaillant dans sa première partie la mise en condition des marines, Jarhead, la fin de l’innocence évoque quelque peu Full Metal Jacket mais il faut bien avouer qu’il souffre de la comparaison car il est loin d’avoir l’intensité du film de Stanley Kubrick. Nous sommes en 1990, au moment où débute la Guerre du Golfe et nous suivons donc ces marines au Koweït où ils ne vivront qu’une longue attente inutile. Sam Mendes tente de recréer tous les processus psychologiques qui vont transformer ces jeunes hommes et les marquer certainement à vie. Cette introspection reste le plus souvent superficielle, engluée dans les codes et folklores du genre « vie militaire ». C’est un peu le problème du film : osciller entre offrir des images faciles et de montrer une certaine vacuité et l’inutilité de l’attente. Le film est basé sur le récit autobiographique d’Anthony Swofford dont le livre fut un best-seller aux Etats-Unis… en 2003, l’année du début de la guerre en Irak. C’est bien filmé et ressenti tout de même.
Adapté d'un roman d'un Gi ayant vécu la première guerre du Golfe, "Jarhead" est un excellent film sur la guerre, où il n'y a pas de parti-pris ni pro, ni anti-militariste, certains diront que Sam Mendes se mouille pas, mais non le but du film est de montrer la réalité (ou tout du moins une vision de quelqu'un de l'interieur) de ce qu'ont vécu les soldats lors de cette guerre. Ils s'attendaient à faire honneur à leurs ainés qui ont combattu en Europe en 1944 ou au Vietnam, mais ils auront découverts ce qu'est que la nouvelle guerre. Seule l'attente sera leur occupation...On leur avait promis de tuer du suppot de Saddam, ils gagneront une guerre sans jamais avoir à utiliser leurs armes. Désillusion accrue par le passage d'une chanson des années 60 dont certains se diront mais nous on a pas notre chanson emblématique, ou le passage du retour au pays laissant un goût amer...Sur une bande originale entraînante, une mise en scène lêchée, superbe photographie qui part du grain sablonneux à l'enfer pétroleux et une interprétation sans faille, voici un film qui a le potentiel de devenir un classique... Sam Mendes confirme pour son troisième film.