Votre avis sur Coldwater ?
3,5
Publiée le 10 septembre 2014
Un très bon film qui c'est vrai fait penser à "Dog Pound" déjà par le cadre mais aussi par l'histoire et même si on est loin de l'intensité et de la tension que peut dégager l'excellent film de Kim chapiron ce "Coldwater" ce défend très bien en étant captivant du début à la fin malgré une histoire assez simpliste et un traitement banal en grande partie grâce à une très bonne tension qui monte crescendo et un final vraiment excellent. Vincent Grashaw le réalisateur fait preuve d'un parti pris évident en réalisant ce film il veut dénoncer les méthodes de ces camps d'entrainement qui existent au USA et il le fait très bien puisque dès les premieres minutes on fait face à beaucoup de violence toujours gratuite on se demande vraiment comment ce genre de camp peuvent encore exister et on espère une révolte comme dans le film "Boot Camp" avec Mila Kunis. Bref, c'est un très bon film qui est peut être un peu long à démarrer mais il vaut vraiment le coup d’œil.
3,0
Publiée le 11 juillet 2014
"Coldwater" est prenant avec quelques scènes chocs mais il y a, par exemple, plus de démago que dans "Dog Pound", n'oublions pas qu'être dealers n'est pas anodins et le réalisateur choisit l'empathie trop facilement plutôt qu'une neutralité bienveillante.
3,5
Publiée le 9 juillet 2014
Une bonne surprise pour Coldwater, un film dont je n'en avais pas entendu parler. Un peu dans la lignée de « Dog Pound », cette histoire situé dans un camp de redressement pour mineurs n'est pas une partie de plaisir pour ces derniers, on s'en doute. Malgré un début assez stéréotypé et disproportionné, (les mineurs ne font aucun coup de gueule dès le départ et ils s'en prennent plein la «gueule », ce qui paraît assez absurde), le scénario se tisse au fur et à mesure et devient dur, parfois choquant. Les jeunes doivent jouer un rôle pour survivre en enfer dans lequel on se demande bien où sont les parents, où sont leurs responsabilités d'abandonner leurs enfants dans un endroit pareil.
La fin est bien ficelée, mais également tragique. Une bonne découverte pour J.P. Boudousqué, aux airs de Ryan Gosling, un acteur prometteur.
3,0
Publiée le 10 juillet 2015
Séance de rattrapage pour ce film sorti il y a tout juste un an et raté en salle. C'est le premier film en tant que réalisateur de Vincent Grashaw, producteur du très remarqué et déjà culte Bellflower (2012). Ce film a le mérite de nous faire découvrir un côté de la lutte contre la délinquance juvénile américaine que, personnellement, je ne connaissais pas. La mise en scène est classique, appliquée et solide. Tout comme le scénario. L'ensemble démarre doucement pour monter crescendo vers un final terrible et marquant. Tous les acteurs sont convaincants. A leur tête, le jeune P.J. Boudousqué (troublante ressemblance physique avec Ryan Gosling) très bien, et James C.Burns, excellent en directeur de centre sadique et inflexible. On pense parfois au Dog Pound de Kim Chapiron. Mais en moins percutant et moins choquant ici. Un film tout de même assez dérangeant devant lequel on passe un bon moment et où l'on ne s'ennuie pas. Avec un acteur et un réalisateur à suivre...
3,5
Publiée le 9 juillet 2014
Première chose que l’on peut remarquer à la vue de ce film c’est qu’il sort un peu de nulle part. On entend par là qu’il provient du sérail indépendant américain mais n’en utilise aucun code : pas d’image tremblante, de prestations bigger than life, de social au fin fond des Etats-Unis parmi les culs terreux et encore moins d’effluves de feel good movie vu et revu. Non juste un film sans stars, réalisé classiquement mais brillamment de la meilleure des façons sur un sujet peu connu dans nos contrées : les camps de redressement pour adolescents où, nous dit le générique, aucune loi ne légifère ce qui induit tous les excès. Sujet passionnant traité sous le prisme non pas du documentaire ni du film immersif, mais du drame puis du thriller. Habilement et par le biais de flash-backs distillés tout le long de la première partie, le réalisateur s’emploie à nous présenter le drame en cours et ses raisons. Puis, petit à petit on nage vers les terres du thriller à tiroirs par le biais cette fois de flash-forward. Le processus était risqué mais il fonctionne et on est pris sans temps morts dans les mailles du filet. Il manque peut-être juste une vraie vision de l’auteur sur ces camps barbares, un message clair. On pense beaucoup à un « Dog Pound » maître étalon du genre quoique moins vicelard, mais la montée en puissance et les rebondissements font office de défouloir moins sadique mais bienvenu. Pas un grand film mais un honnête et plaisant divertissement qui utilise les codes des films des grands studios avec les moyens d’un film indépendant. Et naquit un acteur que l’on prendrait plaisir à revoir : P.J. Boudousqué, sosie de Ryan Gosling, et tout autant de talent !
3,5
Publiée le 28 octobre 2014
Dès l'ouverture du rideau, ce qui frappe en premier est le personnage principal, et plus particulièrement son énorme ressemblance avec Ryan Gosling, aussi bien physiquement que dans ses expressions et sa gestuelle, c'est impressionnant. "Coldwater" s'en prend aux camps de redressement pour mineurs en dénonçant leurs façons de faire plus que douteuses et sujettes aux dérapages quotidiens. Dans l'esprit "Dog pound", le film tiendra le spectateur en haleine par son histoire (qui sent pourtant le déjà vu), et par son premier rôle épatant. On apprend rien de nouveau, mais on passe un très bon moment de cinéma. Le réalisateur se refuse de perdre le spectateur en route, tout en lui faisant découvrir un nouvel acteur au réel potentiel.
3,0
Publiée le 15 septembre 2014
ce film violent et réaliste aborde un sujet plusieurs fois abordé au cinéma, celui des maison de corrections américaines, souvent floues au niveau des lois, et bien souvent dans l'abus faute d'encadrement juridique strict. "Coldwater"ne déroge pas à la règle, avec une volonté de choquer; Et la violence, les humiliations physiques et psychiques endurées par les protagonistes n'épargnent pas le spectateur. Film coup de poing à la réalisation classique, sans musique pour le rendre encore plus réaliste, il n'apporte rien de vraiment nouveau, sinon, le plaisir de découvrir un jeune acteur prometteur au physique d'un Ryan Gosling jeune. le rythme est efficace, la psychologie basique et le dénouement prévisible ne surprend pas vraiment le spectateur averti.
3,5
Publiée le 22 mars 2022
C'est effrayant de se dire que tous ces camps de la dernière chance pour guérir les jeunes de la délinquance, de leur homosexualité ou encore de leur obésité pullulent au États-Unis. Encore plus effrayant de savoir que des parents y envoient vraiment leurs enfants s'y faire détruire dans l'espoir de les sauver... Le film est fort et bien écrit. L'acteur principal a des faux airs de Ryan Gosling, la même moue boudeuse inexpressive...
3,5
Publiée le 13 juillet 2014
Coldwater, premier film de Vincent Grashaw, est un drame carcéral puissant mais basique qui arrive en retard par rapport à la concurrence et s'enlise dans des clichés et des erreurs de débutant. Pour son scénario le film plonge dans un manichéisme primaire et parfois rebutant, c'est généralement le principal problème de ce genre de film car il n'arrive jamais à nuancer leurs figures de l'autorité. Ici on ne déroge donc pas à la règle et on nous plonge dans un enfer pour mineurs ( comme l'indique si bien l'accroche française du film ) qui est brutal et désespéré. Rare seront les oreilles attentives et le film souligne assez bien se phénomène de livrer la jeunesse à elle-même, de ne plus la prendre au sérieux et surtout de la blâmer d'avance comme si c'était la seule responsable de son sort. Car ici le problème viendra de l'écoute et du manque d'attention, elle à beau crier sa rage et son désespoir cela tombera toujours dans l'oreille d'un sourd et seules les mesures radicales permettent d'obtenir satisfaction mais il est alors trop tard. C'est donc un propos fort que sert le film même si dans sa vision il a parfois trop tendance à victimiser sa jeunesse et son héros comme si ils n'étaient que de pauvres âmes victimes de la vie alors qu'ils ont néanmoins fait des mauvais choix qui ne peuvent être imputé qu'à eux mêmes. On revient donc au manichéisme prononcé du film et son absence de nuance. Il est donc fort dommage que l'écriture puise allègrement dans les clichés pour bâtir son film alors qu'elle aurait pu facilement se montrer plus subtil et plus puissante surtout qu'elle ce montre parfois faible par rapport aux ténors du genre. Pour ce qui est du protagoniste sa vie passé manque cruellement de vraisemblance car on peine à croire que tout les malheurs du monde arrive à une seule et même personne surtout que la plupart de ses problèmes sont prévisibles et caricaturaux spoiler: ( il est délinquant parce que son père est mort et sa copine meurt par sa faute ce qui enclenche ça quête de rédemption... C'est tout simplement du déjà-vu )
. Le film pâtit donc d'une écriture trop grossière et mesquine car elle n'est pas totalement franche et ça même si son propos est plus que louable, le film va brosser le spectateur dans le sens du poil en surfant sur une recette qui a déjà fait ses preuves, je l'ai nommé le très grand Drive. Que ce soit dans son héros taciturne ainsi que le choix de l’interprète comme la façon de le filmer tout cela sent la référence à plein nez pour attirer le public que ça en devient presque un gimmick. Alors oui P.J. Boudousqué est un très bon acteur, son interprétation est puissante d'émotions refouler et de rage contenu, il crève l'écran à chaque plans mais il faut ce rendre à l'évidence si il a eu le rôle c'est aussi pour ça ressemblance frappante avec Ryan Gosling. Cela n'enlève rien à son talent mais je trouve ça un peu petit, surtout qu'une partie de la promotion semblait jouer autour de ça. Sinon pour ce qui est du reste du casting ils sont très bon. Par contre pour la réalisation on peut reprocher des flashbacks inutiles qui ralentisse l'action instaurant au film un faux rythme et qui créer quelques longueurs. De plus ceux-ci ne sont pas intéressants et ne font qu'ajouté de la caricature à l'ensemble alors que garder une part de mystère autour du héros aurait été plus judicieux et l'aurait rendu que plus charismatique. D'ailleurs le film sera maladroit dans son final car beaucoup trop explicatif, le film crée un faux suspense ( faux car la vérité sur les événements de fin était hautement prévisibles ) mais y revient sous forme de flashback qui non seulement alourdi l'ensemble mais prend aussi le spectateur pour un con alors que si il avait eu la bonne idée de ne pas revenir sur ses événements et laisser le spectateur faire ses propres déductions, il aurait été plus impactant et aurait poussé la réflexion plus loin. Sinon la mise en scène est correct, Vincent Grashaw filme son acteur amoureusement comme Refn l'avait fait pour Gosling en s'intéressant à son regard pénétrant et son visage taiseux mais il n'a pas peur de filmer la violence et le désespoir de façon frontal ce qui confère à l'ensemble un effet coup de poing malgré le faite qu'il surfe un peu trop sur la vague Drive. En conclusion Coldwater est un bon film qui mérite à être vu pour son propos qui est vrai et fort mais qui souffre de problèmes de construction narratives ainsi que de son ambition envahissante d’être le nouveau Drive alors qu'il n'en n'a ni la dimension ni le talent. Malgré tout on ne peut pas boudé le film qui se montre néanmoins sincère dans sa démarche, parfois maladroit mais c'est un premier film donc c'est facilement excusable surtout qu'ici il y a suffisamment de choses intéressantes pour y être attentif.
3,5
Publiée le 17 juillet 2014
Saviez-vous qu'aux Etats Unis il existe des camps de redressement privés dans lesquelles n'importe quel parent peut envoyer son gamin en difficulté moyennant finance ? Un avant gout de la prison avec très peu de contrôle officiel dans lesquels on compte au moins une douzaine de morts depuis les années 80 tant les traitements subis par les pensionnaires sont horribles. C'est ce secret très bien gardé que le réalisateur Vincent Grashaw a choisi de révéler dans son premier film.

Petit dealer dont les affaires commencent à fructifier, Brad est envoyé par sa mère dans le camp de redressement de Coldwater afin peut être d'éviter de passer ses jours en prison. Jouant d'abord aux rebelles, il va vite apprendre qu'il vaut mieux faire profil bas dans cet établissement si il veut que son calvaire s'achève un jour. Alors qu'il avait fini par prendre du galon, l'arrivée dans le centre de son ami Gabriel va tout remettre en question.

Le réalisateur Vincent Grashaw aura mis plus de dix ans pour réussir à écrire cette histoire inspirée d'une connaissance qui avait un séjour dans un de ces camps de redressement. Des établissements où les gardiens se croient tout permis et où les pensionnaires sont violentés nuit et jour aussi bien physiquement que moralement. Un sujet polémique qui a forcement eu du mal à voir le jour avant qu'il trouve enfin un producteur courageux.

Coldwater fait penser à tous ces films de prison sortis récemment avec les habituels rituels de fouille au corps, le lavage au jet et l'isolement. Il s'en détache aussi car la vie dans ces camps de rééducation est peut être encore plus dur que l'emprisonnement car la torture mentale y est permanente. A tel point qu'ici les "prisonniers" ont plutôt envie de se serrer les coudes que de jouer les caïds.

On suit donc le séjour de Brad dans le camps de Coldwater. Le film commence par son arrestation avant de partir en flash-back pour nous présenter un peu mieux le personnage qui a perdu son père et s'est mis à dealer. Le film alterne entre les scènes dans le camps de courses à pieds et travaux forcés sous un soleil assomant et des retours réguliers dans le passé pour nous dévoiler la vie de Brad et surtout le drame récent qui marqué sa vie.

Moins violent qu'un Bronson ou Dog Pound, le film réserve tout de même quelques scènes chocs. On sera cependant moins ému par le sort de ses prisonniers qu'on avait pu l'être par Dog Pound qui mettait une véritable claque. Si on suit ce film avec plus ou moins d’intérêt en fonction des scènes, ce sont vraiment les dernières vingt minutes qui sont les plus intéressantes et tiendront en haleine les spectateurs.

Coldwater est aussi le premier film de son interprète principal le jeune P.J. Boudousqué. Il ressemble tellement à Ryan Gosling que certains disent que Coldwater pourrait être le prequel de Drive racontant la jeunesse du héros sans nom du film de Nicolas Winding Refn. Mais celui ci est cependant beaucoup moins taiseux et les deux films n'ont en réalité aucun rapport. On aurait très bien pu aussi voir la vie du personnage qu'il jouait dans The Place Beyond The Pines Cela souligne juste que ce nouvel acteur a un fort potentiel à surveiller de près.

On aurait pu croire que Coldwater était juste encore un énième film de prisons parmi tous ceux sortis récemment mais le réalisateur Vincent Grashaw a su trouver la bonne approche en faisant la lumière sur ces centres très particuliers qui devraient être beaucoup mieux contrôlés. Porté par des acteurs méconnus mais très talentueux, Coldwater est un premier film réussi qui mérite d'être découvert.
3,5
Publiée le 25 janvier 2019
Sur le thème peu exploité des centres de redressement pour mineurs aux Etats-Unis, un film qui ne brille certes pas par sa qualité de mise en scène mais plus par la force de son propos, véritable coup de poing dénonciateur de pratiques opaques, controversées. Un long-métrage qui montre dans un ton dur, sans concessions le flou juridique entourant de telles structures. Une première partie centrée démonstrative, glaçante par sa violence tant physique que psychologique qui m'a fait penser à la fois à "Drive" avec Ryan Gosling pour le charisme de son personnage principal incarné par le très bon P.J. Boudousqué et à "Tigerland" de Joel Schumacher pour la dureté et l'âpreté de son sujet abordé puis une seconde moitié plus orientée vers le polar, habilement écrit avec un découpage moderne. Peut-être pas l'oeuvre de l'année mais un ensemble qui sait faire réagir. Intéressant.
3,5
Publiée le 10 septembre 2015
Un film choc un peu à l'image de "Dog pound" ou "Les poings contre les murs" à la différence près qu'il se déroule dans un camp de redressement privé aux USA. Au rayon bonnes nouvelles, l'acteur principal, PJ Boudousqué, sosie de Ryan Gosling à tous les niveaux, survole totalement le film et l'éclabousse de son talent. Il est évident que sans lui, le film n'aurait pas le même impact car les autres acteurs ne sont pas vraiment à son niveau et on y aurait cru moins facilement. Au delà de ça, le thème à son importance car ces camps sont relativement méconnus et on est en droit de se poser des questions sur leur utilité et sur le recrutement de l'encadrement. En ce qui concerne le métrage, le réalisateur distille un certain suspens à l'aide notamment d'une bande son discrète et d'un climat assez oppressant. Le choc passé, il convient que c'est un bon film, utile qui plus est mais qui aurait mérité meilleur traitement dans l'ensemble. A voir évidemment.
3,0
Publiée le 9 mai 2016
Pour sa première réalisation, le jeune cinéaste Vincent Grashaw (30 ans) nous propose un sujet qui lui tient à cœur puisqu'il en a lui-même écrit l'histoire dans son enfance. Ainsi, à l'âge de 15 ans, un de ses amis est envoyé pour plusieurs années dans un « centre de détention pour jeunes délinquants ». Lorsqu'il en sort enfin, il a tellement changé que le jeune Grashaw, choqué, rédige le scénario de « Coldwater ». Malheureusement, il faudra encore attendre bien des années avant qu'un producteur accepte de mettre la main à la poche et que le tournage puisse finalement débuter. Malgré cet « accouchement » difficile, le film rencontre un beau succès d'estime aux USA, notamment grâce à la bonne prestation de son acteur principal, P.J Boudousqué. Côté technique, la réalisation de Vincent Grashaw manque parfois de maturité et souffre d'un flagrant manque de rythme. Quelques lourdeurs et clichés agaçants, typiquement américains, empêchent de s'immerger totalement dans l'histoire qui ne manque heureusement pas de réalisme. Au final, cette première œuvre militante parvient à remplir son rôle d'alerte tout en restant suffisamment divertissante pour convaincre. Elle ne restera toutefois pas très longtemps dans les mémoires de cinéphiles, tant les œuvres sur l'univers carcéral sont nombreuses et de qualité.
3,5
Publiée le 15 janvier 2015
Un peu facile au départ, devenant de plus en plus brutal, saisissant et poignant au fil des minutes, jusqu'à ne plus laisser le spectateur indemne au final !
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 23 août 2015
Coldwater est un film parlant des camps de redressement aux États-Unis, camps dans lesquels chaque parent peut envoyer son enfant afin de changer son comportement. L'objectif du film est clair : dénoncer la violence de ces camps et plonger le spectateur dans l'horreur quotidienne que vivent les pensionnaires du camp. Sur ce coup là le film réussit haut la main son défi : ça commence vite, c'est froid, certaines scènes sont insoutenables, et les acteurs sont excellents, ce qui nous choque encore plus devant le sort de leur personnage. Sur ce qu'il voulait accomplir, je trouve le film très réussi, on ne s'ennuie pas et au final l'atmosphère est marquante. "Un sans-faute" me direz-vous alors ! Eh bien pas vraiment, car il y a un gros reproche que j'ai à faire au film : ça manque d'humanité, d'émotions, en fait à part l'horreur le film ne dégage pas d'émotion : le personnage principal surtout, alors qu'il a un passé très intéressant est vraiment très mal exploité car le film nous le montre comme il est en public : inexpressif, et néglige complètement ses émotions dans son intimité, il y a pourtant de quoi faire, avec ses actions passées il y a de quoi lui faire exprimé des remords, de la tristesse... Eh bien non rien. Pareil pour le directeur du camp : à un moment donné on sent que le réalisateur essaye de l'humaniser, de mettre de l'ambiguïté sur lui, mais au final non, une phrase humaine et il redevient un monstre. A ce moment pourquoi avoir voulu l'humaniser, autant ne rien mettre si ce n'est pas pour creuser la piste qu'on lance. Au final c'est bien beau de vouloir choquer le spectateur, mais si on néglige le principal objectif de l'art en général, c'est à dire faire ressentir des émotions à son spectateur, eh bien c'est pas vraiment bien joué quoi, parce qu'au final on sort du film en se disant "c'était froid, mais trop froid".
Ça reste un bon film, avec ses qualités, même s'il manque cruellement d'humanité (et à mon avis ce n'est pas voulu, sinon pourquoi avoir montré le passé du héros ?).
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