Coldwater...de Vincent Grashaw. Le pitch ? Une parenthèse (2 ans quand même) dans la vie de Brad, interné dans un camp de redressement à la demande de sa mère. Un de ces camps dirigé par un ancien marine alcoolique, secondé par un pseudo infirmier junkie, et d’anciens élèves sado-maso. Au menu, humiliations, sévices, tortures physiques et psychologiques, tentatives de suicide, tout les clichés que l’on peut trouver dans ce genre de film.
J’attendais beaucoup de Coldwater après une bande-annonce très efficace, mais malheureusement mes espoirs sont vite retombés, et ce au bout de trente minutes. Ca a le mérite de dénoncer ces camps où il semblerait que des dizaines de gamins aient trouvé la mort depuis les années 80, car ces centres sont de véritables enceintes inviolables où règne une omerta de plomb.
C’est un premier film certes, qui fut difficile à monter, et l’on sent bien que Vincent Grashaw a du mal à lâcher sa caméra pour aller à l’essentiel. Le film est maladroit, un peu bancal, mal monté, la fin est interminable, presque illisible par moments, et l’on assiste une fois encore, en spectateurs impuissants, à l’enfoncement de portes ouvertes du style : les ados en difficultés deviennent de véritables bêtes suite à ce genre d’internement. Woaw ! Quel scoop ! Je vous passe les flashbacks explicatifs qui ne servent pas à grand chose car on se fiche pas mal du passé du personnage. L’essentiel se trouve dans le camp, pas ailleurs. J’ai également un bémol sur le personnage principal incarné par PJ Boudousqué, pas très charismatique, ni très bon comédien, qui ne m’a pas séduit du tout.
Grosse déception. Allez voir Blue Ruin ou mieux encore Les poings contre les murs, histoire de rester dans un univers carcéral.