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stebbins
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3,5
Publiée le 5 février 2013
Cinéma militant : du cinéma qui milite pour une cause politico-artistique, s'emparant de ses armes plastiques à des fins contestataires. Le groupe Dziga Vertov rapatrie les caméras dans les chaînes de montage d'une usine auto-mobile, esquissant un travelling latéral justement distancié : prolos muets, bruits mécaniques, voix-off assommante... 24 fois sur le métier Godard remet son ouvrage : ses British Sounds ont quelque chose de l'ordre du poétique, du joliment hermétique et du parfaitement cinématographique. Difficile de comprendre l'ensemble dans sa totalité, malgré le volontarisme didactique proche du bourrage de crâne que nous assènent les textes proférés dans la langue de Shakespeare. On comprend surtout que le marxisme et la révolution antibourgeoise ne furent pas que de simples lubies godardiennes à l'orée des seventies : véritables obsessions, plutôt ! L'ensemble de ce moyen métrage se regarde avec un mélange d'intrigue et de lassitude, constatant la plate ressemblance des films de cette période faussement ( ou vraiment ? ) prolifique. Assez déconcertant mais digne d’intérêts.
Premier véritable film du groupe Dziga Vertov, "British Sounds" se présente comme un montage d'image tourné pour la TV anglaise sur les ouvriers anglais. Depuis "La Chinoise", le discours politique est très marqué chez Godard et il trouve ici une incarnation extrême : les images évoque quasiment que les condition déplorable de travail et la lutte des jeunes et des ouvriers. Seulement, on se rapproche plus du tract politique que du film ou du documentaire. De ce fait, le film de JLG est peu intéressant a moins d'être un immense fan du réalisateur ou de sa période politique.