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chrischambers86
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2,0
Publiée le 18 juin 2020
Un film expèrimental nul sans pareil qui se situe entre la photo et le cinèma! L'eau est le thème central de "Five". Cinq plans-sèquences sur la vie qui passe! Aucun dialogue, juste le bruit des vagues, du vent, des mouettes, des canards et des grenouilles! Abbas Kiarostami n'avait jamais abordè ce genre de travail! Autant dire que nous sommes en pleine contemplation gentiment ennuyeuse...pour ne pas dire lèthargique! L'initiè, le vrai le dur, aura tout le loisir d'errer et d'observer un bout de bois en bord de mer (le meilleur du film) ou de voir des anonymes qui marchent sur une esplanade! Le plus drôle, ce sont ces canards qui traversent un plan d'eau! On n'a l'impression de revoir une scène clè du film de Chatiliez : "Le bonheur est dans le prè". Entrons maintenant (ou pas) dans l'univers paisible de "Five". Idèal pour faire du tricot ou repasser son linge! Ne pas rater "Around Five", making of avec Kiarostami autour du film et sa vision de l'observation, bien plus passionnant que ce film essai dèdiè au maître Ozu...
Sublime… Nan je déconne. Pour regarder Five de bout en bout, il faut non seulement de l’abnégation, mais aussi du courage et du café. Ce film est probablement le plus chiant qu’il m’ait été donné de voir. Ce n’est pas du cinéma, puisque hormis le travail de cadre, il n’y a rien dans ce « film ». On est dans l’art moderne, conceptuel. Pour cause, il n’y a tellement rien de dit dans ce film que je pourrais l’interpréter comme une vision politique ou religieuse de l’Iran. En fait, lorsque l’on regarde les images, on réfléchit, comme lorsque l’on contemple l’horizon quand on ne fait rien. On pense, on s’absente, on imagine. Sauf que face à un paysage, on est libre de mettre un terme quand on le décide. Là non. Le projet de Kiarostami qui veut inciter à la contemplation et au rêve, place en fait son spectateur dans la prison d’un cadre dont il est impossible de s'échapper. Le spectateur doit subir la durée du plan. C’est totalement raté.
Une daube monumentale! Rempli de plans longs et ridicules, d'acteurs bidons, de clichés: les méchants sont des latinos, les parents (beaucoup) trop sévères envers leur gamin... Passer votre chemin.
Aimer la nature, la vie et le cinéma, peut-être est-ce au fond la même chose. Il suffit d'ouvrir les yeux, de contempler la pleine beauté et d'apprécier la brise incorruptible qu'est celle du bord de mer, du fil de l'eau, du chant des bêtes, des pas mêlés à la danse des vagues. C'est vers cette épuration totale, épuration poétique, épuration merveilleuse, que tend toute l'oeuvre de Kiarostami, mais ici, comme dans tout extrême, elle comporte certains défauts et l'on préférera le Kiarostami plus timide mais tellement plus savoureux. Quoiqu'il en soit, la référence à Ozu et le marquage temporel rendent à ces cinq plans séquences une origine et une fin communes, bonifiant le tout en une indéfectible harmonie (14/20).
Hypnose...Contemplation...Sensation...Vie. Five de Kiarostami est un film incomparable à tout autre, un film sur le mouvement et l'immobilité, un film sur les éléments naturels, un film sur le temps et l'espace. Je croyais avoir vu le comble de la contemplation avec Gerry de Gus Van Sant. Je pensais avoir compris le sens du mot mutisme avec Elephant d'Alan Clarke. A côté de Five, ces deux films sont incroyablement bavards ( bien que très brillants, l'un n'exclut pas l'autre... ). Kiarostami s'impose une nouvelle fois comme un cinéaste de la poésie et de la méditation. Son film est certainement l'un des plus épurés jamais réalisés. Mais il faut se souvenir de Jorge Luis Borges qui disait: " Le désert est le meilleur des labyrinthes ". Dans Five, l'épuration se justifie par la place importante laissée à l'imaginaire du spectateur. Je comprend tout à fait que l'on ne puisse pas aimer ce film, mais il serait faux de dire que le cinéma d'Abbas Kiarostami est vide de tout contenu, dans la mesure où c'est au spectateur de créer celui-ci. Par ailleurs, des films tels que 10 On Ten du même réalisateur privilégient le fond à la forme. Five est un véritable chef d'oeuvre, une bénédiction cinématographique. Malheureusement, il ne connaîtra jamais la popularité de films plus commerciaux. Un film unique, une expérience authentique et belle...Five est un film simple, très simple, si simple qu'il en devient dérangeant...et donc bouleversant.
Le concept est simple : asseyez-vous et regardez simplement. Une véritable claque au cinéma pour montrer par ces cinqs plans que la Nature est un véritable film à elle même, pas besoin d'artifices, de surplus, d'extravagance. Alors certes, certains retorqueront que c'est ennuyeux... C'est peut-être trop profond pour eux.