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Eowyn Cwper
119 abonnés
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3,5
Publiée le 22 octobre 2017
Shizo est un film russophone mais il ne faut pas s'y tromper : si le kazakh est une langue d'état, la langue officielle du Kazakhstan, c'est le russe. Et le film est kazakh. On ne s'y fera pas prendre si on remarque le physique des gens qui rappelle leurs origines mongoles et turques. Mais il y a un autre indice au moins aussi important, qui est la touche très proche-orientale de l'oeuvre, cette lenteur contemplative, silencieuse et humaine. Et sans être friand du style, on peut trouver à Shizo des vertus discrètes qu'on aurait pu croire inexistantes dans ces cultures non-occidentales. Il prend le meilleur des deux mondes : l'histoire est clairement énoncée et avance de manière sensible devant une caméra qui pourtant se prélasse devant les paysages. Une caméra qui sait aussi capter avec doigté la technique d'un combat de boxe, ainsi que la poésie d'une nature vivante construite avec trois fois rien comme d'elle-même - mettons, trois pommes. A aborder sans préjugés !
Voilà un film au budget modeste que peu de personne ont vu et encore moins acheté. Rien d'extraordinaire mais une direction d'acteur impeccable (une femme derriere la caméra c'est pas facile Au Kazhastan) servi par une jeune comédien convaincant. L histoire à une trame assez linéaire (on est loin de la grandiloquence d'un Kusturica) qui se regarde sans forcer et sans ennui. On ne verse jamais dans le misérabilisme et c'est cette distance empreint d'une certaine tendresse qui fait de SHIZO une oeuvretout à fait respectable.
Ce film est tout simplement magnifique, on s'attache très vite au personnage pour tenter de le comprendre. Tout ici est si différent, si loin, si simple. On peut y voir une ressemblance avec un Kusturica dans lequel on remplacerait la joyeuse folie par une triste beauté.
Shizo est le magnifique portrait dun pays tout entier, le Kazakhstan, livré depuis son indépendance à la loi du plus fort. Ce portrait, il nous est proposé au travers de celui du jeune Shizo, adolescent désuvré et qui va devoir se mêler aux costauds pour sen tirer. Le jeu de ce jeune acteur (Olzhas Nusupbaev) est redoutable de neutralité : rares sont ses sourires et son regard exprime tantôt de la défiance, tantôt de larrogance mais toujours une certaine détermination. Ce sont sa maturité et ses actes qui montrent quil a tout compris de ces jeux dadultes dangereux qui permettent dobtenir quelques billets. Ses motivations sont seulement un peu décalées par rapports à ses aînés. Le scénario est très bien écrit et permet, malgré la noirceur de létat des lieux kazakh, dy loger une belle histoire. Merci pour le happy-end, qui pourrait avoir été ajouté : après un écran noir sur lequel on peut sattendre à voir arriver le générique de fin, le film redémarre et nous rassure en quelques minutes sur le destin des personnages auxquels nous venions de nous attacher. Merci ! 15/20.
Alors que nous ne sommes plus qu'à une semaine de Cannes 2005, sort aujourd'hui un des meilleurs films de Cannes 2004. Présenté dans le cadre de la Sélection "un certain regard", il s'agit du film du Kazakhstan, "Shizo", premier film de la réalisatrice Gulshat Omarova. Ce film a vraiment tout pour lui : un aspect documentaire sur ce qui se passe dans pas mal de pays de l'ex-URSS; des personnages très attachants, surtout le personnage principal; un scénario qui accroche le spectateur. En résumé, un film à la fois dur et tendre, drôle et intelligent. Fortement conseillé.
L'oeuvre nous transporte dans un autre monde avec tellement de simplicité. C'est le premier film de la realisatrice et de l'acteur principal. Ce dernier, orphelin, dégage une authentique expression d'une vie qui ne lui est pas facile.
Voilà un premier film tout à fait prometteur. Avec une histoire très simple de passage à l'âge adulte, la cinéaste parvient à nous intéresser. Son film est tout d'abord formellement impeccable, bénéficiant d'une très jolie photographie et d'une musique très agréable. Ensuite, les acteurs (pas tous professionnels) sont vraiment bons et nous permettent de suivre le parcours de leur personnage avec plaisir. Le film permet aussi de se faire une idée de la situation économique et sociale du Kazakhstan, parfaitement désastreuse. Pourtant, la cinéaste ne verse pas dans le misérabilisme facile et termine même son film sur une jolie note d'espoir. C'est donc un premier essai transformé et je n'ai rien à reprocher au métrage. C'est juste que j'ai l'impression que le film a été vite vu et que je l'oublierai aussi vite.