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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Très déçu après l'envoutant "Blissfully yours". Je n'ai probablement pas la maturité pour comprendre les intentions du réalisateur. Je ne suis pas arrivé à rencontrer le film. Tant pis pour moi !
L'idée est originale c'est ce qui justifie le 1 selon moi. Mais alors on aurait pas pu faire plus ennuyeux... Je ne suis pas le seul à trouver les éloges rendus à ce film completement abérentes...
Pffff ... dur ... dur de dire du mal, comme ça à chaud. Mais d'un autre côté, j'ai quand même passé 2h pénibles, à lutter contre l'endormissement (chose que mon amie n'a pu faire, ayant capitulée - elle - au bout d'une heure). Je cherche encore à comprendre ce qui a pu méchapper. Rien, peut-être, juste une différence culturelle trop marquée, qui fait que je ne suis pas "fait" pour ce type de cinéma.
D'accord, les décors sont beaux et le dépaysement est garanti. Mais bon, à la rigueur, pour cela, il existe des reportages de 45 min. tout aussi bien ficelés sur les chaînes du câble. D'accord, l'histoire est complètement surprenante, et c'est pour cela, je n'irais pas le classer dans la catégorie des "mauvais films" (il ne le mérite pas je pense). Mais en revanche, je n'ai aucune peine à le classer dans la catégorie des films les plus ennuyeux que j'ai pu voir ces dernières années.
Etant de plus en plus réfractaire aux films bavards et lestés par le poids du scénario, quel ne fut pas mon enchantement en voyant ce film hors normes, quasi muet, libre. En effet, la deuxième partie nous invite à replonger sans tabous dans nos peurs d'enfance(le noir, les monstres) et LA peur universelle : le retour de nos pulsions primitives (manger, chasser, crier, tuer) dans nos vies ultracivilisées. Ce n'est pas pour rien que la première partie se passe à la ville. C'est pour mieux nous effrayer du silence et du danger de la jungle sombre et volontairement sousexposée dans la deuxième partie. Feuillages agités par le vent, branches tordues éclairées à la seule lueur d'une lampe torche, traces de pas de forme semi-humaines, un talkiewalkie qui ne répond plus, des visions, des fantômes? Formellement, a-t-on ressenti de telles trouilles de cinéma sensoriel depuis Mullholand drive?
J'ai hésité entre les 2 et les 3 étoiles pour ce film dont chacun a entendu bien de louanges... mais finalement peu d'analyse. Le film est divisé en 2 parties. A moins d'avoir lu la fiche promotionnelle du film avant, il n'est pas évident de faire le lien entre les 2. Après l'avoir vu, j'étais déroutée en apprenant qu'un des personnages principaux apparaît aussi dans le 2ème film. Malgré cette déconexion qui le rend aux yeux de certains ennuyeux, le film est agréable à regarder. Le sujet de la première partie est pêut-être le désir, qui se manifeste avec un tel naturel sous les tropiques?... Quelle est cette "tropical malady"? Le réalisateur aurait pu faire une nouvelle version de son envoûtant "Blissfully yours", mais il n'n est rien. En fait cette relation est seulement un prétexte pour accéder au deuxième plan de l'existence, la voie de l'esprit, le 2ème film. Celui-ci est obscur, au moins dans 2 sens. D'abord, parce que tourné la nuit dans la forêt, mais surtout parce qu'il y est question du chaman et du tigre, d'une métaphore dont malheureusement le spectateur ne perçoit pas le tissu. Pourtant on sent bien qu'il y a de la matière, que cette légende du tigre doit être prise au sérieux, que l'animal habite la forêt mais pas uniquement... Coment dire?
La plastique suffit-elle à faire un grand film ? La réponse à mon sens est non. Visuellement Tropical Malady est magnifique, c'est clair. Mouvements de caméra fluides, plans travaillés, il n'y a rien à dire. En revanche, le contenu est beaucoup plus problématique. Le parti choisi par le réal' de traiter deux parties séparées est au final beaucoup plus frustrant qu'intéressant. Passer d'un registre réaliste à un registre onirico-philosophique en un virage à 180° degrés au bout d'une heure de film, malgré toute la beauté des images, ça reste salement bancal. Pourquoi ne pas avoir inclus la deuxième partie dans la première sous la forme d'un rêve récurrent par exemple, comme un leitmotiv, un courant souterrain qui aurait habité le film du début à la fin ? La deuxième partie est de loin la plus mauvaise et frôle même le nanar par moments. Bizarrement, beaucoup de choses sont montrées pour faire saisir l'animalité mais elles sont bien faibles. Honnêtement qui peut se dire rempli d'un effroi mystique à la vue du personnage du villageois courant subitement à poil dans les bois ? Quand aux intertextes, à part souligner ce qu'il est inutile de souligner, on se demande à quoi ils servent. Enfin dernier point, la lenteur est un outil à double tranchant : si elle permet de s'imprégner admirablement d'une ambiance (première partie), elle peut devenir à peine supportable quand elle n'est qu'un cache-misère (deuxième partie). Au final, Tropical Malady est un très beau film avec de très gros défauts et laisse une impression de maladresse ou de prétention. Il rentre ainsi dans la catégorie des oeuvres encensées par une certaine critique nombriliste et blasée en mal d'extase et à côté desquelles passent beaucoup de spectateurs malheureusement pas forcément pour de mauvaises raisons.
Le chef d'oeuvre de l'année 2004. Un véritable défi lancé au cinéma en termes de structure narrative et de renouvellement des formes. En bref, un film cinématographiquement politique et révolutionnaire. Sensible, malléable, plastique, humide, étouffant, contagieux, asphyxiant, vertigineux. Une beauté qui donnerait envie de pleurer.
Un film fantastique, une "branlette intellectuelle" ! Effectivement ce n'est pas un film simple au premier abord, ce n'est qu'au troisième ou quatrième visionnage qu'on commence à bien se rendre compte de la profondeur de la réalisation de Apichatpong Weerasethakul. Les paysages sont magnifiques, et même en pleine nuit, on se sent litéralement emporté dans cette jungle... De plus les visages sont pendant tout le film pleins d'émotions... A voir de toute urgence, et ne pas se décourager dès le début.