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thewall
13 abonnés
740 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
2 films en un. Le cinéaste thailandais impose une fois de plus sa singularité avec ce film pas facile où l'on suit tout d'abord l'histoire d'amour entre deux hommes. La première partie du film nous présente les personnages et nous fait évoluer dans un monde humanisé et même de plus en plus mondialisé. Cette partie est plutôt réaliste, même si le ton employé par le cinéaste est déjà particulier. Ainsi, dès le début du film, il préfère montrer qu'expliquer. C'est au spectateur de faire l'effort de trouver une cohérence dans ce qu'il voit. Puis, après une heure de film, le métrage bascule totalement et on retrouve les mêmes personnages, mais héros d'un conte traditionnel thailandais. La première partie était déjà lente, mais c'est la deuxième qui devient purement contemplative puisqu'on suit un homme dans la forêt pendant une heure. Etrangement, c'est cette partie qui emporte totalement l'adhésion du spectateur et qui légitime l'ennui distillé durant la première heure. Plus le film se dépouille de tout artifice et plus il devient beau : ainsi il devient muet, sans autre musique que les bruits de la forêt et pourtant l'atmosphère devient plus lourde au fur et à mesure que l'homme perd tous ses repères dans cette jungle. Une forêt où l'on croise des animaux fabuleux, des singes qui parlent aux humains et autres étrangetés. Au total, il se dégage de l'ensemble une poésie singulière et profondément originale. Il faut simplement se laisser porter et ne pas se braquer face à un rythme très très lent. On peut être allergique, mais les cinéphiles purs et durs s'y retrouveront.
Tropical Malady renvoit au Predator de McTiernan, au cinéma d'Antonioni, à l'humide sensualité des jungles du sud-est asiatique ainsi qu'à l'oeuvre singulière de son auteur de cinéaste. Le film, un diptyque, emmène le spectateur là où le cinéma peine à s'aventurer (le mythe, le conte, le subconscient). De ce chef d'oeuvre, on en ressort ébahi.
J'aurais bien mis une étoile mais c'est tellement encensé par la critique que je préfère carrément le plomber. De toute façon ce film est absolument nullissime. C'est un film d'étude immature et prépubère. Le réalisateur est absolument esclave de son medium, incapable de le dominer. C'est tarte à la crème, consensuel, et ça plaît parce que les films thai, c'est rare. Quand on voit le mal que se donnent d'autres réalisateurs... on est d'autant plus agacé de voir porter aux nues un navet mal monté, mal joué, mal filmé, mal scénarisé et mal dirigé... Bref, vous comprendrez que pour moi l'exotisme de son origine est à peu près sa seule valeur.
Quel film! J'avoue écrire cette critique à chaud et un peu perdu mais pas déçu par ce film thaïlandais de Apichatpong Weerasethakul. Entre rêve et réalité, histoire banale et légende, le réalisateur nous perd dans cette histoire d'amour entre-deux hommes. Il y a plusieurs points de vue, puisque chacun s'en fait sa propre interprétation.
La première partie nous plonge dans la Thaïlande profonde, miséreuse parfois, religieuse et kitch d'autres fois. Vient ensuite une histoire d'amour entre un jeune homme et un militaire, filmée de scènes banales et amoureuses, sans vraiment de fil conducteur, nous laissant observer un amour changeant au cours de petites péripéties du monde ( chien qui meurt, mere qui trouve le mot d'amour ...). Weerasethakul nous décrit en même temps la société Thaïlandaise: Tong et sa famille sont analphabètes, les militaires se photographient devant un mort ... attendez un mort ? Vient la deuxième partie plus floue.
Cette deuxième partie est la partie qui fera de Tropical Malady un film 'd'amour' pas comme les autres. Le militaire est en effet à la recherche d'une bête et s'aventure dans la jungle, chaude et moite. Dedans il y retrouvera l'homme nu du début du film, qui est en réalité son petit ami. Cette rencontre débouche sur une sensualité (scene de combat dans les fourrés) et une recherche non pas d'une bête mais de son amour, sauvage avec le Tigre face à lui et les liens avec la légende (dont ma culture ne me permet pas de comprendre). Le climat est étouffant, lent, on se sent mal comme dans un rêve- le militaire rêve il vraiment dans l'arbre ?- interminable, qui fait de cette deuxième partie la face de réflexion sur l'amour entre ces deux hommes, paraissant simple au début.
Malgré de beaux plans, des acteurs nous perdant dans la jungle amoureuse du film le scénario reste assez simpliste et la fin qui laisse à penser par soi-même déçoit quand même. J'ai par contre trouvé les lieux magnifiques mêlant onirisme et réalité.
Un magnifique film, gracieux, inspiré. Un conte d'amour et de peur d'aimer - monstres imaginaires gardant nos sentiments secrets. C'est beau, c'est léger, on croit vraiment être au coeur de la forêt. On en ressort amoureux.
Ce qui est fascinant dans "Tropical malady", c'est que le film est composé de deux parties qui, vues séparément, ne seraient peut-être pas très passionnantes, mais qui, assemblées l'une à l'autre, ouvrent de riches possibilités d'interprétations : parabole sur la cruauté humaine ? version orientale des mythes de vampires ? ou peut-être, tout simplement, une histoire d'amour entre deux hommes.
Objet expérimental, spirituel et mystique, (…) le quatrième long-métrage du prodige thaïlandais au nom imprononçable : Apichatpong Weerasethakul est ce que l'on peut appeler d'ores et déjà une œuvre indispensable.
L’importante spiritualité dont fait preuve Tropical Malady en fait un film au caractère expérimental évident : c’est un jeu de dissimulation permanent qui emmène son spectateur dans des profondeurs poétiques, mystiques et décapantes. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Un film sur l'amour entre deux hommes, en deux grandes parties. La première est une romance lors de laquelle on observe les personnages s'amouracher, filmé de façon pudique, dans différents décors de la Thaïlande. La deuxième partie vient en contre champ à la première. Le film se focalise alors sur l'un des deux personnages, et l'on nous montre sa transformation, dans une atmosphère très mystique, posé et sauvage à la fois.
Malgré une réalisation impeccable d'Apichatpong Weerasethakul, le film est déçevant. La première partie (une heure) est très intéressante analysant de façon originale la sexualité de deux hommes attirés l'un par l'autre. Puis le film bascule dans un huis-clos dans la jungle lorsque Keng part à la recherche de son ami mystérieusement disparu. Quelques longueurs et un final qui me laisse dans le flou rendent le film plutôt moyen. Sans doute n'ai-je pas tout compris aux croyances, aux légendes et aux délires métaphysiques de Weerasethakul.
De bien belles images qui donnent envie de partir en thailande, une scène gay d'anthologie (les mains), une seconde partie bien flippante, de beaux sourires. Mais je dois être trop sot car le sens de la parabole m'échappe et l'ennui n'était pas loin. Au fait, y a t'il vraiment un sens et une parabole ??