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Gentilbordelais
338 abonnés
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0,5
Publiée le 24 novembre 2020
une immersion dans la culture thaïlandaise certes assez rare mais le récit naïf qui se dessine se fait avec une monotonie contagieuse! au bout de 45 min, il ne s'est rien passé de consistant, de prenant et les personnages ne sont pas attachants! sentiment d'inutilité, impossible de trouver le remède permettant de poursuivre le visionnage!
À l'image de Blissfully Yours, Tropical Malady désarçonne, casse les codes du récit cinématographique traditionnel en proposant cette fois-ci deux films en un. C'est au spectateur de décider si les deux parties du film sont liées ou non : selon moi, elles le sont, et la deuxième partie concrétiserait par la métaphore ce qui s'est joué dans la première. L'une comme l'autre sont en tout cas également réussies, bien que dans des genres très différents. La première raconte une histoire d'amitié/d'amour entre deux jeunes hommes qui se sont rencontrés dans un village car le premier, soldat, y est temporairement affecté. Elle est d'une très grande délicatesse, et dresse avec beaucoup de pudeur le portrait de deux protagonistes très attachants. La seconde, qui montre la traque par le même soldat de l'autre jeune homme, fantôme qui se métamorphose en tigre et tue le bétail des villageois, repose quant à elle sur un récit plus flottant et métaphorique, qui met donc davantage de temps à s'illuminer. Elle permet toutefois à Weerasethakul de faire montre encore une fois de son talent pour filmer la forêt et en restituer l'ambiance sonore, tout en lui donnant l'occasion de s'essayer au suspens , car la traque ménage quelques moments de tension. Il en ressort au bout quelque chose de mystérieux et insaisissable, sans que cela ne paraisse forcé pour autant. Ce troisième film de Weerasethakul offre donc encore une fois une plongée passionnante dans un cinéma singulier et inventif qui - chose rare ! - parvient à faire cohabiter émotion et expérimentation.
Prix du jury à Cannes 2005, " Tropical malady" sera la première reconnaissance d'un opus du cinéaste Thaïlandais Apitchatpong Weerasethakul avant sa palme d'or obtenue en 2011 ("Oncle boonmee").
Découpé en deux parties ( la première est vraisemblablement ce qui représente le présent de l'action, la seconde le passé) dont le lien n'est pas évident à trouver.
Le cinéaste aborde ici des thèmes qui lui sont chers : l'homosexualité, la pensée magique et les esprits.
Le cinéma de AW relève du cinéma contemplatif et il faut être dans une certaine disposition d'esprit ( on ne peut pas mieux dire) pour y être perceptif.
A titre personnel, mon avis sur ce titre à changé. Je l'avais estimé très mauvais lors de sa sortie, mais en le revoyant, je lui ai trouvé un certain attrait.
La première partie me semble largement la meilleure, la seconde plutôt absconse et dont l'interprétation reste incertaine, demande à se laisser bercer dans une expérience presque hypnotique.
Le cinéma du taïwanais Tsai Ming Liang n' est pas sans faire parfois penser à celui de AW. Leur amitié dans la vraie vie n' est ainsi pas vraiment surprenante.
Du cinéma totalement déconcertant. Un conte hypnotique où l'ambiance qui s'installe a plus de sens qu'un dialogue ou une succession de scènes linéaires. C'est très beau, très lent, parfois même trop lent. Mais il y a un vrai regard fascinant. Le conte qui intervient au milieu du film, donne une idée métaphorique de ce qui se trame entre les personnages dans la première partie. Quelle belle idée. A voir au cinéma, c'est indispensable. C'est un cinéma des sens, difficilement regardable sur un écran de télévision.
Troisième long métrage du cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul et récompensé du Prix du Jury à Cannes 2004, Tropical Malady se compose de deux histoires racontées l'une après l'autre : d'abord celle de Keng et de Tong, deux jeunes hommes qui vont tomber amoureux l'un de l'autre; puis celle d'une légende thaïe où un chasseur traque un homme transformé en tigre mangeur d'hommes. Ce conte rejoint la réalité quand, après la disparition de Tong, Keng part à sa recherche. Apichatpong Weerasethakul n'est pas un cinéaste facilement abordable, c'est un fait, pourtant il ne raconte rien de bien compliqué. Au contraire, il est le cinéaste des choses simples. Simple est le mot juste pour qualifier la première partie du film avec cette histoire d'amour entre deux hommes traitée de manière très pudique et attachante. Les deux hommes partagent des moments agréables, une séance de cinéma, une vue d'un paysage, et cela suffit à leur bonheur ave le fait d'être ensemble. Mais si cette première partie frôle plus d'une fois le sublime, la seconde avec la légende gâche l'ensemble, d'abord parce que le passage radical de l'un à l'autre n'est pas sans perturber, ensuite parce que cette seconde partie, d'abord intrigante, se révèle surtout vite ennuyeuse et devient un véritable calvaire malgré quelques plans superbes. Apichatpong Weerasethakul est un cinéaste auquel il faut se confronter afin de s'en faire une idée et de découvrir un autre type de cinéma, mais à titre personnel, si je lui reconnais certaines qualités, je ne suis pas un très grand fan.
Apichatpong Weerasethakul signe ici un film d'une grande harmonie, dont la première partie confère à la seconde une certaine majestuosité. Quelques maladresses mais quel génie. Il ne suffit de rien, une forêt, quelques acteurs, une caméra, et la magie nait; nul besoin d'artifices, nul besoin d'autre son que celui du vent passant dans les feuilles. Une grande générosité, une magnifique imagination et bien-sûr une audace artistique que l'on ne pourra ici que saluer.
il y a de tres belles scenes dans ce film des scenes touchantes qui sonnent vraies dans la thailande profonde je ne crois pas qu'il faille interpreter ce film comme etant contre la prostitution en thailande
Film qui m'emmerde au plus haut point parce que je ne peux pas me résoudre à le détester (et dieu sait que je me suis fait chier) et parce qu'il a des qualités, mais bon j'ai pas trouvé ça intéressant pour un sous, surtout dans la première partie. J'aime bien la jungle de la seconde partie avec ces paysages sans filtre, cru, sans artifices entre la caméra et le sujet, par contre le sujet est tellement pas intéressant dans la première partie, que dur dur de s'y remettre pour la seconde partie. Mais il y a une scène avec une vache sur la fin que je trouve très belle. Un film à revoir dans 10 ans.
Le film est découpé en deux parties complètement distinctes. Dans la première on suit la naissance d'un amour entre deux hommes : Keng, un jeune soldat, et Tong, un garçon de la campagne un peu simplet. Cette partie est absolument remarquable. Le film alterne des séquences courtes, souvent surprenantes (comme cette ouverture étonnante dans laquelle les soldats trouvent un cadavre), brillamment mises en scène. La direction d'acteur est stupéfiante de précision, chaque regard, haussement de sourcil, geste, semblent chacun porteur d'une signification profonde. La photographie est admirable, la nature montrée avec une sensualité inouie qui rappelle Terence Mallick ou Andrea Arnold. Rarement la naissance d'un amour aura été montré avec autant de délicatesse. Cette première heure donne donc l'impression de la découverte d'un cinéaste absolument majeur.
Après une heure, Keng erre dans la forêt, à la recherche de Tong, qui y circule nu, le corps entièrement tatoué. Cette partie est complètement muette, ponctuée de "cartons" comme dans les vieux films muets, évoquant des légendes de monstres et de fantômes un peu confuses. Vers la fin du film, on ne voit plus Tong mais un tigre : l'amant de Keng s'est il métamorphosé en monstre ? Si dans cette partie la nature sauvage thailandaise est aussi bien filmée que dans la première, la monotonie des plans lasse un peu.
Le film est dans son ensemble une véritable expérience sensorielle et intellectuelle, qui convoque toutes sortes de références variées et provoque des émotions aux nuances délicates. Une réussite.
Au détours d'une phrase, Tong semble annoncer le film primé à Cannes en 2010 : il parle d'un oncle qui se souvient de ses anciennes vies, jusqu'à 200 ans en arrière. S'agit il d'Uncle Boonmee ? D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Basé sur un principe que j'aime (le film change de registre à mi parcours). La première partie est barbante le cinéaste raconte une amourette sans intérêt par contre la suite est vraiment de meilleur facture. Le récit vire au fantastique et devient très bizarre, métaphysique et intrigante avec une fin énigmatique.
Tout comme Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, Tropical Malady est un film d'Apitchapong Weerasethakul qui m'a profondément ennuyé (même si ce film-ci est tout de même moins surréaliste). L'histoire est profondément ennuyante. Elle est divisée en deux parties assez peu liée l'une à l'autre (si ce n'est que dans la deuxième partie, on part à la recherche d'un personnage présenté dans la première partie) et au final, on ne retire pas grand chose de cette intrigue. Le long-métrage met en scène une romance homosexuelle, ce qui est rare dans le cinéma thaïlandais (du moins, je l'imagine, car je connais peu de film de ce pays) et d'une manière générale, dans le cinéma tout court. Mais cette romance est vraiment sans aspérité ni rebondissement. Et malheureusement, au-delà de cette originalité et des décors de jungle assez enivrants, le film n'a rien de vraiment remarquable. Sans être extraordinaire, la prestation des acteurs est correcte (ils n'ont pas vraiment grand chose à défendre). Film très dispensable.
Avec Tropical Malady, Apichatpong Weerasethakul signe une oeuvre étrange et déroutante. Après une première partie relatant l'amour entre un soldat et un villageaois (Les deux acteurs sont épatants), le film s'engoufre dans un conte fantastique où ce même soldat part à la recherche de son amour dans la forêt... Très bien mis en scène, Tropical Malady se vit comme une experience unique.
Il m'arrive régulièrement d'avoir du mal à noter un film. C'est une fois encore le cas avec Tropical Malady, film thaïlandais d'un des réalisateurs considéré comme majeur par la critique, entre autre par les Cahiers du Cinéma (bien que leur jugement n'ait plus vraiment la même valeur depuis plusieurs années, et que je sois un adepte de leur concurrent direct : Positif). Tropical Malady se divise en deux parties d'une durée égale. La première est très oisive. Elle nous montre le quotidien de deux hommes, deux amis vraiment très proches, au point d'entretenir une relation ambigüe, proche de l'homosexualité. Certains plans laissent pourtant songeur quant à cette sexualité (je pense entre autre à l'échange de regards dans le bus entre un des deux protagoniste et une femme). La deuxième partie est beaucoup plus fantastique, plus surnaturel. La première partie plaçait en prémices ce côté surnaturel. La seconde l'explore de manière beaucoup plus profonde. Apichatpong Weerasethakul nous livre ici une œuvre empreinte de légendes anciennes, qui ne saura être appréciée qu'au prix d'une grande concentration. Un film aux frontières du mystique, certes, mais aussi étrangement poétique à la fois par le jeu des acteurs, toujours tout en douceur, et les dialogues, peu nombreux, laissant une part immense à la contemplation. Nous ne saurions parler de contemplation sans traiter de la photographie. Ce film alterne entre plans caméra épaule, et caméra sur pieds. Certains plans, entre autres dans la seconde partie, sont très proches de plans documentaires, le caméraman suivant le personnage dans sa progression dans la jungle, le grain recouvrant l'image. Notons la lenteur de progression toute particulière de ce film, allant au même rythme que les protagonistes mis en scène. Au final, Tropical Malady est un film très troublant, intéressant à la fois par son fond poético-mystique, et par sa forme. De nouveaux pays émergent, et avec eux un nouveau cinéma sur lequel il nous faut compter.
2 films en un. Le cinéaste thailandais impose une fois de plus sa singularité avec ce film pas facile où l'on suit tout d'abord l'histoire d'amour entre deux hommes. La première partie du film nous présente les personnages et nous fait évoluer dans un monde humanisé et même de plus en plus mondialisé. Cette partie est plutôt réaliste, même si le ton employé par le cinéaste est déjà particulier. Ainsi, dès le début du film, il préfère montrer qu'expliquer. C'est au spectateur de faire l'effort de trouver une cohérence dans ce qu'il voit. Puis, après une heure de film, le métrage bascule totalement et on retrouve les mêmes personnages, mais héros d'un conte traditionnel thailandais. La première partie était déjà lente, mais c'est la deuxième qui devient purement contemplative puisqu'on suit un homme dans la forêt pendant une heure. Etrangement, c'est cette partie qui emporte totalement l'adhésion du spectateur et qui légitime l'ennui distillé durant la première heure. Plus le film se dépouille de tout artifice et plus il devient beau : ainsi il devient muet, sans autre musique que les bruits de la forêt et pourtant l'atmosphère devient plus lourde au fur et à mesure que l'homme perd tous ses repères dans cette jungle. Une forêt où l'on croise des animaux fabuleux, des singes qui parlent aux humains et autres étrangetés. Au total, il se dégage de l'ensemble une poésie singulière et profondément originale. Il faut simplement se laisser porter et ne pas se braquer face à un rythme très très lent. On peut être allergique, mais les cinéphiles purs et durs s'y retrouveront.