Avis : The Edukators - Page 2

Ce film allemand est dans l'ensemble assez mitigé.

Si mettre en scène le côté rebelle de jeunes est une excellente idée, celle-ci dérive vers un kidnapping intéressant mais gâché par une histoire d'amour somme toute assez convenue et qui est plus là pour tenter de donner un ressort plus complexe à une intrigue qui n'en a pas spécialement besoin.

De plus, la réalisation, à force d'alterner les moments concernant le kidnapping et ceux autour de l'histoire d'amour, connait des pannes de rythme qui ternissent le récit.

Heureusement, les acteurs, jeunes et inconnus chez nous, sont très convaincants et sont vraiment le centre d'intérêt de ce film moyen.

Un petit film simpatoche, mais un peu mou, et un peu démago, même si le mec kidnappé "replace" les jeunes dans le vrai combat qu'ils doivent mener.
Les acteurs sont tous énergisant, et naturels...
Sinon, le film est typique allemand, il faut aimer.

Un sujet très délicat à traiter sans tomber dans les clichés, engagé mais pas à l’excès, pas trop soft et tomber dans le poussif. Voilà le dilemme ! Sur fond de post "La bande à Baader" comme idéo, la ligne rouge est en permanence présente, des idées réalistes et utopiques où se confrontent deux générations aux dialogues aiguisés et aux valeurs marqués (changées) par le temps et la vie. Dommage pour les quelques longueurs qui cassent le rythme mais une belle réalisation surtout avec la caméra à l'épaule. Un film à montrer à notre jeunesse sans être révolutionnaire ou anarchique, simplement "clairvoyant" ! 4/5 !!!

CONTRE. Comment peut-on arriver avec une si bonne idée (le regard du monde à travers la vision de "la jeunesse") à tomber dans un film de propagande communiste ? Et si nous en déduisons la vision de Hans Weingartner, elle serait telle que le pauvre jeune qui travaille très dur sera toujours exploité par le méchant riche qui roule toujours avec une grosse mercedes. En tout les cas, on aura apprit une chose, c'est que les chaussures de marques sont fabriqués par des enfants pauvres. Comme si c'était Hans Weingartner qui venait de nous l'apprendre ! Tout simplement navrant.

Bonne réalisation originale, ce qui fait pensé à un melange entre film et documentaire. Bon jeu des acteurs, avec de bonnes reflection un peu trop révolutionnaire. Histoire plutot moyenne et vraiment trop longue sur certains passages.

Superbe film allemand avec de très bons acteurs. Une histoire vraiment originale qui fait vraiment réfléchir. Une fin surprenante mais surtout beaucoup d'idées de rebellions et beaucoup de réflexions sur le "monde des riches". Les gros bourgeois sont-ils vraiment tous pourris ? Un choc entre deux générations de personnes qui finalement semblent se ressembler. Un très beau film avec une très belle bande son et un très beau Jeff Buckley pour finir en beauté. A voir absolument pour un enrichissement culturel certain.

Jusqu'où peut-on aller pour défendre ses idées ? Telle est l'interrogation principale subsistant après la vision de "The Edukators", réalisé en 2005 par Hans Weingartner. D'autres questions tout aussi interpellantes se propagent tout au long de ce long-métrage particulièrement vivant, notamment au niveau de la propagation d'une idéologie, des moyens d'actions précis dans l'optique de parvenir à sa diffusion, des limites avec ce que l'on pourrait qualifier de "terrorisme" ou encore concernant la légtimité d'un camp ou un autre, le metteur en scène s'attaquant aussi bien aux torts d'un état discutable sur le plan sécuritaire et moralement corrompu qu'aux défauts de ces jeunes alter-mondialistes bercés d'un idéal illusoire auquel ils vont tenter d'accéder, pas forcément de la meilleure des façons. La critique est générale et extrêmement cynique. Le regard jeté est assez réfléchi, argumenté, nuancé. Ce n'est pas parce que l'on s'attache à suivre le parcours de jeunes révolutionnaires que l'on en tire un film à leur gloire, bien au contraire. L'ensemble est mesuré, ayant le mérite de défendre plusieurs points de vues différents, prônant au final la liberté, la tôlérance et l'amour pour tous. Le plus beau des messages... Qu'est-ce-qui cloche alors ? Tout simplement la caricature des personnages, marxistes dans le mauvais sens du terme, c'est-à-dire limitant la société à la lutte entre les classes gouvernantes et exploitées. Le monde dans lequel nous vivons est bien plus complexe que cela, aujourd'hui assez divisé et très individualiste. Autant les question posées et la réflexion générale s'avèrent intelligentes et passionnantes, autant la présentation des protagonistes relève du cliché énorme. Dommage pour l'énergie incroyable qui s'en dégage, le propos bien traité par moments, le rythme percutant remarquablement tenu, l'humour réussi, la volonté de proposer un cinéma différent ou encore l'excellente interprétation de Daniel Brühl et sa compagne, magnifique.

J'adore ce film. Le message qu'il fait passer. Meme si leur action peut paraitre derisoire au moins ils ont des idées des opinions et ils y croient dur comme fer coutent que coute ils y vont jusqu'au bout avec les moyen qui sont a leur disposition, tout en evitant de se faire coincer par les flics.

Certes ce film est Manicchéen mais ce n'est pas derengeant.Enfin cela depend du "camps" dans lequel on se trouve. parce que c'est un peu ca la vie...
C'est un film plein de suspence, une très bonne Bo.
Une fin plus ou moins optimiste. peut etre plus que moins.
Très belle Reprise d'Hallejua de Léonard Cohen par Lucky Jim.
j'aime leur message, j'aime leur action

Une critique virulente du mode de vie capitaliste avec des propos justes, mais aussi pas mal de clichés. Manichéen à l'extrême (le riche est un méchant esclavagiste détroussant le pauvre...) le film s'enlise dans une démagogie ponctuée de bons sentiments. Coté réalisation le film est très mou avec de nombreuses scènes inutiles...et le film déja long (2h10) le parait enco plus...

Le film souffre de la comparaison avec Goodbye Lenin qui est lui un très bon film. A voir un dimanche de pluie donc...

Présenté comme un film fun, on est surpris de se retrouver devant un film assez bavard et parlant d'une chose qui tend à disparaître aujourd'hui : la politique. Le cinéaste met en scène des extrémistes altermondialistes qui sont obligés de kidnapper un riche bourgeois. L'opposition peut paraître simpliste, mais le cinéaste arrive à s'en sortir grâce à des dialogues bien sentis et à un retournement de situation prévisible, mais qui permet de nuancer son propos de manière judicieuse. La mise en scène est plutôt bonne et nous fait rapidement oublier que tout est filmé en DV (les images sont donc laides). Par contre, la grande limite du film vient de sa durée (2 heures) car on les sent passer. Il manque un rythme soutenu à ce petit film très agréable à suivre grâce à des personnages sympathiques, à des acteurs talentueux, mais malheureusement, il n'évite pas toujours les redites et les longueurs.

Comme c'est rafraîchissant et rassurant de voir, en cette période régressive de moralisme néo-religieux de droite, un film qui se souvient de la lutte des classes et d'une certaine vision du monde, gauchiste sinon altermondialiste !
Une dénonciation par l'exemple du cercle vicieux qui a pollué toute la planète depuis la mondialisation, illusion romantique mais consumériste de l'amour socialisé > enfants > crédits > carrière professionnelle à protéger coûte que coûte pour assumer le piège du conformisme capitaliste, quitte à écraser le reste du monde, et même hypothéquer l'avenir de ses propres enfants.
On peut être nostalgique d'une période où l'on avait l'impression que l'on pouvait encore se sortir de ce
conformisme de l'anti-misère sexuelle telle que la dénonce Houellebecq.
Seulement, l'Allemagne, avec son taux record de chômeurs et son nombre de femmes (bientôt 20%) qui ne
veulent plus ou ne peuvent pas procréer est un pays à part. Certains diront plus avancé sur les échéances à venir, d'autres diront plus extrémiste.
En tout cas, cette vision de la jeunesse sur l'im-monde actuel est formidable parce que non-violente (pour
l'instant) et totalement désabusée sur ce qu'il reste de morale du 19ème siècle face aux pressions
mathématiques des actionnaires et autres patrons voyous. On avait finit par oublier que les jeunes existaient
encore tellement la jeunesse française est préoccupée de combats d'arrière-garde. Le racisme étant érigé en épouvantail à chaque élection, ce qui cache le vrai démon, le capitalisme libéral volage sans frontières et sans limites. Et qui fait oublier que la frange de population adhérant à l'extrême droite est plus forte en période de misère, souvenons-nous du National-Socialisme germanique, c'est aux délocalisations qu'il faut s'attaquer, pas aux convictions personnelles dont chacun est libre tant qu'il ne commet pas d'acte illégal. Debout les jeunes, vous ne changerez pas les racistes en manifestant, bien au contraire. En changeant le monde consumériste pour que chacun ait de nouveau sa chance et ait le droit à une éducation intellectuelle, vous les ferez disparaître plus sûrement !
Mais ça fait longtemps qu'à part le récent combat sur la laïcité, la France n'honore plus son titre de terre des
lumières. Donc merci aux Allemands de nous offrir ce petit moment de détente, plein d'un espoir dans une
jeunesse pas forcément lobotomisée par la Star Ac et diverses pilules pour cerveaux de TF1, ou autres jeux
vidéos plus ou moins schizophréniques et chronophages.
En ce qui concerne le film, c'est de la mini-DVD correcte, bien joué, avec la star parfaite de "Goodbye Lénine", le rythme est sans faute, certains moments du script sont un peu faciles, d'autres sont trop recherchés, mais dans l'ensemble, ça se tient sans peine. Bien sûr, ce n'est pas une perfection, mais ils ont au moins essayé.
En espérant que certains parents voient ce film et comprennent mieux ce qui peut se passer dans la tête de leur progéniture dans le monde qu'ils leur ont laissés.

quand la jeunesse allemande interroge ses devancières sur l'état du monde...cela donne un film revendicatif et pédagogique mais aussi empli de poésie, de tensions et de suspense. Les scènes de huis-clos dans la montagnes ou les 2 camps essayent de se comprendre sont tres réussis. Meme si l'en sent ou va la sympathie du réalisateur, celui-ci donne la parole à la défense assuré par burgard klaussner...Cela ne changera pas le monde mais ce cri de colère et d'idéalisme mérite d'etre entendu.

Ovni allemand d'Hans Weingartner...décalé, déjanté, excellent. Trois jeunes révoltés s'introduisent de nuit dans des villas riches pour y bouleverser l'intérieur: meubles sens dessus dessous, canapé dans la piscine, le tout signé par un énigmatique message : "Le temps des vaches grasses est derrière vous"...un enchaînement improbable va les amener à kidnapper un de ces riches propriétaires....drôle, décapant, subversif à souhait, j'adore!!

Ah, la "nouvelle vague" du cinema allemmand... Dans le sillage de "Goodbye Lenin", "Parfum d'absynthe" et co(avec le sémillant Daniel Brühl dans les trois films), voici sur les écrans français "The edukators-die fetten jahre sind vorbei", un nouvel exemple emblématique de l'exceptionnelle créativité d'une toute nouvelle génération de réalisateurs (et d'acteurs) allemands ! Un film éminemment sympathique, frais, jeune, plaisant, frivole, cocasse, (...), émaillé de rebondissements inattendus (notamment une fin surprenante, mais chut.. à vous de la découvrir), servi par une excellente bande son, une belle photogrpahie et de jeunes acteurs talentueux ... Un film à découvrir (si possible en V0), dans l'attente d'autres bonnes surprises de la même veine, (le miracle de Berne par exemple), en provenance d'une Allemagne qui se profile à nouveau au rang de grande nation cinématographique...

Sobre et entraînant, ce film passé trop inaperçu est tellement politiquement incorrect qu'il en devient vraiment attachant. Les acteurs sont excellents et la musique magnifique (notemment la scène avec Hallelujah de Jeff Buckley).