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Un visiteur
0,5
Publiée le 29 avril 2008
je n'en reviens pas. je viens de voir le film à la télévision. j'aime plutôt benoît Jacquot pour ses capacités à tirer de petits signes les évidences du mal être ou de notre inévitable survie. mais là... une suite de clichés bien pensants : la petite bourgeoise blonde et le braqueur marocain, tous les deux si peu crédible, ne servant prétexte qu'à un énieme film qui cherche à toucher la grâce du mythe des amants maudits. mais là...quelle déception, j'en étais gêné de ces plans quasi obligatoire pour la postérité de la nudité sans fard d'isild le bescot. je ne comprends vraiment pas pourquoi la presse a tellement encensé ce film. Qu'on me donne les clés pour ne pas avoir à penser qu'il n'y a rien d'autre qu'un fantasme de cinéaste qui ne donne rien à ressentir..
Film en NB, a tout de suite met en scène le chamboulement qui va se produire dans la vie de Lili (Isild Le Besco) au moment ou elle décroche le téléphone. Son petit ami est un bandit, un choix cornélien se pose mais il est très rapidement résolu par Lili qui décide de suivre son ami. Alors Lili quitte son confort bourgeois et parisien pour découvrir de nouvelles contrées: le Maroc, la Grèce. Beau film tout en finesse, comme un rêve éveillé, on suit pas à pas la fuite des bandits, puis le parcours de Lili. Un beau film mais qui parfois peine à avancer comme si Jacquot voulait nous faire rester dans un lent marasme. Bien filmé, à tout de suite réunit des acteurs qui s'en sortent très bien comme Le Besco ou Duvauchelle. A voir.
Un pur moment de grâce. Suspendu aux pas de l'héroïne, ce film ne repose sur rien de tangible, si ce n'est l'engagement de son actrice principale, pour laquelle le cinéaste déploie tout ses talents. Le scénario est si discret que le film paraît avoir été improvisé, ce que sa structure précise et mélodique contredit pourtant. "A tout de suite", c'est toute la magie du cinéma de mise en scène par opposition à celle du cinéma de scénario.
« A tout à l’heure » n’est pas un film culte comme par exemple « Ascenseur pour l’échafaud » de L. Malle auquel on pourrait, peut-être, le comparer… Et il est très loin aussi des grands films N et B des H. G. Clouzot, Bresson… Benoît Jacquot appartient à cette mouvance française très mode, intello-esthétisante, qui produit des films sur-fabriqués s’inspirant des « maîtres » du passé (l’utilisation du noir et blanc « kitch » en fait parti dans le film qui nous occupe) et qui se gardent scrupuleusement de dire quoique ce soit sur la société qui les entoure. Ces oeuvres que l’on pourrait qualifier de « bobo » obtiennent systématiquement de bonnes notes au palmarès des critiques professionnels gaucho-libéraux. Rien à voir avec le vrai cinéma moderne des frères Dardenne par exemple… Que reste-t-il après la vision de ce film ? Le charme incontestable de son actrice phare Isild le Besco et quelques belles images (les contre-plongées sur les protagonistes, les visages en plan rapprochés, la candeur de Lili…). Mais après ? Pas grand-chose ! L’absence de rythme et l’épuisement de la trame scénaristique dans des non-dits asbcons et/ou inutiles, fait suinter l’ennui, ressortir la vacuité du propos. La distanciation qu’admirent tant les « cinéphiles » chez Jacquot ne justifie t’elle pas le traitement de surface des personnages qui sont à peine effleurés psychologiquement et surtout socialement ? La reconstitution des années 60 est en demi-teinte et ne fait aucune allusion « politique » au contexte de l’époque… Mais « politique » est redevenu comme dans les années soixante un « gros mot »… Ne pas déranger, ne pas donner à penser. Benoit Jacquot le fait très bien ! Ceci dit bien que n’ayant pas aimé le film de B. Jacquot il est inadmissible qu’il n’ait pas mieux été distribué…
Le film retrace l'histoire vraie de cette jeune fille bourgeoise qui va suivre un "voyou" à la suite d'un hold-up sanglant. La cavale dure deux ans, dans les années 70. Le film est en noir et blanc, centré sur Isild le Besco. Silences intenses, on les suit jusqu'au bout et c'est vraiment bien. Particulier mais très réussi. A voir.
« A tout de suite », chef-duvre de son auteur, et tout simplement lun des plus beaux films de ce début de 21ème siècle. Inspiré du fait divers des années 70 connu sous le nom du « Gang des Postiches », ce film raconte aussi lhistoire dune jeune femme, dune fille seule ô combien désenchantée. Jouée par la sublime Isild Le Besco qui avait déjà tourné pour Jacquot dans « Sade » et qui vient de jouer dans « LIntouchable » -, « A tout de suite » raconte lhistoire de cette jeune femme qui tombe amoureuse dun garçon qui commet un hold-up sanglant quelques jours après leur rencontre. Par amour ou pour chasser son ennui, elle accepte de cacher le gang meurtrier chez ses parents avant de partir en cavale à travers lEurope, traversant la France, lEspagne, le Maroc puis la Grèce, avec les flics au cul. Filmé en noir et blanc en dv avec un grain très épais pour retranscrire au mieux limage du milieu des années 70, Jacquot nhésite pas à entrecouper son film dimages darchives pour encore plus immerger le spectateur dans lépoque. Lautre excellente idée relève de la bande son : Jacquot nutilise quun seul disque, le magnifique album live « Ricochet » de 1975 de Tangerine Dream dont les riffs de guitares saturant les plages ambiantes marquent la mémoire pour longtemps. Ce film est en fait un road-movie croisé avec un roman dapprentissage, mixé avec un polar haletant en forme de portrait de femme. Pas moins de quatre films en un, en somme. Et un chef-doeuvre, assurément.
Je n'ai rien de plus ni de moins à dire. Cela explosera au grand jour aux yeux du public des cinéphiles dans quelques années encore plus que cela l'a déjà fait. Ce film n'a rien à craindre de sa mauvaise promotion au départ (çà le servirait et l'honnorerait même plutôt dans l'époque actuelle où le surformatage et le matraquage médiatique font que les "spectateurs moutonniers" vont faire exploser le box-office de "films" comme Camping alors qu'une vraie comédie française inventive, audacieuse, esthetique, critique, intelligente, bien jouée de l'autre côté aurait mérité un échange de succès "populaire"...)... Vu la trempe dont il est fait, le temps jouera en sa faveur, de façon certaine...
Réussite complète. Esthetiquement, dramatiquement, dans l'inscription de l'uvre dans l'histoire du cinéma, musicalement, dans le jeu des acteurs, dans la maîtrise même de tous ces paramètres à la fois... Que dire? Les mots manquent. La perfection n'existe pas mais parfois parfois... On s'y croirait surtout quand on est dans le bon état d'esprit pour accueillir le film... Jouissif! :-)
"A tout de suite" est au cinéma ce que l'art abstrait est à la peinture: si vous n'êtes pas cinéphiles, vous penserez en sortant: "mais qu'est-ce que c'est que ce film de '"è"é(è'"é(è_ !!!" Donc film réservé à l'élite cinématographique. Pour moi individu lambda, un ennui d'une rare intensité durant 1h30 qui m'ont semblés interminables. Même si l'histoire est interessante, le déroulement est vraiment mou.... J'ai fait confiance à la presse et aus premières critiques: je n'aurait pas dû. Vous ne devriez pas non plus....
A evitez absolument! Ce film "d'auteur" tourné en noir et blanc est bien prétentieux... le rythme est particulièrement lent, on entend les mouches voler pendant les quelques blancs ou le dialoguiste s'est endormi... Il n'y a quasiment aucune action et Isilde le Besco est une actrice et ca se voit tellement qu'il est impossible de rentrer dans ce film terriblement ennuyeux.
Belle unanimité autour de ce nouveau long métrage de Benoit Jacquot qui se réinvente en un film. Retrouvant une seconde jeunesse, le cinéaste, fervent admirateur de Bresson, a réalisé une oeuvre simple, dépouillée à l'extrème, touchant à l'essentiel. Pas de chair, on touche directement l'os. Avec ses images en noir et blanc granuleux, sa caméra pas toujours stable, l'auteur s'attache à suivre les pas d'une actrice formidable, dont les moindres tourments se lisent sur le visage, à savoir la fabuleuse Isild Le Besco. C'est elle qui porte sur ses épaules le film entier. Son personnage jusque-boutiste finit par être bouleversant. La musique de Tangerine Dream est peu présente, mais elle apporte un plus indéniable à ce portrait d'une jeune fille en fuite. Il faut aussi noter l'excellente interprétation de tous les autres jeunes acteurs. On en redemande.
Après avoir lu les critiques des spectateurs, j'étais un peu sceptique. "le film est lent". Oui et alors ? ce n'est pas un film policier avec courses poursuites interminables. C'est une histoire d'amour dans un contexte très particulier. De plus, le noir et blanc et les images d'archives donnent vraiment l'impression d'être dans les années 70. Les acteurs sont très bons et très justes. Bref, j'ai bien fait d'aller voir ce très bon film !
une belle réussite: image,son,scénario,distribution,reconstitution...et le film est porté par la présence indescriptible d'une actrice, Isild désarmante!
Voilà un film étrange… Fascinant, alors que dans l’absolu, il y a pas mal à redire. Des dialogues souvent maladroits, quelques situations peu crédibles, des personnages secondaires stéréotypés (Gérard le dragueur, le père…). De façon générale, la deuxième partie du film ne se sort pas très bien d’un défi, il est vrai, difficile : filmer une absence, une attente.
Et pourtant… force est de reconnaître que ce film possède un vrai pouvoir de séduction. Grâce d'abord à la force de l'histoire d’amour qu'il dépeint, force qui s’impose en dépit des maladresses de détail. Et surtout grâce à la conjonction des talents d’Isild Le Besco et de Benoît Jacquot. Elle, donnant au personnage sa grâce et sa force intérieure, irradie véritablement l’écran. Certains moments, certaines répliques, sont tout bonnement formidables (son « Oui » au téléphone, son « Mange, mon amour » au restaurant...). Lui, visiblement admiratif de son actrice, lui offre un cadre visuel idéal. Le choix du noir et blanc, pas forcément adapté aux atmosphères solaires de la deuxième partie, fait baigner le début dans un clair-obscur angoissant. La pureté de l’héroïne, égarée dans ce monde hostile, n’en ressort que davantage. A voir, donc…
MAGNIFIQUE ! c'est un film vraiment splendide d'une part par sa romance, son scenario... d'autre part par sa realisation et grâce à Isild Le Besco. c'est un très beau film même si on ne sait pas toujours où s'arrête l'histoire vraie et où commence l'invention de B Jacquot. j'ai en plus eu la chance de voir ce film en avant première en presence du realisateur ce qui donne d'avantage de force au film ! un conseil...... courez-y !
Le point fort de "A tout de suite", c'est Isild Le Besco, indéniablement, que Benoît Jacquot sait admirablement filmer. Mais pour le reste, c'est un exercice de style assez paresseux. Benoît Jacquot n'est certainement pas un grand cinéaste (pour preuve les calamiteux "L'école de la chair", "Sade"), mais il a su parfois atteindre une certaine grâce ("La désenchantée", "La fille seule" et surtout "Septième ciel"). Finalement, "A tout de suite", c'est du frisson pour petits bourgeois en mal de sensations fortes.