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JamesDomb
102 abonnés
1 061 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Film très interessant de Benoit Jacquot, A tout de suite ,tourné dans un noir et blanc granuleux et en DV, repose entièrement sur les épaules de la talentueuse Isild Le Besco. Tiré d'une histoire vraie, A tout de suite traite d'un sujet rarement traité au cinéma. Souvent filmée en gros plan, Isild Le Besco est étonnante, emmène le spectateur dans une spyrale d'amour, de frustration, de peur, de sensualité sans jamais tomber dans la facilité ou dans le cliché. Mise en scène intelligente souvent proche des scènes prises sur le vif comme les sentiments à fleur de peau de son héroine. Une réussite.
film de "gangster" en noir et blanc : l'euphorie de l'argent facile, puis la chute, dramatique. Un film prenant qui repose sur l'actrice principale (Isild Le Besco) très touchante dans ses moments d'euphorie comme de doute. A voir.
Je salue la mise en scène, on voit que c'est du bon boulot de la part de Benoît Jacquot mais le film m'a irrité et c'était un combat pour le finir. L'actrice est insupportable , le calme et les silences qui règnent sont insoutenables , le jeu approximatif du pourtant très bon Nicolas Duvauchelle m'a achevé. J'accepte la lenteur quand elle me provoque quelque chose comme chez Sofia Coppola ou Gus Van Sant ( mes deux auteurs préférés ) mais ici j'ai été seulement irrité et déçu. Un film d'auteur français plutôt chiant malgré quelques scènes très belles ( je pense à la danse au début ) . Encore une fois ( et c'est rare ces derniers temps ) je ne comprend pas la presse . A éviter pour moi.
Belle unanimité autour de ce nouveau long métrage de Benoit Jacquot qui se réinvente en un film. Retrouvant une seconde jeunesse, le cinéaste, fervent admirateur de Bresson, a réalisé une oeuvre simple, dépouillée à l'extrème, touchant à l'essentiel. Pas de chair, on touche directement l'os. Avec ses images en noir et blanc granuleux, sa caméra pas toujours stable, l'auteur s'attache à suivre les pas d'une actrice formidable, dont les moindres tourments se lisent sur le visage, à savoir la fabuleuse Isild Le Besco. C'est elle qui porte sur ses épaules le film entier. Son personnage jusque-boutiste finit par être bouleversant. La musique de Tangerine Dream est peu présente, mais elle apporte un plus indéniable à ce portrait d'une jeune fille en fuite. Il faut aussi noter l'excellente interprétation de tous les autres jeunes acteurs. On en redemande.
4 568 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 13 octobre 2020
À tout de suite raconte l'histoire de Lili (Le Besco) qui a 19 ans qui est entourée d'une sorte de friche adolescente mais principalement à travers sa relation avec un homme qui est un voleur. Il se lance dans un braquage de banque bâclé et doit se cacher et elle le fait avec lui de la sortie de France et dans un pays musulman (c'était peut-être le Maroc). Ce n'est pas un film qui mène à un gros point sur l'angoisse ou la désillusion des adolescents ou même sur le mécontentement bourgeois. Mais c'est un film fascinant pour ce que Jacquot décide de montrer avec de petites scènes, des moments si contemplatifs juste basés sur la façon dont lui et sa caméra tournent les acteurs (principalement en gros plans et en noir et blanc). Comment le temps ne semble pas totalement lié d'une manière étrange. Rien n'est chargé de trop d'émotions et ce ne sont ce n'est que par petits éclats soudains. Tout est tellement sous la surface comme si tout allait sortir alors que Lili erre dans un état second dans un pays étranger dommage que le tout basé sur une situation de faux amour car c'est un très beau film...
Le film retrace l'histoire vraie de cette jeune fille bourgeoise qui va suivre un "voyou" à la suite d'un hold-up sanglant. La cavale dure deux ans, dans les années 70. Le film est en noir et blanc, centré sur Isild le Besco. Silences intenses, on les suit jusqu'au bout et c'est vraiment bien. Particulier mais très réussi. A voir.
Film en NB, a tout de suite met en scène le chamboulement qui va se produire dans la vie de Lili (Isild Le Besco) au moment ou elle décroche le téléphone. Son petit ami est un bandit, un choix cornélien se pose mais il est très rapidement résolu par Lili qui décide de suivre son ami. Alors Lili quitte son confort bourgeois et parisien pour découvrir de nouvelles contrées: le Maroc, la Grèce. Beau film tout en finesse, comme un rêve éveillé, on suit pas à pas la fuite des bandits, puis le parcours de Lili. Un beau film mais qui parfois peine à avancer comme si Jacquot voulait nous faire rester dans un lent marasme. Bien filmé, à tout de suite réunit des acteurs qui s'en sortent très bien comme Le Besco ou Duvauchelle. A voir.
Le point fort de "A tout de suite", c'est Isild Le Besco, indéniablement, que Benoît Jacquot sait admirablement filmer. Mais pour le reste, c'est un exercice de style assez paresseux. Benoît Jacquot n'est certainement pas un grand cinéaste (pour preuve les calamiteux "L'école de la chair", "Sade"), mais il a su parfois atteindre une certaine grâce ("La désenchantée", "La fille seule" et surtout "Septième ciel"). Finalement, "A tout de suite", c'est du frisson pour petits bourgeois en mal de sensations fortes.
Previsible, le scenario ne prend pas. La qualite des acteurs ne parvient pas a soutenir le film. L'ambiance sonore, alternativement lourde et silencieuse, ne nous immerge pas dans le parcours de cette adolescente. Le monde des adultes est en revanche bien depeint a travers les hommes rencontres.
Tout simplement excellent ! La mise en scène est parfaite et le noir et blanc rend bien compte de l'emprisonnement de l'héroine dans le désir du style. Même son "évasion" finale ne peut redonner la couleur, elle vit sa vie comme un vieux roman photo, prisonnière de sa vieille jeunesse.
une belle réussite: image,son,scénario,distribution,reconstitution...et le film est porté par la présence indescriptible d'une actrice, Isild désarmante!
Un pur moment de grâce. Suspendu aux pas de l'héroïne, ce film ne repose sur rien de tangible, si ce n'est l'engagement de son actrice principale, pour laquelle le cinéaste déploie tout ses talents. Le scénario est si discret que le film paraît avoir été improvisé, ce que sa structure précise et mélodique contredit pourtant. "A tout de suite", c'est toute la magie du cinéma de mise en scène par opposition à celle du cinéma de scénario.
Que la critique soit unanime et fortement enthousiaste sur ce film, rien d'étonnant, car les critiques sont surtout des cinéphiles nourris de classiques. Ce film évoque avec modestie et mesure (plans, noir et blanc, rythme) ces classiques dits de la nouvelle vague. Plus encore il prend son histoire dans les années 70 : il s'ajoute donc le côté historique d'une époque à la fois proche et lointaine. Tout cela est réalisé avec justesse. A noter des scènes de nus avec l'actrice principale qui ponctuent les scènes d'errance (à plusieurs ou seule) fil conducteur de ce film de cavale. D'ailleurs la cavale amène les protagonistes dans plusieurs pays, ce qui ajoute un côté documentaire assez intéressant. Les acteurs apportent tous une touche naturelle, à noter même quelques seconds rôles très subtils. Cela reste quand même un film qui nécessite une culture cinématographique voire historique (années 70) pour bien l'apprécier, ou alors beaucoup de curiosité !
Je n'ai rien de plus ni de moins à dire. Cela explosera au grand jour aux yeux du public des cinéphiles dans quelques années encore plus que cela l'a déjà fait. Ce film n'a rien à craindre de sa mauvaise promotion au départ (çà le servirait et l'honnorerait même plutôt dans l'époque actuelle où le surformatage et le matraquage médiatique font que les "spectateurs moutonniers" vont faire exploser le box-office de "films" comme Camping alors qu'une vraie comédie française inventive, audacieuse, esthetique, critique, intelligente, bien jouée de l'autre côté aurait mérité un échange de succès "populaire"...)... Vu la trempe dont il est fait, le temps jouera en sa faveur, de façon certaine...
Réussite complète. Esthetiquement, dramatiquement, dans l'inscription de l'uvre dans l'histoire du cinéma, musicalement, dans le jeu des acteurs, dans la maîtrise même de tous ces paramètres à la fois... Que dire? Les mots manquent. La perfection n'existe pas mais parfois parfois... On s'y croirait surtout quand on est dans le bon état d'esprit pour accueillir le film... Jouissif! :-)