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P. de Melun
55 abonnés
1 125 critiques
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3,5
Publiée le 2 novembre 2017
Xavier Beauvois, réalisateur de films puissants tels que « N’oublie pas que tu vas mourir » ou « Le petit lieutenant », immerge sa caméra en Algérie et nous fait vivre le quotidien des moines trappistes de Tiibhirine, retrouvés mystérieusement assassinés en 1996. Sans polémique ni prosélytisme, il nous offre une œuvre lumineuse et profondément humaine, logiquement récompensée par le Grand Prix du Festival de Cannes 2010, et portée par l’interprétation tout en retenue de Lambert Wilson et tout en finesse de Michael Lonsdale, dans l’un de ses plus grands rôles, assurément. Malgré quelques longueurs et un rythme volontairement lent, quelques scènes lyriques sont fortes en émotion et riches de symbolisme.
Bof, pas très efficace, un grand prix démérité, même si l’œuvre n’est pas debile. Un casting pas très flamboyant non plus. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
Un film incroyablement mou malgré son sujet plutôt prometteur. Il est traité d’une manière plate et monotone, où il ne se passe pas grand-chose d’intéressant si ce n’est des banales scènes de vie quotidienne dans un monastère. Au final, c’est vide sur le fond avec absolument aucune réflexion sur la religion où le terrorisme (bien qu’il y avait la place). Xavier Beauvois manque cruellement d’audace et réalise un film sans aucune réflexion qui n’a aucun intérêt, mis à part montrer la vie de moines avant la mort dont ils avaient conscience. Mais en étant vide sur le fond, il est également faible sur la forme avec des plans incroyablement long, des scènes sans intérêts ou des transitions abruptes, seules la musique et l’interprétation de Lambert Wilson le sauve partiellement. Car Des hommes et des dieux, c’est finalement un film sans intérêt et d’un ennui profond.
Un film tout en non-dits et silences, avec un jeu d'acteurs excellents, mais qui à force de nous montrer des chants religieux et des prières, finit par être un peu lassant. le sujet est pourtant intéressant, et malgré le fait que j'ai un peu de mal avec une telle dévotion, leur sacrifice est exemplaire.
Il aurait été bien plus judicieux de montrer ce qu' a été cette guerre civile, les enjeux politiques, l' impact sur la population algérienne, etc... On aurait eu un film intelligent dans ce cas-là. Le réalisateur nous sert une indigestion de messes, de silences, de chants, de dialogues tout à fait ennuyeux, de cérémonies religieuses parfaitement barbantes; on sait dès le départ ce que sera le dénouement mais on n' a rien appris entre temps. Que dire si ce n' est que ces braves moines étaient un peu illuminés pour affronter sans défense un danger mortel? Le réalisateur en fait des martyrs sur lequel le spectateur s' apitoie généreusement, mais à quoi peut servir ce martyr???? Contre ce terrorisme, seule les armes ont pu vaincre; pas les bonnes paroles. Dans ce sens, ce film est très conservateur; il fait l' apologie de l' impuissance et de la résignation. Il séduira les croyants qui ne se posent pas de questions politiques: faisons confiance au Seigneur ......... en attendant que viennent les saigneurs!
En revenant sur le tragique épisode de l'assassinat des moines de Tibhirine, Xavier Beauvois livre un film très lent sans être toutefois totalement plat. Un film qui s'attarde davantage sur le quotidien et la vie simple de ces catholiques et sur leurs relations avec les villages des alentours que sur une énième histoire de prise d'otages. Après une première demi-heure assez ennuyeuse, une seconde partie plus intéressante avec un questionnement sur la foi, la peur. Une belle oeuvre portée par un casting charismatique, Lambert Wilson et Michael Lonsdale en tête. Quelques séquences superbes, une franche réussite.
La scène magistrale du repas au son de Tchaïkovski symbolise parfaitement l'ensemble du long-métrage: jeu subtil des acteurs (Lonsdale et Wilson toujours aussi justes), mise en scène sobre voire contemplative pour illustrer le mode de vie des moines, pudeur des sentiments et réflexion sur la place particulière de ces hommes qui doutent malgré leur foi. Un très beau film qui évite les écueils de ce type de sujets polémiques et conclut avec pertinence son récit (n'oublions pas que les résultats de l'enquête restent incertains).
Je suis très content d'avoir enfin tenté ce film !!! Certes c'est long très long mais ça en vaut la chandelle !! Sobre, réaliste, austère comme la vie monacale...Les acteurs sont très bons, la fin triste mais pas larmoyante ni choquante et on en ressort un peu fatigués il faut l'avouer mais bouleversés par la barbarie de ces terroristes !! A voir absolument pour honorer leur mémoires et leur courage !
Inspiré de l'affaire de l'assassinat des moines de Tibhirine en 1996, Des hommes et des dieux – succès surprise lors de sa sortie en 2010 – se concentre surtout la vie et les doutes des hommes de foi pendant cette période extrêmement trouble que fut la guerre civile algérienne et les événements qui précédèrent leur exécution. Une superbe réalisation, sobre et efficace, et un très beau jeu d'acteurs.
"Des hommes et des dieux" (2010) Arte le 25 mai 2016
Pas étonnant qu'avec une vie de dingues comme celle qu'on faisait mener à ces moines,(levés à 4h30 chaque matin pour la première des sept prières quotidiennes) il y ait de nos jours une crise de vocation chez les catholiques. Dans ce film, on ne reprochera pas au réalisateur un manque de réalisme : il y en a au contraire tellement que l'abus de chants grégoriens et autres scènes de leur vie quotidienne finissent par en devenir lassant ! On n'a pas fait nos voeux que je sache, alors nous infliger ça... Mais, cette histoire aussi sombre et lugubre que son affiche publicitaire, a cependant réussi un miracle : celui de réunir 2 millions d'entrées ! Miracle que je ne comprends pas car je me suis profondément ennuyé en le subissant... Seuls les jeux de Lonsdale et Wilson sont dignes d'intérêt mais c'est bien trop peu ! Amen Comparativement à Daesh, ces moines avaient aussi le sens du sacrifice, mais eux passaient leur temps à intégrer la vie des autres dans leur environnement, et à y rendre de nombreux services à la population. Serait-ce le message ? willycopresto willycopresto willycopresto.
Revenant sur la vie et l’engagement des moines trappistes de Tibhirine dont l’assassinat en 1996 suscita une vive affliction, la mise en scène volontairement (trop) lente de Xavier Beauvois nuit nullement à l’humanité, à la foi et à l’émotion, qu’elle soit silencieuse ou en musique, qui se dégagent de son film. La justesse et la sobriété du jeu de Lambert Wilson et de Michael Londsale sont très belles.
Un excellent film, entre le documentaire et la biographie. Il montre l'esprit de paix et de sacrifice dont ont fait preuve ces moines ainsi que les réflexions et cheminements qu'ils ont probablement suivis. Il oppose la sagesse des uns (moines, habitants) et la bêtise des autres.
Xavier Beauvois fait son catéchisme en toute impunité. Sobre et élégant, le film joue la carte de la retenue. Un débat de fond qui est au coeur d'une actualité toujours plus brûlante ces temps ci. Les problèmes sur ce film sont néanmoins multiple : il manque un geste de mise en scène, bien trop fade ce qui aplani le récit au stricte minimum; une histoire bien trop unilatérale : qui sont vraiment les terroristes? que souhaitent-ils? pourquoi le font-ils? On peut tout à fait jouer le non-dit, mais il faut quand même qu'on le voit au moins une fois à l'écran.