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Pierre Scalliet
1 abonné
42 critiques
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5,0
Publiée le 1 décembre 2020
Des années après je suis encore habité par les silences, le dénuement, la simplicité d cette vie de moines dans le monde algérien, de la qualité de leurs rapports de voisinage, la solidité de leurs convictions et, comme le dit si bien Michael Lonsdale, leur liberté. Bien au delà d'un film religieux, c'est un film tellement humain.
Malgré une mort imminente et même incontournable, les moines décident de rester sur place, auprès de la population dont ils ont la charge. Je ne suis pas religieux, mais j'admire ces gens qui sont prêts à se sacrifier pour leurs convictions, leur mission (sauf dans le terrorisme bien sûr). Concernant le film, heureusement qu'il y a Lambert Wilson et Michael Lonsdale sinon je ne l'aurais probablement pas regardé. C'est d'ailleurs très lent et peu développé (en ce qui concerne l'histoire de chaque moines ou l'état du pays a ce moment-là). La vérité étant, encore aujourd'hui, inconnue, personnellement j'aurais mis fin au film après cette scène du dernier repas afin de laisser le doute planer.
Un très bon film inspiré par le terrible drame de l'assassinat des moines de Tibhirine durant la guerre civile algérienne au cours des années 90. Que ceux qui ne peuvent pas concevoir de voir un film dénué de scènes d'action, d'explosions, de tirs à armes à feu, de dialogues avec des mots crus ou encore de scènes de sexe devront passer leur chemin sous peine de s'ennuyer fermement. A tous ceux qui soulignent le rythme lent et pénible du film. A quoi pouvaient-ils attendre d'un film consacré à la vie de moines ? Le film dépeint ni plus ni moins que la vie des moines au sein de l'Abbaye de Notre-Dame de l'Atlas peu avant leur enlèvement et leur mort. Certes, les scènes de prière, d'échanges de paroles entre frères à table etc... peuvent légitimement rebuter mais il ne s'agit ni plus ni moins que retranscrire le quotidien de ces hommes qui ont noué des relations respectueuses avec population locale musulmane et qui ont préféré rester au sein de leur monastère en dépit du péril encouru. Les acteurs sont tous bons (avec une mention spéciale pour Michael Lonsdale, parfait dans son rôle, tout en sobriété et en retenue, un César mérité).
Je viens de revoir ce film à la télévision et mon sentiment premier s'est largement confirmé : c'est un vrai chef-d'oeuvre... Une émotion, une vérité, une foi à déplacer les montagnes, mais humaine, non dénuée d'hésitations et parfois de doutes. Sans oublier une excellente distribution.
Il y a cette belle phrase où l’homme qui a peur demande au père supérieur à quoi cela sert de mourir. Et l’autre lui répond: -« Ta vie tu l’as déjà donnée. Maintenant c’est l’amour que tu donnes. L’amour de ceux qui espèrent car l’amour endure tout » Un film sobre et vraiment émouvant sur des discussions de croyants qui doutent comme des hommes. Très fort.
film exceptionnelle , on voit la bavure qu'on subit ces hommes , le film est extrêmement bien expliqué on comprend bien toutes les conséquences et on arrive à se mettre à la place des protagonistes, film impérativement fort !
S'il y avait un film à faire sur ce sujet, c'était certainement exactement comme cela qu'il fallait le faire. Xavier Beauvois réalise, avec "Des Hommes et des Dieux", un film porteur d'un splendide message de paix. Le film présente la vie des moines cisterciens de Tibhirine, de 1993 à 1996, année où ils seront pris en otage par des terroristes islamistes. Le film reste très pudique, ne montrant que très peu la prise d'otage en elle-même ainsi que l'exécution des moines, il préfère, à juste titre, se concentrer sur la vie harmonieuse des moines avec la population musulmane locale. Le groupe de moines est très bien porté à l'écran, évidemment grâce à Lambert Wilson et Michael Lonsdale, mais aussi tout le reste du casting, absolument excellent. Tous les acteurs sont vraiment très bons. Le film traîne parfois un peu avec quelques longueurs, il aurait peut-être mérité à être un peu raccourci. On appréciera en tout cas le message très fort de "Des Hommes et des Dieux", où les véritables héros sont les hommes consacrant leur vie à Dieu et à leur prochain. Un film à voir.
Un film très respectueux de la réalité des faits. Il montre la vie des moines et leurs rapports avec les algériens, l'histoire se passe en 1996. Le film s'articule autour du choix de rester face à la situation périlleuse et cela est bien fait en respectant la foi qui pouvait les animer. En cela Lambert Wilson et Michael Lonsdale sont dans le rôle. Pour Lonsdale sa biographie de catholique engagé est parlante. Il y a une belle vision de la vie monastique dans le film, c'était tout de même attendu vu l'histoire racontée mais c'est aussi bien réalisé et montré sans compromis. Jésus n'est pas oublié et s'il y a une part d'humanisme face à l'islam qui ressort dans le titre aussi, elle était existante et importante dans l'histoire réelle.
Rare de voir un film dégager une telle puissance émotionnelle. Le jeu d’Olivier Rabourdin est particulièrement intense. Impressionnant quand on l’a vu dans d’autres rôles très différents, comme dans la série de Guyane. Mettre la spiritualité et surtout le choix d’une vie au centre d’un film servi par de puissants acteurs délivre un chef d’œuvre appuyé sur une réalité tragique.
C'est un peu plus qu'une critique du terrorisme, un peu plus aussi que la protection nécessaire d'un village par des hommes d'église : "Des hommes et des dieux" met en scène des moines ambigus, partagés entre leur foi et leur instinct de survie. Xavier Beauvois n'excelle pas à filmer les prières ou la banalité du quotidien mais trouve l’inspiration lors des moments de confrontation; lorsque sa caméra devient mobile et s'attarde sur des visages opaques et sur des paroles contradictoires, le film trouve une intensité prenante et touche du doigt un problème passionnant : si ces moines affirment que rien ne les contraint à fuir, ils acceptent de fait une forme de suicide. Ce que la célèbre scène du dernier repas montre d'ailleurs très bien, c'est moins la comparaison de ces moines aux apôtres du Christ que ce que sous-entend la musique de Tchaikovsky, "Le lac des cygnes", à savoir le passage de la bonté au mal, une acceptation des ténèbres transgressive si l'on considère ce que représente le suicide dans la religion chrétienne. Film d'un calme trompeur tant ces moines ont en eux une fureur des plus inquiétantes, " Des hommes et des dieux" est remarquable dans sa capacité à maintenir l’ambiguïté autour de ses personnages tout en menant un cheminement très clair.
Ce film est simple : il relate le terrible drame des moins de Tibhérine qui furent capturés et exécutés en Algérie dans les années 90, officiellement par le GIA mais encore aujourd'hui, personne n'en a la certitude. J'avoue être stupéfait d'être capable de regarder ce film avec beaucoup de "plaisir" tellement le réalisateur a su tirer force des personnages si humain et si attachant que nous nous retrouvons bouleverser devant ce terrible drame. Ces moines sont extraordinaires !! Bref : un film sur des hommes devenu non pas des Dieux mais des légendes.
C'est un bel hommage au courage et à la dévotion de ces moines martyrs des islamistes algériens. Ils ont été assassinés en 1996 et ce n'est pas si loin !! Très belle interprétation.
Difficile de juger un réel événement dramatique, la voie de ces moines est impénétrable pour comprendre leurs sacrifices la mort dans l’âme, malgré les avertissements des intervenants Algériens et leurs bons arguments pertinents et émouvants, la multitude de choix de partir était encore possible, ils choisissent de rester sans moyens de se défendre pour faire face à l’extrémisme religieux armé qui pris finalement le dessus sur leurs nobles causes. En tentant en vain de les raisonner par la réconciliation des deux croyances, islam et christianisme, un idéal humaniste qui se termine en expérience tragique. La contemplation dans la lenteur ne me pose pas de problème et j’aime la poésie mais il n’y en a pas chez ces sacrifiés volontaires qui n’étaient que des hommes pas des dieux, je n’ai pas versé de larmes.
Des hommes et des dieux et un film assez intéressant. Difficile de ne pas être ébloui par le courage de ces hommes dont le film reprend l'histoire. Et forcé d'admettre que si ce n'était pas une histoire, j'aurais trouvé le discours bien mièvre et mords-moi-le-nœud (faisant un peu la promotion du catholicisme au passage), le fait que ça se soit réellement passé donne de la force à ce film. D'ailleurs la rencontre entre leur perception de la situation et celle de la police est très intéressante. En revanche, le rythme du film est tout de même assez lent et je me suis un peu ennuyé par moment. Lambert Wilson et Michael Lionsdale sont remarquables, tout en justesse. Les personnages sont extrêmement touchants, leur sort est d'autant plus atroce. Sympathique à regarder.