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Freaks101
147 abonnés
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3,5
Publiée le 28 avril 2011
N’ayant pas la fibre religieuse, je craignais de m’ennuyer à la vision de ce film. Heureusement, Beauvois s’attarde plus sur l’aspect humain que spirituel de cette histoire. Il est surtout question de choix, des choix moraux que l’on peut faire face à la terreur et à la barbarie. Toujours juste dans sa mise en scène, le film fini par toucher.
mortellement ennuyeux, on n'y croit pas une seconde et s'y on n'arrive pas à s'identifier aux moines, tout s'écroule. Michael Lonsdale est le seul qui tire ce film vers le haut. amen
Une oeuvre qui mérite pleinement toutes les récompenses qu'elle a remporté ainsi que son grand succès public. Acteurs parfaits, photographie aux ton sobres, choix des cadres rigoureux, refus de grands élans dramatiques, atmosphère ascétique font ressortir une partie de l'émotion que dégage ce film. Pour le reste de l'émotion, Xavier Beauvois a l'intelligence de laisser le sujet parler pour lui-même à travers le portrait de ses moines, de ses hommes, qui va bien largement au-dessus des questions religieuses. Seule petite concession à ce tableau : le repas sur l'Ouverture du "Lac des Cygnes" de Tchaïkovski. Mais le fait que ce soit la seule la rend d'autant plus puissante et mémorable. "Des Hommes et des Dieux" est un film magnifique sur le thème du sacrifice.
Reprise d un commentaire fait sur un autre compte. Je ne l'ai pas revu depuis mais vu que mon commentaire est un peu court pour un film d'une si grande qualité, j'ajouterais l'importance de l'épure du film qui va bien pour un tel sujet et pour traiter de ce qui se passe dans un monastère. Ce que j'apprécie encore tout particulièrement, c'est que le film -dans mon souvenir- ne capitalise pas sur le fait que nous en connaissions l'issue. On suit ces hommes étape par étape, avec justesse et finesse et si nous spectateurs nous connaissons la fin, cela ne change rien à ce film. Dans bien peu, on va arriver aux 20 ans des événements, et cela a bien peu évolué depuis la sortie du film il y a 5 ans, et même durant ces 20 ans. Cela montre a quel point cette histoire est éminemment politique et permet de mieux comprendre que ces histoires d'attentats partout dans le monde sont si inextricables.
5 - Chef d'oeuvre vu le 17/09/2010, commenté le 25/09/2010 : J'ai été sensible à peu près à tout dans ce film : sujet, façon de raconter, jeux des acteurs, beauté picturale, possibilité d'y repenser.
Je le reverrais surement un jour. Ajoutée le vendredi 24 septembre 2010 23:23
Je suis très content d'avoir enfin tenté ce film !!! Certes c'est long très long mais ça en vaut la chandelle !! Sobre, réaliste, austère comme la vie monacale...Les acteurs sont très bons, la fin triste mais pas larmoyante ni choquante et on en ressort un peu fatigués il faut l'avouer mais bouleversés par la barbarie de ces terroristes !! A voir absolument pour honorer leur mémoires et leur courage !
Un film à la mise en place extrêmement lente, d'une richesse qui s'apparentera ensuite à de la redondance, qui peut s'avérer extrêmement immersif dans ses moments les plus forts, au prix malheureusement d'assommants - quoique très artistiques - parallèles dans sa première moitié. En effet, si l'on ne peut nier que même les scènes les plus lentes émanent d'un fort sentiment fraternel quand elles sont bien mises en oeuvre et en musique, les démonstrations répétées de l'entente entre ces deux religions - christianisme et Islam - agacent tout autant qu'elles bercent. Un beau portrait d'une forme de l'œcuménisme sans passer par les conventions sur la tolérance, et un magnifique tableau communautaire pourtant extrait de l'abrupt terreau du quasi-documentaire.
Très bon film malgrés quelques longueurs et un manque de punch. Maintenant, rappelons que c'est un' histoire dramatique et vrai. Lambert Wilson joue merveilleusement bien.
Traiter du massacre des moines de Tibhirine, tragédie ayant ébranlé la France, n'était pas chose aisée, et c'est pourtant sur ce sujet que Xavier Beauvois a réalisé sans doute son meilleur film (pour le moment). "Des Hommes et des Dieux" relate les dernières années de ces moines, de l'année 1993 à 1996, jusqu'à leur enlèvement par un groupe armé islamiste. Ce qui est d'autant plus étonnant est que Beauvois parvient à filmer le quotidien de ces religieux de manière brute, sans prise de position ni élément scénaristique superflu, grâce à une mise en scène merveilleuse, proche du documentaire. Le thème du film est bien sur le tiraillement des moines face à la question: rester au monastère et craindre de se faire tuer par la guerilla ou partir afin de sauver sa peau? A cela viennent s'ajouter les propos de la vie en communauté, de la foi. Car c'est cette foi qui jouera dans leur décision de quitter l'Algérie ou non. Là ou le réalisateur aurait pu sombrer dans le piège du pathéthisme appuyé, il détourne le piège et filme des scènes d'une intensité dramatique, au seul talent des acteurs et de la mise en scène. Seule la cène des moines, avec le Lac des Cygnes de Tchaïkovski en arrière plan, déroge à la règle, Beauvois se permettant de souligner un minimum la tragédie envers ces destins liés par la passion pour Dieu. Mais le plus "choquant", entre guillemets, c'est la façon dont ces moines optent pour rester, au détriment d'une vie, la leur, qui aurait pu continuer. "Des Hommes et des Dieux" est sans aucun doute l'un des drames les plus poignants, l'un des plus crédible, l'un des plus prenant aussi, et prouve que le cinéma français est encore capable de nous offrir quelques perles.
L'histoire des derniers jours des sept moines assassinés dans les années 90 au Maghreb... De toute évidence le meilleur film français de ces dernières années. Xavier Beauvois filme la vie dans une phase terminale, dans une ambiance de prévention, de trouble, de doutes, de crise. Mais aussi de joie, de réchauffement, d'amitié, et de fidélité. Les acteurs sont exceptionnels, la mise en scène est d'une incroyable fluidité, et fait ressortir toute l'émotion passée dans la tête de ces croyants, sans pour autant en faire des êtres quasi-christiques. Le rythme est lent, certes mais la beauté des images, des scènes de chants, et autres dialogues entre les moines passionnent jusqu'au bout. La scène la plus magnifique est sans doute celle du dernier dîner avant l'enlèvement inévitable à leur maison de paix, où les visages défilent en présentant tour à tour une émotion, tels les tableaux bibliques. Les dernières images sont bouleversantes. Le message aussi. Et comme les prêtres du film, on ne cesse d'y croire aussi. Un chef d'oeuvre.
Avis mitigé. Les longues prises de vue sont en même temps relaxantes et ennuyeuses. Mais les acteurs, sont extraordinaires, avec Lambert Wilson ahurissant dans son rôle. La fin est un peu floue, même si cohérente avec les faits réels, cela crée un manque.
Je n'ai certainement pas su saisir ce qui a fait la renommée de ce film. Les acteurs sont vraiment bons et la mise en scène permet bien (trop bien...) de recréer l'ambiance d'un monastère, calme, austère, paisible, un temps qui s'écoule à une vitesse d'escargot..... Certes l'histoire est poignante, laisse à réfléchir et permet de s’interroger sur les limites (ou l'illimitée) de la foi, mais de là à regarder, pendant deux heures, des prêtres s'asseoir autour d'une table pour réfléchir à leur décision, c'est un peu long.... L'affiche suffirait....