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Degrace
31 abonnés
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5,0
Publiée le 2 mars 2008
Très bon documentaire. Mensonge, insoumission, misère, ironie, mépris, inconscience, mauvaise foi... tout ce qui fait la beauté de la justice est là. On ne s'ennuie pas une seconde face à ces douze histoires. Que le métier de magistrat est fantastique ! Apprécier le danger qu'une personne occasionne pour la société ; protéger le groupe social tout en ménageant ce qui fait l'humanité de chaque "client". Ce documentaire permet de souligner que la justice n'est jamais totalement impartiale. Le juge s'énerve, a des critères qui lui sont en partie propres pour apprécier la situation et la personnalité du mis en cause... les avocats sont mauvais, et en tout cas largement inférieurs, dans leurs argumentaires, au réquisitoire du procureur. Les moyens de défense soufflés aux accusés sont souvent minables (je n'ai pas dealé : on m'a donné 50 euros qu'on me devait et j'ai au même moment dépanné du shit). Souvent, les mis en cause sont à peine capables de comprendre ce que dit le ministère public. Le réquisitoire se rapproche parfois de l'envolée lyrique face à des personnes qui ont très peu fréquenté l'école. Très intéressant pour comprendre le fonctionnement concret de la justice.
Avec ce film documentaire, Depardon reste fidèle à certains de ses films en exploitant le registre judiciaire (Flagrant délits), là plus particulièrement un tribunal ou une douzaine d’affaires sont traitées de façon normale ou en comparution immédiate, des affaires qui parfois s'arrangent bien et parfois s'arrangent mal. Exempts de tout commentaires et de toute interprétations, ce documentaire reste sincère et présente les audiences du tribunal sous un jour nouveau (puisqu’il est interdit de filmer tout tribunal). L’autre intérêt de ce film est de bien montrer de façon implicite la différence entre la vérité judiciaire et la vérité elle-même. En effet, la vérité judiciaire est parfois différente de celle dont nous parlons tout les jours (exemple du couteau suisse). Un film plein de continuité, puisqu’il retrouve la juge Michèle Bernard-Requin qui était déjà présente dans Délits flagrants.
Un film de mise en scène. le sujet est a priori banal, mais Depardon, avec sa caméra qui s'attache à saisir la vérité d'un dialogue, fait naître des échanges bouleversants, des liens immenses entre les êtres. Du cinéma généreux et fort.
Un documentaire assez inédit dans sa forme, à priori plutôt télévisuelle. On est absorbé par la vue d'une justice en action, que nous sommes très peu habitués à voir. Mais comment ne pas se sentir un peu "voyeur" face à ces accusés et ces plaignants, que notre conscience ne peut s'empêcher de juger, souvent sans le vouloir et jamais en connaissance des tenants et des aboutissants menant aux verdicts prononcés. L'impression d'avoir sans cesse à "se rappeler à l'ordre" pour éviter d'attifs jugements sur les personnes filmées est assez destabilisante pour le spectateur et le risque de lâcher prise pour se laisser aller, rend problématique le visionnage de ce film par tout spectateur n'ayant pas un regard critique sur "l'Image" en tant que telle. Mais voilà, si l'on parvient à tenir le coup, alors on se retrouve face à un témoignage important pour regarder "sans juger" le fonctionnement de notre justice. Alors seulement, ce documentaire devient instructif et vraiment utile à tout un chacun.
Documentaire très intéressant mais il est dommage que l'on n'ait pas les verdicts des derniers prévenus, ceux qui apparaissent à la fin du film. Sans être sexiste, la majorité des prévenus sont des hommes (il n'y a qu'une seule femme artiste complètement déjantée) tandis que du côté juge-procureur ce sont des femmes. Les avocats sont étonnants de nullité, ce sont sûrement des avocats de permanence mais ça fait peur (mauvaise diction, vocabulaire déplorable et j'en passe). Le meilleur avocat est Maître Brémaud mais elle ne fait pas de permanence et est plutôt agressive, ce qui peut nuire à son client. Au final, un documentaire passionnant sur le quotidien de la justice et ces petits délits, leurs auteurs paumés parfois, sans remords surtout. A voir...instructif.
Pas vraiment un film plus un documentaire sur les audiences d'une chambre dans le monde judiciaire .De bons moments mais globalement inégal et ce qui séduit au début car plutôt méconnu finit par lasser .
Combien de documentaires interrogent ainsi les institutions et la société française. Une oeuvre exceptionnelle. Même si l'esthétique est mise en retrait, la prouesse technique et humaine est extraordinaire.
Un document. Là où Depardon aventure sa caméra, personne n'avait eu le droit de le faire. La justice mise à nue ça fait froid dans le dos. On se rend compte que le glaive de la justice française a une nette préférance pour les blacks et les beurs ; qu'il vaut mieux adopter une position soumise fataliste à la barre plutôt que d'essayer de se défendre. Ne pas prendre un avocat et assurer ses arrières soi-même semble être délictueux. Il faut caresser le procurer dans le sens du poil, flatter son égo et sa soi-disante supériorité ; des juges d'un moralisme froid quand il s'agit de rabaisser un quidam ayant un cl d'alcool de trop dans le sang, ou considèrant les fumeurs de cannabis comme des gens souffrant d'une maladie. Un bon point cependant, que j'ignorais, les amendes infligées sont proportionnelles au salaire de l'accusé, ce qui est une bonne chose. Pour toutes ses lumières, et cette fabuleuse leçon de psychologie qu'il dresse, "10e chambre... vaut tous les films de procés du monde.
Raymond Depardon a obtenu l’autorisation exceptionnelle de pouvoir filmer le déroulement des audiences de la 10ème Chambre Correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Pendant 3 mois, le réalisateur a filmé 169 cas et en a retenu 25 pour le montage final, cette immersion dans le milieu judiciaire nous permet de découvrir de l’intérieur le quotidien de la justice française.
On y retrouve la présidente Michèle Bernard-Requin, qui était alors substitut du procureur dans deux précédents films du réalisateur, Délits flagrants (1994) & Muriel Leferle (1999). Filmé champ contre champ, entre les prévenus et leurs avocats d’un côté et la juge et le procureur de la République de l’autre, sans le moindre commentaire en voix off. Ce qui en résulte est parfaitement exceptionnel, tant il est extrêmement rare de pouvoir filmer des délibérés de justice, puisqu’il est interdit de filmer un procès s’il n’est pas historique. Les cas sont tout aussi divers et variés, on y croise différents protagonistes qui représentent parfaitement bien ce qu’est la France d’aujourd’hui, des personnes parfaitement bien intégrées dans la société, des travailleurs, des chômeurs et des étrangers (parfois sans papier). C’est un ballet incessant de cas (parfois tragi-comique) qui s’enchaîne sous nos yeux (alcool au volant, outrage envers des agents assermentés, port d’arme illégal, actes malveillants & harcèlements, vols à la tire, deal de drogue, menace avec arme, refus d'obtempérer, absence de permis de conduire, …) et certains prévenus haut en couleur retiennent notre attention, on repense notamment à (les prénoms ont été changés) Nicole la peintre, Fabien sous Tranxene, Ali le voleur du métro ou encore Antoine et ses Opinels, …
Entre la mauvaise foi des uns et l'honnêteté des autres, les questions fusent et les réponses se font parfois hasardeuses, le tout contrebalancé avec les plaidoiries des avocats des prévenus et le ton sec et parfois désabusé de la Présidente. 10e chambre - Instants d'audience (2004) prend brillamment la relève 10 ans après Délits flagrants (1994) pour une immersion tout bonnement passionnante.
Tout bonnement excellent. hier en prenant ma place une jeune femme me dis : la 10 ch, c'est un film d'horreur ? On se raccroche a la réalité. Jeux d'avocats plus au personnage plus ou moins mal "joué" (sic), attaques parfois violentes du procureur, un passage hallucinant sur une salope a 200 euros (c'est assez chère pour la prestation) Allez-y
Excellente surprise,interressant et amusant et le tout est veridique...Depardon réalise ici un interressant "best-of" de differents instants d'audience,une première!Et ce film confirme que tout le monde,vous,moi sommes de vrais acteurs dans la vie de tous les jours...
Quelques instants... qui mettent à nu quelques hommes et femmes qui passent à la barre, et tout particulièrement leur médiocrité face à la loi. Peur, hypocrisie, arrogance : de quoi faire rire les spectateurs, dont parfois la procureur elle-même. Le film montre aussi la rigidité de la loi face aux hommes, et je pense tout particulièrement à l'immigration. On en ressort hilare, mais aussi gêné par l'ampleur de la bêtise humaine...
films passionnant qui montre la justice sous ses vrai jours; affaires difficiles, magistrats pressé,avocats parfois pitoyable parfois bons...j'ose dire que c'est un magnifique documentaire car il m'est déjà arrivé d'allé assister à des auditions correctionnelles en sortie scolaire de 4 eme.